Meiko
Messages : 9 Date d'inscription : 07/02/2017
| Sujet: [PROJECT] Meiko - 2000 ans et toutes ses dents Mer 8 Fév - 0:02 | |
| Meiko « Rien ne dit Dans le chant de la cigale Qu'elle est proche de la fin »
IDENTITÉ ♣ Prénom :Mei ♣ Nom : Non. ♣ Âge : Un peu moins de 2000 ans (14 ans sous forme humaine) ♣ Sexe :Non ♣ Nationalité :Japonaise ♣ Type de Mage : Artefact ♣ Organisation Magique : Aucune
PHYSIQUE Sous sa forme d'emprunt, Mei ressemble à une jeune fille au regard froid et incisif. Elle porte les cheveux courts, sa seule excentricité étant une longue mèche de cheveux sur l'avant du visage. Sa peau diaphane incroyablement dénuée d'imperfection et ses traits doux, bien qu'anguleux, associés à son expression généralement fixe la font ressembler à une poupée. Une jeune fille incroyablement belle, au point d'en être dérangeante. Elle s'exprime d'une voix cristalline matinée de tonalités métalliques à peine notables, qui pourrait paraître à l'oreille d'un mélomane comme un très discret auto-tune. Ces infimes dissonances ne sont pas remarquables à moins d'un examen particulièrement poussé, mais participent subtilement à faire glisser son incroyable beauté dans le domaine de la vallée dérangeante, provoquant un vague malaise chez les interlocuteurs dont le cerveau ne s'est pas habitué à l'apparence de la jeune fille, sans pour autant qu'ils ne puissent mettre exactement le doigt dessus. Petite, l'adolescente plafonne à tout juste 1m53 pour une cinquantaine de kilos. Dotée d'un corps sec et athlétique, sa fine musculature est bien plus voyante que son peu d'équipement côté charmes féminins. Sa posture habituelle est étonnamment raide, allant de paire avec son visage globalement inexpressif. Presque dépourvue de mimiques, ses gestes ne semblent que rarement naturels, comme si elle n'était pas familiarisée avec les possibilités de mouvement d'un corps humain. Se blessant souvent par imprudence elle peut sembler tête en l'air de premier abord, sa tolérance élevée à la douleur et son manque de body awareness la conduisant souvent à se brûler ou se couper sans s'en rendre compte. Mais cette maladresse et cette gaucherie semblent disparaître totalement à l'entrée d'un tatami ou lors de la pratique d'un sport quelconque, où sa posture et ses mouvements sont un modèle de souplesse et d'équilibre, ce manque d'état intermédiaire créant une dissonance presque choquante. Côté vêtements, elle affectionne les habits amples et modestes, même si tout semble lui aller comme un gant. Bien entendu, elle porte le kimono comme personne.
Sous sa forme originelle, Mei est un sublime, et très grand, tachi à la lame longue d'environ 80cm, étonnamment léger pour sa taille. La poignée blanche et verte est terminée par un pommeau d'où pends un trinket n'étant pas sans rappeler la longue mèche qu'arbore Mei sous sa forme humaine. La garde ronde, dorée, représente des pétales de cerisiers. En main, la lame semble parfaitement équilibrée, permettant un usage à une main comme à deux malgré sa taille imposante, comme si le sabre dansait de sa propre volonté. Dix cercles concentriques parfaits sont gravés à la base de la lame. Ceux-ci se retrouvent dans son apparence humaine, sous la forme de fines cicatrices apparentes autour du nombril ainsi qu'au bas du dos, de manière parfaitement symétrique.
