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 Requiem pour un statu quo

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Orzel Morioh

Orzel Morioh

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MessageSujet: Requiem pour un statu quo   Requiem pour un statu quo EmptyLun 2 Sep - 2:37

Le bouchon dodelinait au rythme calme du vent et de l'eau.

Perchée sur la berge, Orzel contemplait les reflets du soleil couchant sur la rivière, l'air pensive. Une question extrêmement complexe lui taraudait l'esprit dernièrement. Plus d'une en réalité; la situation avait gagner en complexité de manière exponentielle depuis que ce sabre était entrer dans la partie, créant problèmes et complications, rendant un nombre conséquent de variables toutes plus insondables les unes que les autres. Elle avait une part de responsabilité non négligeable dans cette affaire. Si elle n'avait pas fait preuve de tant de douceur envers cette voleuse, peut être que cette histoire se serait résolue dans le calme et la paix. Les choses ne se passaient jamais comme prévues...

Son bouchon tressauta. Les épaules d'Orzel se raidirent de manière infime alors que sa prise se resserrait sur sa canne. Aussi immobile qu'un rocher et immuable qu'un arbre, elle patientait.

Peut être que le temps n'était plus a la patience... Elle avait deja pris action pourtant. L'alliance formée avec Ounchet était un excellent pas en avant. Les recherches étaient encore infructueuses, mais cela était a prévoir étant donné les précautions a prendre pour ne pas éveiller les soupçons. Bientôt, ils trouveraient la trace de l'artefact. La question, c'était de savoir qui l'avait trouvé avant. Et attendre ne faisait que rendre la possibilité d'être devancé ou que l'artefact révèle ses pouvoirs que trop plausible. Elle devait poursuivre toutes les pistes possibles... Et la était le problème.

Elle savait de source sure qu'un autre mage inconnu était présent a la cité. Elle savait qu'il se trouvait dans le troisième district. Elle savait aussi, grâce a des recherches poussés dans les archives d'offres d'emplois de la ville, qu'il avait pris poste en tant que chef cuisinier d'un restaurant. Le « Requiem ». Un restaurant de cuisine française. L'offre demandait un employé qualifié, pas impossible qu'il soit donc européen. Tout ça, elle le savait depuis plusieurs mois. Mais elle n'avait juste pas pris la peine de pousser plus loin. Pourquoi faire ? Elle était une observatrice.Elle n'avait aucun intérêt a se mêler des affaire des autres mages en ville, tant qu'elles n'entrent pas en conflit avec les siennes. Il n'était aussi pas impossible que cette personne ait conscience de sa présence. Ça faisait partie du jeu, de l’étiquette. Ne met pas le nez dans mes affaires, et je ne mettrais pas le nez dans les miennes. Mais si... Mais si cet homme était un complice de la voleuse ? Ou une personne en quête de l'artefact ? Le seule moyen de le savoir...

Le bouchon plongea. Orzel ferra d'un coup sec, et sentit sa ligne se tendre sous la force du poisson. Elle donna un coup de moulinet pour le jauger, juste pour savoir. Peu de pression, peu de résistance... Elle soupira et s'employa a calmement ramener sa proie. Elle attrapa son épuisette et transvasa le poisson de la rivière a un seau d'eau. Elle posa précautionneusement sa canne en essayant de ne pas emmêler les liens, et elle s'intéressa a la bête. Une petite truite arc-en-ciel. Elle fit quelques pas et alla tremper ses mains dans la rivière pour les mettre a la température de l'eau, et elle retourna vers le seau, ou elle s'affaira a ôter l'hameçon.

-Tu va vouloir aller rejoindre tes copains, pas vrai l'ami ? Murmura-t-elle en polonais alors que l'hameçon se détachait enfin.

La truite se tortillait dans le seau, nerveuse, a l'étroit. Cela tira un sourire a Orzel.

-Je vais pas te manger, tu sais. Je voulais juste quelqu'un pour discuter, mais vu que tu n'est pas d'humeur bavarde...

Elle souleva le seau, et vida doucement le contenu dans la rivière. Elle vit les écailles de la truite briller un instant de la lueur du soleil couchant, avant qu'elle ne disparaisse.

-Ça ira, petite truite... J'ai un plus gros poisson qui m'attends pour discuter...

--------------------------------------------------------

-Est ce que vous prendrez un dessert ?