| PERSONNALITÉ En omettant son apparence étrange, Mei n'est pas très différente de n'importe quelle autre jeune fille de 14 ans. Pas fondamentalement timide mais peu assurée, elle met un point d'honneur à toujours essayer de montrer le respect dû aux individus qu'elle côtoie. Compagnie aimable la majorité du temps, elle est néanmoins très influençable et tends à se comporter de manière subtilement similaire à ses fréquentations du moment. Quelques souvenirs d'un antique code d'honneur féodal la font parfois douter de son comportement, n'étant pas totalement certaine de devoir le suivre et à quelles occasions. Un poil naïve malgré son apparence froide et blasée, elle est intérieurement très curieuse de ce monde si différent de l'époque dont elle ne se souvient que vaguement. Complètement perdue face à la technologie moderne, elle à le plus grand mal à comprendre le fonctionnement de la plus simple des machine quand bien même on le lui expliquerais dix fois. Rêveuse, il lui arrive souvent de se perdre dans ses pensées lors d'un moment d'oisiveté, les yeux fixes et vides. Ses souvenirs, plus vivants que ceux d'un être humain, sont à la fois un refuge pour la jeune fille, mais également un sujet d’inquiétude. Elle est sujette trop souvent à son goût à des cauchemars très agités, des hallucinations voir de violentes migraines pouvant la clouer au lit des heures durant. Et bien que sa curiosité sur elle-même soit forte, plus elle se plonge dans ses souvenirs, plus un vague sentiment de menace l'étreint. Malgré son caractère placide, lorsque la colère fini par l'étreindre elle devient terrifiante, principalement pour elle-même. Des envies de destruction et de violence courant dans ses veines, excitant son instinct combatif jusqu'à ce qu'elle réussisse à se calmer. Pour des raisons évidentes, elle craint de laisser libre court à ces pulsions, mais elle craint encore plus ce que celles-ci révèlent sur sa nature profonde.
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PETITE INTERVIEW ! ▪ Parle-nous un peu de ta famille... Aucune que je ne connaisse. Et non, les autres katanas ne sont pas des membres de ma famille...
▪ As-tu déjà commis des délits ? Aucun j'espère. Je ne suis pas totalement au fait des lois en vigueur mais j'essaie d'éviter les ennuis.
▪ Es-tu ou étais-tu poursuivis ? Jamais.
▪ Quelles sont tes qualités et tes défauts ? Je pense être douée pour écouter les gens. J'aime beaucoup rencontrer de nouvelles personnes et entendre leur histoire. Quand à mes défauts, je suis encore très maladroite avec ce corps, ainsi qu'avec les situations sociales. Et je suppose que je peux être colérique par moments.
▪ Dis-nous ce que tu aimes et ce que tu détestes ? J'apprécie énormément la nature et le calme. J'aime également l'exercice physique et le théâtre, ainsi que la... euh, "musique pop". Ensuite, je ne les déteste pas vraiment, mais les friandises dans cette ville sont beaucoup trop sucrées, c'est immangeable. Je n'aime pas non plus les foules ou les atmosphères trop agitées, et je déteste les machines parce qu'elles me détestent.
▪ Des phobies ? Pas vraiment. Mais je ne suis pas une grande amatrice d'activités aquatiques. Et les espaces clos me sont également désagréables.
▪ Des Allergies ou autres choses dans le genre ? Pas vraiment.
▪ Des antécédents médicaux ? Non plus.
| VOTRE MAGIE ▪ Nom d'arme : Tsukumo kanashimi no ha ( 九十九悲しみの刃) ▪ Origine : Secte Shingon, bouddhisme ésotérique orthodoxe. ▪ Description des aptitudes : Conceal: - Spoiler:
Sous forme humaine, l'artefact ne dispose que d'une infime fraction de son pouvoir. En maintenant un niveau raisonnable de concentration sur sa forme véritable, l'artefact est capable d'invoquer la forme d'une lame s'étendant du bout de ses doigts jusqu'à une trentaine de centimètres de distance pour environ cinq centimètres de large. Ce champ d'énergie spirituelle invisible est néanmoins bel et bien tangible et coupe aussi bien qu'une véritable lame de wakizashi aiguisée à l'extrême. Release: - Spoiler:
Sous sa forme de katana, l'artefact utilise passivement une petite portion de la mana de son porteur pour alimenter ses fonctions de base. Comme il se contente d'agir comme un catalyseur, simplement prendre en main l'artefact ne fais courir aucun danger au corps d'un esper mais risque de perturber ses pouvoirs, les rendant plus difficiles à contrôler que d'habitude. Strike the world, strike the soul: - Spoiler:
La lame de l'artefact sous sa forme de katana est si aiguisée qu'elle est capable de couper à travers n'importe quel entité sans le moindre effort pour peu que l'angle de coupe soit correct. La lame est si aiguisée qu'elle est capable de trancher les liens mystiques liants un magicien à son sort, corrompant sa mana pour un temps, ce qui perturbera ses prochains lancement de sorts tant que la mana corrompue n'aura pas quitté son organisme. Une coupe aussi précise émousse néanmoins la lame, qui n'est plus alors qu'une lame de katana incroyablement aiguisée. Il faut au katana une dizaine de secondes sans choc pour renouveler Strike the world, et une heure entière pour renouveler Strike the soul. 99 lives: - Spoiler:
L'artefact est bien plus lié au monde qu'un simple objet et sa nature spirituelle lui procure une résilience hors du commun. Sous forme de katana, n'importe quelle dégradation se réparera au fil du temps en consommant une petite part de la mana ambiante. Un fil émoussé se ré-aiguisera de lui-même, une entaille se comblera et une lame brisée se reformera. Pendant ce processus, l'artefact ne peut prendre forme humaine. Sous sa forme humaine, le corps de l'artefact n'est guère plus qu'une apparence magique, la rendant bien moins sensible à la douleur qu'un être humain. De même, le corps ne saigne ni ne meurt pas. Lorsque l'état de la forme humaine devient trop grave, l'artefact passe automatique en hibernation, reprenant sa forme de katana pour procéder à son auto-réparation. One with the spirit: - Spoiler:
Sous forme de katana, l'artefact est capable d'utiliser le faible courant de mana qui les lie pour percevoir le monde via les sens de son porteur. Il peut également lui communiquer des informations simples via un lien spirituel, pour peu que le porteur ne soit pas un esper. One with the body: - Spoiler:
Sous forme de katana, l'artefact prends de manière passive le contrôle des muscle des avant-bras du porteur, boostant leurs performances pour que celui-ci ne souffre pas du poids de son arme au prix d'une fatigue accrue. Sur ordre de son porteur, ou si l'intensité de la bataille deviens trop forte pour sa volonté, l'artefact peut prendre contrôle du corps de son porteur, poussant toutes ses capacités physiques à l'extrême limite humaine au prix de sa mana. Outre le risque de blessure inhérent au fait de pousser les limites de son corps, ce mode consomme la mana, la force vitale de son porteur, ce qui peut l'affaiblir énormément si celui-ci n'est pas capable de limiter la mana captée par l'artefact, voir le tuer. Botched destiny: - Spoiler:
Le simple fait de côtoyer l'artefact fait courir un danger aux êtres humains. La nature fondamentalement malicieuse de son âme corrompt la mana alentours, amenant malheur et infortune sur son passage. Cette malédiction est néanmoins subtile et ne prends effet que sur de longues périodes, les êtres humains étant capable de supporter un peu de mana corrompue en temps normal. Au fil des jours et des mois, la propension à la maladie ou aux blessures de toute personne la côtoyant de près augmentera petit à petit. Leur santé déclinera, leur énergie et leur joie de vivre les désertera petit à petit alors que la mana corrompue empoisonnera lentement leur organisme, détournant d'eux leur chance. Aux phases les plus graves, les victimes perdront toute envie de vivre et se suiciderons, mourrons de maladie ou d'accidents, se feront tuer au combat ou deviendrons fou. Seal of Sin: - Spoiler:
Dix cercles concentriques semblent comme gravés à la base de la lame de l'artefact sous sa forme de tachi, témoignage du puissant sceau placé par Himiko elle-même pour contenir la malédiction de l'épée. Dû à la puissance de l'enchantement ainsi qu'à la façon dont il est au fil du temps devenu intimement lié aux attributs de l'artefact, il est probablement impossible de faire disparaître ce sceau. Sous sa forme humaine, les cercles apparaissent au bas de son dos comme autant de fines cicatrices. Deceiving of the heart: - Spoiler:
Sous sa forme de tachi, l'artefact attise la convoitise de manière surnaturelle, créant jalousie et conflit. Cet attribut est néanmoins limité à certaines conditions. Tout d'abord, l'artefact ne peut exacerber directement le désir dont il est la cible, mais rends les humains plus sensibles aux modifications d'opinion positive à son encontre. Ensuite, ce pouvoir ne peut pas créer un désir venu de nulle part, ce qui signifie qu'il ne peut affecter une personne n'ayant aucun intérêt pour sa possession. Finalement l'effet est grandement réduit sous sa forme humaine.