Orzel contempla sa table vide, la pichet de vin vide et son verre vide avant de consulter son estomac qui lui, n'était clairement pas vide.

-Bien sur, avec plaisir. N'importe quoi avec du chocolat, s'il vous plaît.

La serveuse, professionnelle, ne broncha même pas du regard en rengainant son menu sous son aisselle.

-Est ce qu'un mi-cuit vous conviendra ?


-J'en salive d'avance.

La serveuse s'éloigna alors qu'Orzel s'enfonçait un peu plus dans son siège. Elle n'avait pas mangé aussi bien depuis un moment. Elle n'avait jamais goûté le magret de canard avant, et elle devait admettre avoir un nouveau plat favori. Son regard scanna la pièce. C'était la fin du service. Presque tout le monde était déjà parti, elle était la dernière table a être servie. Bien.

Quelque minutes plus tard, son dessert arriva. Alors que la serveuse s'éloignait, Orzel l'arrêta d'un geste de la main.

-J'aimerais transmettre personnellement mes compliments au chef, s'il vous plaît. Je crois comprendre qu'il est de coutume de finir le repas avec un café en France, et j'espère qu'il acceptera de se joindre a moi.  

La serveuse garda son regard impassible. Orzel se fit la remarque qu'elle serait imbattable au poker. Puis elle s'éloigna après un signe de tête.

La ligne était a l'eau.
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Adam Jonas

Adam Jonas

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MessageSujet: Re: Requiem pour un statu quo   Requiem pour un statu quo EmptyMar 3 Sep - 0:48

Rouge. Adam Jonas retira avec un soin tout particulier l’étiquette du lot de bouteilles de vins du dernier arrivage. Il vérifia la date sur l’étiquette, et la compara avec celle qui était renseignée sur sa fiche plastifiée. Cela concordait. L’étiquette vint rejoindre ses camarades dans la boîte en carton, avant qu’Adam ne viennent s’appliquer à ranger les bouteilles. Il y avait peu d’adultes à la Cité Académique, mais il y en avait assez pour qu’aucune bouteille ne soit gâchée. Une voix française résonna dans la cuisine.

« Tout va bien, Adam ? »

L’intéressé articula un sourire calme en rejoignant la voix de l’un de ses employés. Un français parfait sans le moindre accent. Quelque soit le nombre de fois qu’il l’entendait, il ne pouvait s’empêcher d’être impressionné. Les étudiants de la Cité Académique étaient vraiment quelque chose.

« Très bien, et toi, ça va ? T’es-tu occupé de la salle, Qiang ? »

« Ça va ! Oui, la table 3 et la table 5 sont servies. »

« Prends ta pause si tu veux. Tu remplaceras Miyuki en plonge en revenant. »

Il y avait plus de gens qu’en général à cet horaire et à cette date, pourtant aucun grand arrivage de touristes n’avait été prévu. Même si la cuisine était en sous-effectif, la direction souple mais réactive d’Adam avait rapidement replacé l’équipe sur les rails. Il retira un des tickets accroché sur l’étagère devant lui en distribuant quelques indications à ses deux cuisiniers. Il comprenait le japonais de façon acceptable mais le parlait encore avec maladresse. Le français ici était de mise et tous ses employés s’en étaient accommodés sans qu’il n’eut rien à faire : C’est eux mêmes qui s’intéressaient à parfaire leur usage de la langue. Ils n’avaient pas pris ce job pour rien. Les odeurs multiples vinrent chatouiller le nez d’Adam, qui ne le remarquait plus maintenant.

Il était habitué à ce méli-mélo des plats et des ingrédients depuis bien plus longtemps qu’il était ici. Ici, à la Cité Académique. Quel incroyable endroit. Cette technologie blasphématoire qui courait dans tous les recoins n’était pas si désagréable en fin de compte, et si il était des plus éloignés de la France qu’il pouvait l’être, il arrivait presque à se sentir chez lui ici. Le sourire d’une jeune serveuse au détour d’un virage en voyant que son ticket avait été déposé juste devant les assiettes. Un pouce levé dans sa direction après qu’il ait orienté l’assaisonnement d’une sauce. Et un petit pain chaud à l’huile basilic au dessus d’un post-it sur lequel était dessiné Adam, souriant. Oui, il aimait cet endroit.