▪ Autre talents : La mémoire musculaire et l'instinct d'un grand maître des arts martiaux. Mei dispose d'une âme, de sens et d'une conscience, mais pas d'un corps ou d'un esprit à proprement parler, n'étant pas un être vivant. En tant que construction magique, le corps de Mei ne rempli aucune fonction vitale commune à un être humain, bien qu'il soit capable de les imiter. De même, son "cerveau" ne fonctionnant pas réellement elle est totalement imperméable à toute tentative de télépathie hors du lien magique crée par One with the spirit. A tout esper la "scannant" psychiquement, elle n'apparaîtrait que comme un objet inanimé, à l'instar d'un cadavre. |
HISTOIRE
"Ainsi qu'il est-il dit dans l'Onmyô Zakki. Lorsque cent année auront passées, un objet changera et acquerra un esprit voué à tromper le cœur des hommes."
Lorsque la jeune impératrice Himiko appris que des mineurs avaient trouvé un métal étrange au cœur d'une pierre tombée du ciel dans une colonne de feu, elle décida de mettre à profit ce cadeau des dieux. Résolue à assurer la pérennité de son peuple, elle décida de faire forger avec ce métal une lame courbe dotée des attributs de la totsuka-no-tsurugi qui devait aller rejoindre les artefacts divins déjà en sa possession. Il fallu au forgeron impérial dix longues années d'essais et d'erreurs pour créer une épée courbe supérieure aux lames droites de l'époque autant que pour raffiner le métal céleste et le travailler. Travailler sur cette lame l'avait forcé à se retirer de son rôle de forgeron impérial et, bien qu'il conservait son titre, sa passion n'était pas assouvie par son travail sans relâche sur cette arme. L'homme en vint à haïr secrètement l'épée autant qu'il la craignait. Lorsqu'un beau jour, un serviteur venu lui apporter son repas trouva la corps de son maître, inerte sur le sol de son atelier, la lame enfin terminée trônant sur son support. De peur d'une malédiction, le serviteur décida lâchement de porter la lame au palais impérial sans parler des circonstances de sa découverte. Lorsqu'il se rendit compte qu'il ne pourrait cacher la mort de son maître, le jeune homme préféra s'enfuir que subir le châtiment qu'il pensait recevoir. Son cadavre fut retrouvé quelques semaines plus tard, flottant dans une rivière. Sans être informés de ces faits, Himiko elle-même ordonna que l'on célèbre le dévouement et le talent du forgeron, véritable artiste mort pour l'amour de son travail, sans se douter de la sombre ironie de la situation. Quelques mois plus tard, les étoiles étaient en place et Himiko commença le rituel qui devait transformer cette épée courbe en arme divine. A l'aide de son incroyablement talent magique, la jeune impératrice se para des attributs d'Amaterasu et entama le rituel. Mais la haine du forgeron pour la lame et les circonstances ayant suivit sa création avaient déjà souillé l'arme, la dotant d'une nature malsaine. Se rendant compte de son blasphème, l'impératrice arrêta le rituel en urgence, mais le mal était fait. Revêtue des atours d'Amaterasu, elle avait tenté insuffler une essence divine à une arme aussi corrompue, une lame n'ayant apporté que le malheur depuis sa naissance, transformant ce qui devait être un outil divin en une abomination magique corrompant le monde autour d'elle par sa simple existence.
Horrifée par son erreur, Himiko scella le pouvoir de la lame et, incapable de la détruire, ordonna qu'elle soit lestée et jetée en haute mer, loin du monde des vivants. Et pour que jamais son pouvoir maléfique ne tente quelque fou, toutes les références à cette lame furent détruites dans la plus grande discrétion. Pendant mille ans, plus personne n'entendit parler de la lame. Mais les objets perdus ont cette fâcheuse manie d'être retrouvés. Et lorsqu'un humble fils de pêcheur dont l'histoire à oublié le nom sorti un jour de ses filets une épée au style étrange parfaitement conservée, sa première idée fût de remercier les dieux de la mer pour cette prise inattendue.
Lorsqu'il la rapporta à la maison où son père et lui vivaient seuls, les deux hommes réfléchirent longuement à ce qu'ils devaient faire de cette lame. Ils étaient pauvres et la saison était difficile, aussi l'argent potentiel pour la vente de cette arme leur aurait été bien utile, mais ils ne voulaient surtout pas offenser les dieux de la mer, reconnaissants qu'ils étaient de leur générosité autant que de leur nature capricieuse et craignant leur colère. Allant chercher conseil auprès du prêtre du temple local, l'épée attira malheureusement l’œil d'un bûcheron, bandit à ses heures perdues. Aux deux pêcheurs, le prêtre expliqua qu'un tel don des dieux n'était jamais sans raison, mais que seul le temps éclaircira ce but mystérieux. Les pêcheurs rassurés rentrèrent chez eux après avoir remercié les dieux d'une modeste offrande, sans se douter que les oreilles mal intentionnées du bûcheron n'avaient pas perdu une miette de la conversation. Le bûcheron était un homme frustre, vivant de son commerce autant que d'un arrangement qu'il avait avec un groupe de bandit locaux. Il travaillait volontairement près des routes, et lorsqu'un voyageur perdu lui demandait son chemin, le bûcheron l'envoyait droit dans l'embuscade de ses associés, qui partageaient les prises avec lui. L'avarice s'était installée en lui en apprenant l'origine de l'épée, et il n'eut que peu de mal à convaincre ses associés de lui donner un coup de main. Le soir venu, dix ombres s'approchèrent de la cabane des pêcheurs et allumèrent des feu à divers endroits de la bâtisse. Les deux pêcheurs sortirent en urgence, mais alors que le père sortait en premier, cinq flèches tirées par les bandits le transpercèrent. Sous l'effet de la colère, le jeune pêcheur raffermit sa prise sur l'épée qu'il avait sauvé des flammes et se jeta sur les meurtriers avec la furie d'un démon. Le temps que d'autres villageois arrivent pour éteindre l'incendie, le jeune pêcheur restait seul devant sa maison, entouré des cadavres des bandits horriblement mutilés.
Quand le daymiô local entendit la nouvelle il fît dépêcher des émissaires pour ramener ce jeune homme a qui les dieux de la mer avaient donné un mystérieux sabre, désirant voir de ses propres yeux ce prétendu jeune prodige. Le jeune pêcheur fût reçu avec les honneurs d'un invité de marque, une opulence à laquelle il n'était en rien habitué et après un bon repos, un repas consistant et une myriades d'autres services, il fût reçu par son seigneur en personne lors d'une entrevue privée. Après avoir entendu l'histoire de ses propres oreilles, le seigneur fût plus qu'intéressé par l'arme du jeune homme et la fit apporter pour l'examiner. Bien qu'il reconnut aisément l'arme comme un tachi, une arme de cavalerie courante, personne à sa cour ne fût en mesure d'identifier le style d'un forgeron connu. Intrigué par l'exploit du jeune homme, le daymiô lui proposa de se mesurer à son capitaine de la garde. Le jeune pêcheur s'exécuta, surpassant sans efforts son adversaire à l'aide d'un simple bôken qu'il maniait. Impressionné mais confiant dans sa grande maîtrise de l'escrime, le seigneur demanda à affronter lui-même le jeune pêcheur, dans un duel d'acier véritable cette fois-ci. Il voulait à la fois tester les limites du jeune homme, mais également le punir d'avoir humilié de la sorte un de ses disciple. Une fois encore, le combat fût fini en quelques passes d'armes. Le seigneur en conçu une grande frustration, mais également une jalousie secrète. Lui qui s'était entraîné toute sa vie, pourquoi devait-il être surpassé par un moins que rien favorisé par un quelconque kami? Sa colère était telle qu'il se résolu à faire disparaître ce parvenu. Un serviteur profita de la nuit pour se glisser dans la chambre du jeune homme, mais l'assassin en puissance ressortit de la pièce en hurlant, deux moignons sanglants lui tenant lieu de mains. Le seigneur néanmoins ne se décontenança pas et, malgré les explications du jeune homme, le jugea dangereux pour la sérénité de son domaine. La garde personnelle du daymiô à ses trousses, le jeune homme se vit forcé de fuir dans la nuit pour ne jamais revenir.