[ Demain, je présenterais Emily à Miyuki. Peut-être qu’elle pourra la garder ce week-end. ]

Le visage rose d’Emily se dessina sur le verre qu’Adam était en train d’essuyer. Cela faisait bien sept mois qu’il l’avait retirée du couvent. Un petit oiseau et un vieux chien solitaire. Protéger sa famille… C’était la promesse qu’il avait faite à son ancien camarade. Si elle n’était réellement pas sa fille, c’était tout comme. Mais c’était plus qu’honorer la promesse, c’était plus que de la charité chrétienne, ou un altruisme désintéressé. Emily était une étoile brillant de mille feu. Il voulait qu’elle soit libre, la libérer de sa cage. Et quand il partirait… Et quand il partirait… Un autre visage se dessina dans le verre étincelant désormais, retirant Adam de ses pensées.

« La cliente de la table 3 veut vous voir pour ''transmettre ses compliments''. Je lui dis que le chef est occupé ? »

« Plat du jour ? »

« Et bien, mi-cuit maintenant... »

« Très bien, j’y vais. »

Adam réajusta les boutons de son tablier, et attrapa le ticket de la table 3 ainsi que la petite assiette contenant le dessert, et une autre sur laquelle avait été déposé deux cafés allongés. Le regard d’Adam passa sur les biscuits spéculoos accompagnant les tasses fumantes pendant que la serveuse en salle s’occupait de prévenir la table 3 que le chef allait la rejoindre. C’était une autre odeur. Ni celle de la cuisine, ni celle des cafés, ni celle du mi-cuit.

[ Pas française. Et pas de réservation. ]

Quelque chose qui aurait sûrement intéressé la Jeanne d’Arc Artificielle, celle qui l’avait fait rejoindre cet endroit et prendre cette couverture. Mais avant tout, Adam devait tirer la situation au clair. Un appel à blanc ne servirait qu’à s’attirer les foudres de la France entière. Après tout, c’était une place forte des plus importantes. Il traversa les portes sous le joli pourpre des lumières du plafond. Elle était là, elle l’attendait. Adam Jonas salua respectueusement la cliente de la table 3 dans son meilleur japonais, déposant ensuite le dessert et les deux cafés sur la table. Grand sourire, tête légèrement baissée. Il était grand, mais il fit tout son possible pour paraître petit. Elle savait qu'il savait. Et il savait qu'elle savait.


« Tout s’est bien passé mademoiselle ? »
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Orzel Morioh

Orzel Morioh

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MessageSujet: Re: Requiem pour un statu quo   Requiem pour un statu quo EmptyMar 3 Sep - 1:11

Et le poisson brisa la surface de l'eau.

Il était grand. Très grand, surtout comparé au japonais lambda. Ses cheveux déjà gris pourrait indiquer un âge avancé, mais son visage était encore plutôt jeune. En voilà un qui devait avoir des problèmes de stress.

« Tout s’est bien passé mademoiselle ? »

Orzel revêtit son sourire le plus charmant.

-Formidable, déclara-t-elle dans un français aux accents slaves prononcés.

Elle se leva et lui tendit la main.

-Orzel Morioh, se présenta-t-elle, retournant au japonais et perdant l'accent. C'est la première fois que j'ai le plaisir de goûter la cuisine française, et je dois dire que vous m'avez conquise...

Elle repris place dans son siège, les jambes croisés, les mains en arcade, les coudes nonchalamment posés sur ses accoudoirs.

-Je travaille pour l'Oeil de Gakuen Toshi. Nous sommes un journal étudiant publié par les presses universitaires de Dangai. Et même si ce n'était pas mon intention en arrivant ici, je ne peut pas m'empêcher de vouloir vous poser quelques questions... Voyez vous, l'Oeil travaille actuellement sur un dossier qui traite des immigrants au sein du système de la Cité Scolaire, et je crois avoir entendu dire que vous étiez justement Français... Vos réponses serait un ajout de qualité. Nous prendrons soin de mentionner le nom de l'établissement, évidemment.

En un geste mesuré, elle se saisit de sa cuillère, et tira le dessert vers elle. Elle était sure a environ 70% qu'il savait... Mais 30%, c'était une marge d'erreur suffisante pour qu'elle continue a prendre ses précautions. Si il savait, alors l'échange qui allait suivre serait capital, et qu'il accepte ou non de répondre a ses questions, elle en tirerait suffisamment d'infos pour se faire son opinion...
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Adam Jonas

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MessageSujet: Re: Requiem pour un statu quo   Requiem pour un statu quo EmptyMar 3 Sep - 16:34

 « Formidable. »

Le français tinta dans les oreilles d’Adam, qui ne put que respecter et estimer cette utilisation de sa langue. Il s’autorisa à se redresser légèrement après la réponse, suivant le mouvement de son interlocutrice.

« Orzel Morioh. C'est la première fois que j'ai le plaisir de goûter la cuisine française, et je dois dire que vous m'avez conquise... »

[Quel nom intriguant. Mais cette brebis de Dieu semble des plus sereines. Elle n’est pas ici pour troubler la tranquilité du restaurant, je peux le sentir. ]

Cette pensée rassura le chef cuisinier, qui s’empressa de serrer la main tendue avec une poigne modérée qui ne tenait aucune volonté ou détermination particulière. Le contact avec la peau d’Orzel Morioh n’était pas froid, ni chaud. Pour l’instant, tout était encore à écrire. Et d’elle, il ne pouvait encore que supposer. Elle se rassit en prenant ses aises, alors qu’Adam lui resta debout, la tête encore très légèrement baissée. Dans cette position, il était clairement le faible, et elle, le fort. Après tout, en restauration, le client est roi. Il ne voulait pas encore changer la situation même si elle touchait à son monde... Celui de la magie.

« Je travaille pour l'Oeil de Gakuen Toshi. Nous sommes un journal étudiant publié par les presses universitaires de Dangai. Et même si ce n'était pas mon intention en arrivant ici, je ne peut pas m'empêcher de vouloir vous poser quelques questions... Voyez vous, l'Oeil travaille actuellement sur un dossier qui traite des immigrants au sein du système de la Cité Scolaire, et je crois avoir entendu dire que vous étiez justement Français... Vos réponses serait un ajout de qualité. Nous prendrons soin de mentionner le nom de l'établissement, évidemment. »

La surprise éclaira le visage d’Adam, avant de redevenir un sourire mesuré. Il indiqua la chaise devant son interlocutrice, et qu’on lui permette de s’asseoir, avant d’embrayer, se saisissant d’une des deux tasses de café. Il attrapa la dosette et se servit une fois du sucre, puis une deuxième fois, et une troisième, avant de commencer à mélanger en tenant la tasse avec douceur, ses gros doigts aux mains usées la touchant juste assez pour qu’elle soit retenue, comme on tiendrait un oisillon pour ne pas le blesser.

« Un journal étudiant, alors… Et bien, je ne m’attendais pas à cela aujourd’hui. »

Il n’y avait pas que l’accent français. Les mots, leur sonorité, ce ton légèrement monotone. Si il était intelligible, il n’y avait pas besoin d’être japonais pour sourire. Mais il faisait de son mieux sans user d’un quelconque artifice.

« Je suis enchanté que vous ayez apprécié notre établissement… Et oui, ce serais un honneur d’accepter votre proposition, car vous êtes bien informée. »

« Je suis français. Adam Jonas, enchanté. »

Il inclina de nouveau la tête en fermant les yeux, apportant avec un soin tout particulier la tasse jusqu’à ses lèvres gercées. Ce nom qu’on lui avait attribué à l’Église... La chaleur du liquide lui picota un pansement couleur peau en diagonale sur son front. Si il n’avait pas réagi à l’échange de main, les blessures d’Adam le ressentait : c’était bien une croyante éclairée par les mots de Dieu. Il restait à découvrir où ses mots l’avait elle guidée.
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Orzel Morioh

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MessageSujet: Re: Requiem pour un statu quo   Requiem pour un statu quo EmptyMar 3 Sep - 16:54

Il eu l'air a peine surpris de sa demande. Il demanda a s’asseoir, et d'un geste amical, Orzel l'autorisa. Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il n'était pas agressif. Tout l'inverse, même. Docile comme un agneau... Il prépara son café, qu'il sucra généreusement. Orzel passa un doigt rêveur sur l'arête de son nez en voyant cela. Au moins, il n'aurait pas de problèmes d'hypoglycémie...