Ainsi commencèrent de longues années d'errances à travers le japon. Où qu'il se rende, le jeune homme semblait attirer les ennuis. Il ne se passait pas une semaine sans qu'un incident ne le force à user de son épée et bien vite les rumeurs d'un incroyable escrimeur commencèrent à circuler dans la région, puis dans le pays. Au bout d'un moment sa seule réputation amenait au voyageur autant d'ennuis qu'elle ne lui en évitait, le forçant à cacher son identité. Vivant ainsi sur la route, le petit pêcheur qu'il était se transforma bien vite en escrimeur endurci. Et pendant tout ce temps, jamais il n'oublia de remercier son épée pour les services qu'elle lui rendait, toujours persuadé qu'elle était un don des dieux le protégeant contre la violence du monde. A l'hiver de sa vie, l'homme décida de se retirer du monde. Sa vie avait été bien remplie, presque trop à son goût, et il aspirait à une existence calme, loin de ces humains dont la convoitise, la jalousie et le désir de pouvoir semblait ne jamais en finir. Isolé dans une grotte de montagne, son corps vieillissant lui permettait malgré tout de chasser avec suffisamment de talent pour ne jamais être indisposé par la faim. Sa résistance incroyable aux effets pervers de l'artefact finit cependant par s'amenuiser avec le poids des âges, et l'homme droit et sincère qu'il était sombra petit à petit dans la dépression, puis la folie douce. Seule confidente depuis des années, il parlait de plus en plus souvent à son épée, la caressant dans la nuit, lui chuchotant ses espoirs perdus. Il n'avait jamais connu l'amour, il ne connaîtrait jamais la joie d'une famille. Il n'appartenait pas à ce monde, l'épée le lui avait montré. Il ne pouvait compter que sur elle, les humains étant trop lâches, trop faibles, trop cupides. Plus il sombrait dans la folie, plus ses sentiments pour son épée grandissaient. Pas un seul instant il ne remit en doute sa nature bénéfique, pas un seul instant il ne remis en cause son désir grandissant pour l'amour de sa vie. La malédiction du tachi avait trouvé une faille, et s'y engouffrait comme un torrent retenu depuis toutes ces années par la bonté de son possesseur. Mais la résistance mentale et physique de l'homme était sans pareil, et il fallu près de vingt années à l'épée pour finalement le briser, en faire un simple pantin de ses bas instincts. Ainsi, la malédiction avait rattrapé le pécheur. Après une dernière nuit de déclaration enfiévrées à celle qu'il voyait comme sa compagne, l'homme prématurément vieilli qu'il était devenu se résolu à ne faire plus qu'un avec l'épée. Au petit matin, alors que les premiers rayons du soleil dépassaient l'horizon, celui qui avait résisté deux décennies à la malédiction s'empala sur sa lame en riant tel un dément. L'épée avait gagné.
Mais alors que la malédiction dévorait la mana de son porteur, un phénomène inattendu se déroula. Peut-être était-ce le dévouement du pécheur pendant toutes ces années. Peut-être était-ce sa bonté sans failles. Peut-être les dieux avaient pris en pitié le sacrifice de l'homme. Quoi qu'il en soit, la malédiction de l'arme fût altérée, mélangée comme deux encres se rencontrant. D'une certaine manière, les dernières pensées du vieil épéiste, ses hallucinations, son dévouement, son amour. Tout ceci marqua profondément l'arme, modifiant sa nature fondamentale. La perturbation magique causée par une telle transformation attira l'attention d'un groupe de moine reclus vivant non loin de là, et leur enquête les amena rapidement à retrouver l'arme, toujours plantée dans le corps de son ancien propriétaire. Heureusement, les anciens de cet ordre étaient sages et devinèrent la nature maléfique de l'arme. Sans attendre, celle-ci fût scellée dans un coffre de pierre, aussi bien physiquement que magiquement, qui fut caché aux novices. Des siècles durant, l'arme resta en stase, maintenue hors du temps par les enchantements du sarcophage. Puis le temple devint une attraction touristique. Fit faillite. Fut fermé. Racheté par un riche entrepreneur, délocalisé et transformé en parking. Parmi les artefacts sauvés, le coffret en pierre fût vendu aux enchères pour une misère à un collectionneur qui ne réussit jamais à l'ouvrir, se contentant de le garder sous verre dans son salon, parmi les centaines d'autres pièces antiques de sa collection.
ET VOUS ? ♣ Pseudo : Dynahazzar but everytime he tells a bad joke it gets 5% funnier ♣ Âge : 18 ans depuis 5 ans ♣ Depuis combien de temps faites-vous du rp :Eeeerf, quelque chose comme sept-huit ans ♣ Présence sur 7 jours :Concombre ♣ Comment avez-vous connu le forum ? Du pur hasard. ♣ Mot de passe :Oui.
Dernière édition par [PROJECT] Meiko le Mer 8 Fév - 0:41, édité 5 fois |
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