« Un journal étudiant, alors… Et bien, je ne m’attendais pas à cela aujourd’hui. Je suis enchanté que vous ayez apprécié notre établissement… Et oui, ce serais un honneur d’accepter votre proposition, car vous êtes bien informée. Je suis français. Adam Jonas, enchanté. »  

Le regard d'Orzel quitta les mains d'Adam, couvertes d'un épais pansement (un accident de cuisine?) pour croiser son regard. Son ton était clairement étranger. Un japonais naturellement haché pour une étranger, pas quelque chose de magique comme le sien. Elle le contempla un instant, sans rien dire, laissant le silence s'installer. Si ses ailes était visibles, leurs plumes frémiraient de manière visible. Elle se pencha, récupéra son sac a main qui pendait a son siège, et en sortit un petit dictaphone, qu'elle posa délicatement sur la table, entre elle et lui.

-Merci beaucoup, Mr.Jonas. Dans ce cas la, commençons avec une question simple : qu'est ce qui vous amène a la Cité Scolaire ? Si j'en crois le repas que je viens d'avoir le plaisir de déguster, vous auriez pu trouver un emploi partout ailleurs dans le monde, a des endroits plus simples d’accès et plus prestigieux... D'autant plus que la Cité est connue pour ne pas voir les étrangers d'un œil avenant. Pourquoi ici et pas ailleurs ?

Elle termina sa question en entamant son dessert. Orzel avait de nombreux vices, Dieu la pardonne, et le chocolat en était un. Un beau poisson au bout de la ligne et du chocolat plein les papilles, autant dire qu'elle était aux anges...
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Adam Jonas

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MessageSujet: Re: Requiem pour un statu quo   Requiem pour un statu quo EmptyVen 6 Sep - 1:44

Le regard d’Adam, d’une sérénité dont seul lui était capable, glissa doucement vers les doigts d’Orzel Morioh, journaliste à l’Oeil de Gakuen Toshi. Ils se glissèrent dans sa besace. Il suivit lentement ceux-ci poser entre elle et lui un engin noir entre le téléphone, le micro et le speaker. Adam savait qu’il visait juste en mixant les trois. De la technologie, alors… Pour enregistrer le son de sa voix, il imaginait. C’était comme un interrogatoire de l’Inquisition, mais avec un engin en plastique et métaux rares au lieu d’un cercle magique. L’idée de décider lequel était le pire manqua de faire apparaître un sourire fatigué sur le visage du dernier chevalier d’Orléans.

« Merci beaucoup, Mr.Jonas. Dans ce cas la, commençons avec une question simple : qu'est ce qui vous amène a la Cité Scolaire ? Si j'en crois le repas que je viens d'avoir le plaisir de déguster, vous auriez pu trouver un emploi partout ailleurs dans le monde, a des endroits plus simples d’accès et plus prestigieux... D'autant plus que la Cité est connue pour ne pas voir les étrangers d'un œil avenant. Pourquoi ici et pas ailleurs ? »

Le visage rayonnant d’Emily disparu de la mémoire d’Adam pour laisser place à la froideur du couvent, et devant lui, prostrée sur son trône, la Jeanne d’Arc Artificielle. Si elle avait ses cheveux blonds, son sourire était bien différent de celui de la protégée de l’ancien chevalier. Un froid, un froid glacial. Mais c’était le froid de l’Église, celui de la France. C’était quelque chose qu’Adam avait accepté, quelque chose qu’il subissait volontairement. Il avait été créé par la France lui aussi, par l’Église. Lui et la Jeanne d’Arc Artificielle était deux moutons bénis, avec sa chacun son utilité. Le mouton noir qu’il était, était le sacrifié, le sang qu’on répandait au nom de dieu. Le mouton blanc, lui, sous l’éclat du soleil se reflétant sur le sang, s’élèverait vers le ciel. C’était ce qui était prévu. C’était ce qu’il fallait pour tout l’monde. L’imposant homme trentenaire ferma les paupières pour incliner la tête, baissant encore son ombre sur la table sous les coups de cuillères d’Orzel.


« Vous me surestimez. Ce sont les étudiants d’ici, et les cuisiniers… Sans eux, vous ne trouveriez ici qu’une gargotte miteuse sans saveur… et sans coeur. »

Et l’ombre revint se redresser, et le visage d’Adam avec elle, un mince sourire comme une fente dans le ciel, d’où s’échappe la faible lumière d’un soleil se levant à l’horizon.

« J’ai sentis que c’était le bon endroit. Un endroit où je pourrais découvrir de nouvelles choses… La technologie ici, et… Une façon de m’exprimer par la cuisine. Et les tensions de la France avec la Cité Académique... »

Les cours de japonais avec les nonnes firent rouvrir ses yeux. Qu’importe si il devait prendre des pauses entre les mots, il voulait qu’elle comprenne. Loin de sa machine, loin des yeux, près du coeur.

« Je ne veux causer de soucis à personne. Je veux faire découvrir ma culture, et surtout… Et surtout, le lien. Je veux que les gens, ici… Qu’on ait une bonne image de mon pays, parce qu’il est beau. »

Le café vint rejoindre ses lèvres, passant entre celles-ci en lui réchauffant la gorge. Il en avait besoin si il voulait continuer à utiliser autant de mots complexes sans être persuadé de bien dire ce qu’il avait en tête.
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Orzel Morioh

Orzel Morioh

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MessageSujet: Re: Requiem pour un statu quo   Requiem pour un statu quo EmptyVen 6 Sep - 2:50

Il pris son temps pour répondre. C'était quelque chose qui d'emblée lui valu l'appréciation de la journaliste: au moins, ce n'était pas une tête brûlée. Contrairement à Ounchet qui avait l'air profondément amateure à ce niveau, lui semblait peser chacun de ses mots avec la gravité qu'ils méritaient. C'était pour le mieux. Elle n'aurait pas apprécié avoir à traiter avec un amateur.

« Vous me surestimez. Ce sont les étudiants d’ici, et les cuisiniers… Sans eux, vous ne trouveriez ici qu’une gargotte miteuse sans saveur… et sans coeur. J’ai sentis que c’était le bon endroit. Un endroit où je pourrais découvrir de nouvelles choses… La technologie ici, et… Une façon de m’exprimer par la cuisine. Et les tensions de la France avec la Cité Académique... Je ne veux causer de soucis à personne. Je veux faire découvrir ma culture, et surtout… Et surtout, le lien. Je veux que les gens, ici… Qu’on ait une bonne image de mon pays, parce qu’il est beau. »

Son japonais était maladroit, suffisamment pour que même l'enchantement sous son pied ait un peu de mal à le comprendre, et pourtant, ses mots avaient un poids étrange. Orzel pris le temps de finir son dessert avant de répondre. Son message était à la fois subtil et clair. Il n'avait aucune intention de se mêler à sa quête du sabre pour le moment. Elle avait tout ce qu'elle était venue chercher… et pourtant… était-ce un doute par rapport au fait qu'il puisse juste lui mentir ? Peut être… mais si il travaillait vraiment avec cette voleuse, est ce qu'il serait encore vraiment ici ? Son poisson était au bout de sa ligne, dans son seau, docile et presque heureux d'être là.

Elle trempa les lèvres dans son café, son regard venant se poser dans celui d'Adam .

"Je vois" dis-t-elle dans un murmure, presque à elle même.

Sa main attrapa le dictaphone en geste lent et le rangea dans son sac. Elle avala le reste de son café et se pencha sur sa chaise, dévisageant encore son interlocuteur.

"Je vois", répéta-t-elle d'une voix plus audible. "Vous êtes comme moi… Un étranger."

"Merci pour vos réponses, Mr.Jonas. Je vous contacterai dès que l'article sera disponible. J'espère qu'il vous plaira. Sur ce je n'aimerais pas vous retarder plus longtemps, vous devez avoir du travail. Cependant… j'aimerais vous remercier de votre coopération. Vous m'avez fait découvrir un pan de votre culture. J'aimerais vous faire découvrir un peu de la mienne."

Elle ouvrit son sac et en retira une carte de visite, qu'elle posa sur la table.

"Voici l'adresse d'un endroit où je pourrais vous faire goûter à quelque chose qu'un gourmet tel que vous devrait apprécier. C'est aussi un endroit où les étrangers comme vous et moi se rencontrent quand ils sont à la recherche de gens avec qui partager leur mal du pays, c'est peut être pour ça qu'on l'appelle Babel… J'y serais tout le reste de la soirée. J'apprécierais la compagnie d'un partenaire de boisson."
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Adam Jonas

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MessageSujet: Re: Requiem pour un statu quo   Requiem pour un statu quo EmptyLun 23 Sep - 17:55

« Vous êtes comme moi… Un étranger. »

Le mot « gaijin » résonna dans l’esprit d’Adam, dessinant des ondes sur l’eau. « Étranger ». Il soutint son regard sans dire un mot ni changer d’expression, même si le sens de la phrase avait été totalement compris, et que sa certitude avait été vérifiée. C’était bien un mage qui avait posé pied dans la tour de garde de la France à la Cité Académique, « son » restaurant, le Requiem.

 « Merci pour vos réponses, Mr.Jonas. Je vous contacterai dès que l'article sera disponible. J'espère qu'il vous plaira. Sur ce je n'aimerais pas vous retarder plus longtemps, vous devez avoir du travail. Cependant… j'aimerais vous remercier de votre coopération. Vous m'avez fait découvrir un pan de votre culture. J'aimerais vous faire découvrir un peu de la mienne. »

[ La sienne ? ]

Le regard d’Adam descendit vers la carte de visite posée sur la table, alors qu’autour d’eux la majorité des tables avaient été débarrassées. Quand elle eut plongée sa main dans son sac, il devait avouer qu’il s’attendait au pire, mais c’était visiblement une réelle invitation. Un soupire de soulagement fut contenu, mais Adam s’autorisa tout de même à attraper la carte de visite pour l’inspecter avec curiosité.

« Voici l'adresse d'un endroit où je pourrais vous faire goûter à quelque chose qu'un gourmet tel que vous devrait apprécier. C'est aussi un endroit où les étrangers comme vous et moi se rencontrent quand ils sont à la recherche de gens avec qui partager leur mal du pays, c'est peut être pour ça qu'on l'appelle Babel… J'y serais tout le reste de la soirée. J'apprécierais la compagnie d'un partenaire de boisson. »

Il avait accepté sa proposition avec un sourire, puis chacun était parti de son côté. Il garda un regard sur la table où ils s’étaient installés, et qui était maintenant en plein débarrassage. L’étudiante qui s’en occupait lui étira un grand sourire en lui faisant un clin d’œil. Il leva la main en souriant maladroitement, essayant de lui faire comprendre de loin que ce n’était pas ce qu’elle imaginait. Dans les vestiaires, Adam défie son uniforme pour le ranger dans son casier, encore pensif. Évidemment qu’il allait devoir le faire. C’était la première fois qu’il allait donner un vrai appel, et pas un simple « statut ». Il espérait sincèrement que tout cela ne troublerait pas le calme paisible qu’il avait réussit à instaurer dans cet endroit artificiel, faux. Artificiel et faux, mais il était le seul à le savoir. Les étudiants, les employés… Il voulait qu’ils se sentent chez eux.

[ Il est temps. ]

Miyuki et Emily s’étaient entendues parfaitement dès leur première rencontre, il les salua toutes les deux en laissant Miyuki garder cette dernière. Sortant le trousseau de clé de sa veste, Adam vint ouvrir la porte d’une salle toujours fermée du restaurant, et y pénétrer. S’avançant dans l’église intérieure, il laissa son regard se perdre dans la croix au fond de la salle, avant de venir dessiner la trinité dans le silence. Sa main s’éleva vers un sac de sable calé contre un mur, dont il vida son contenu au sol. Deux doigts vinrent tracer un cercle dans le sable, avec six traits symétriques et un septième au centre.

[ Qu’il est douloureux de simplifier ainsi ton voyage. Puisses-tu un jour me pardonner mes offenses... ]

Défaisant lentement le bandage autour de sa main droite, Adam vint se redresser et tendre sa main vers le cercle en fermant les yeux. De sa blessure faite pour ne jamais guérir s’écoula une goutte de sang, puis une autre, venant glisser dans le cercle. La punition divine, il ne la ressentait plus directement. Afin de ne pas augmenter son blasphème, Adam n’attendit pas une seconde et vint connecter la pulpe de son index dans la plaie, faisant apparaître une légère douleur qui le fit se sentir un peu plus serein. L’instant d’après, l’envoyée était là. La nonne vint se saisir de la carte de visite avant de l’inspecter, puis de la brûler avec un briquet.

« Une mage qui vient pour tester le terrain ? Elle veut visiblement marchander. Il se passe quelque chose et la France n’est pas encore au courant, ce qui est vraiment désagréable... »

« C’est le désir de Sainte Jeanne d’être mise au courant de ce que le rat sait que nous ignorons. Tu resteras en contact avec nous avec ta transfiguration, chien. Va, ainsi est la volonté de Sainte Jeanne. »

Derrière la porte désormais fermée, Adam refit son bandage, clés en mains. « Ce que nous savons qu’elle ignore ».  Il se passait quelque chose à la Cité Académique ? Il espérait sincèrement que ce n’était pas quelque chose d’assez dangereux pour perturber ce qu’il avait construit ici. Était-ce déjà le jour de devoir quitter son enveloppe de chair ? Il pria et implora Dieu de lui donner encore quelques jours. Quelques jours pour trouver une place pour Emily, s’assurer qu’elle soit en sécurité. Encore quelques jours. Et quelques jours plus tard…

[ Ce doit être le bon endroit. ]

Se dirigeant vers « Babel », Adam pris une inspiration, resserra sa cravate, et laissa les nonnes de l’autre côté de son esprit informer la Jeanne d’Arc Artificielle, sur son trône, que la rencontre allait commencer.
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Orzel Morioh

Orzel Morioh

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MessageSujet: Re: Requiem pour un statu quo   Requiem pour un statu quo EmptyMar 24 Sep - 14:19

Une fois son invitation faite, Orzel quitta Requiem pour l'université. Elle devait déposer ses affaires... Et demander a son éditeur si elle pouvait publier un article sur les étrangers a la Cité Scolaire dans une des éditions a venir. Ça ne devrait pas se révéler trop compliqué : elle avait toujours produit des articles de qualité et était toujours la première pour remplir les pages blanches du journal, il lui trouverait bien un peu d'espace. Pas que ce soit absolument nécessaire de publier cet article. Jonas avait clairement compris que ce n'était qu'une excuse. Mais si quelqu'un avait entendu leur conversation, il n'était pas impossible que ce quelqu'un se demande ou était l'article.

Ça, et puis ça lui permettrait de faire passer l'addition en note de frais.

Il lui faudrait d'autres témoignages pour remplir... Ah, il y avait cette idole qui venait de Scandinavie, peut être elle... Ça attirerait clairement le chaland. Mais elle ne s'y connaissait pas en musique... Hmh...

elle pondéra la question durant tout son trajet jusqu'à Babel. Quand elle poussa la porte, elle se rendit compte avec plaisir qu'a part le barman, le bar était vide. Ce dernier se tourna vers elle, et son éternel sourire aux lèvres déclara :

-Bienvenue au Babel, Miss Morioh. Restons nous sur la stratégie habituelle ?

Orzel lui rendit son sourire en accrochant son béret au porte-manteau.

-Je ne serais pas seule ce soir, l'ami. Mais mon invité est ici pour découvrir mon plan de bataille, alors ne le décevons pas...

Elle pris place au comptoir, alors qu'un verre de liqueur était déposé devant elle. Elle trempa les lèvres et apprécia le frisson qui glissa dans son corps.

-Dites moi, l'ami, vous vous y connaissez en musique pop ?

La barman était en train de tailler de la glace, et leva les yeux de son travail pour les poser sur Orzel.

-Ce n'est pas mon domaine d'expertise. Je sais qu'on attend d'un barman qu'il aime le jazz, mais pour tout vous avouer, je suis surtout un grand amateur d'enka...

-Enka ?

Le barman posa son couteau.

-C'est vrai que vous ne connaissez peut être pas... C'est un genre musical traditionnel japonais. En un sens, on pourrait dire que c'est le genre musical le plus japonais qui soit... Je vous passerais bien un morceau, mais je n'en ai pas ici.

-Ah, dommage... Vous ne vous y connaissez pas en chanteurs scandinave non plus je suppose ?

-Eh bien...


Alors que le barman allait répondre, la porte s'ouvrit, révélant Mr.Jonas. Le visage d'Orzel s'éclaira.

-Ah ! Mr.Jonas !

Le barman s'inclina et déclara, comme a l'habitude :

-Bienvenue au Babel, Mr.Jonas.

Orzel lui fit signe de prendre place a côté d'elle.

-Vous tombez a pic. Vous allez m'aider : Est ce que vous vous y connaissez en musique pop ?
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