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| Sous le napperon [PV : Ounchet] | |
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Serena Meiju
Messages : 56 Date d'inscription : 16/02/2017 Age : 32
| Sujet: Sous le napperon [PV : Ounchet] Mar 3 Juil - 20:51 | |
| Depuis qu'elle avait choisi de travailler dans le maid bar pas loin de son académie, Serena s'épanouissait pleinement. Elle avait en plus de ça trouvé quelqu'un pour la protéger durant les trajet, à moins que ce soit lui qu'il faille protéger vu qu'il s'était bien blessé la première fois. En tout cas elle avait arrêté de s'en faire vu qu'il venait souvent à son job d'étudiant pour montrer qu'il était toujours apte, même avec un bras en écharpe il buvait son thé. Ainsi son travail s'en retrouvait amélioré par l'absence de tracas, même si elle ne pouvait bien sûr pas arrêter les doutes qui l'assaillaient constamment, elle avait juste appris à les prendre en compte sans se laisser influencer. Après tout elle tenait à son boulot, ce n'était pas son genre de s'absenter pour sauver le monde comme dans les comics. Elle avait un pouvoir, mais il n'était pas super, il n'était même pas capable d'excéder quatre-vingt kilos de poids ajouté, il fallait compenser avec de l'inventivité à défaut de pouvoir assurer avec l'aspect le plus basique du pouvoir.
Les clients se succédaient les uns les autres, alors que le service de Serena débutait tout juste, mais c'était le boulot idéal pour elle qui restait assise tout le temps à l'école. Ce n'était pas les cours de gym ou l'évaluation des niveaux d'esper qui allaient la dégourdir pour de vrai, ça ne durait pas bien longtemps sur une journée. Ainsi elle pouvait facilement compenser en restant debout, d'autant plus que ça la fatiguait physiquement en plus de l'école qui l'épuisait mentalement. Comme ça elle était sûre de pouvoir dormir comme un bébé la nuit, et donc se reposer efficacement pour ne pas devoir manquer les cours.
De manière générale, le patron de l'endroit était de bonne humeur, il était content des prestations de Serena. Il fallait dire que ce n'était pas compliqué, à force de s'exercer à porter plusieurs assiettes à la fois, ça finissait par rentrer, autant que l'emplacement des tables et le numéro des commandes récurrentes. En plus de ça, elle avait le sourire comme toujours, beaucoup revenaient rien que voir la bonne humeur sur le visage des serveuses, ça leur redonnait à eux aussi le sourire si ils venaient à le perdre dans la journée. C'était aussi valable dans l'autre sens, Serena appréciait la présence des clients, surtout ceux qui complimentaient la cuisine, ceux qui ne créaient pas d'embrouille pour rien et qui savaient apprécier le moment présent. Elle regrettait juste que parmi eux ne se trouve pas beaucoup d'élèves, que ce soit d'Eiri ou d'une autre académie, c'était pourtant un lieu populaire dans les parages. Peut-être que les profs donnaient trop de devoirs ou qu'ils ne prenaient pas assez le temps de se détendre autour d'une bonne tasse de thé ou devant un casse-croûte. Dans tous les cas elle ne dirait pas non à quelques visages familiers de temps en temps, même si elle ne connaissait pas forcément tout le monde au moins savoir que c'est de son académie pourrait lui faire plaisir. |
| | | Ounchet
Messages : 43 Date d'inscription : 28/02/2018 Localisation : Dans une ville qui n'en est pas une avec des abrutis
| Sujet: Re: Sous le napperon [PV : Ounchet] Dim 5 Aoû - 19:48 | |
| Aujourd’hui encore, Ounchet traversait le district 7. Elle commençait à avoir l’habitude de certaines rues à force d’y repasser encore et encore et d’ordinaire, reconnaitre le chemin pour aller à tel ou tel endroit lui procurait un sentiment de satisfaction. Mais aujourd’hui la fillette était tout sauf satisfaite ; d’une part parce qu’elle n’avait aucune idée de la rue dans laquelle elle se trouvait et d’autre part parce qu’elle était actuellement sensée être en train de traverser le district 18, et non pas le 7.
[Comment ces japonais peuvent-ils appeler cet endroit une ville ? ]
Peu importe les indications qu’elle obtenait et les cartes ou gadgets qu’elle utilisait, Ounchet continuait de se perdre. Evidemment retenir chaque rue et emplacement de commerce était impossible après seulement quelques coups d’œil mais la petite Egyptienne commençait à en avoir sérieusement assez de se perdre à quasiment chaque sortie.
« Me-un-do. Kusai, comme ils disent », grommela-t-elle pour elle-même dans sa langue natale.
L’humeur de la fillette coulait comme une pierre dans l’océan. Elle était fatiguée, elle avait faim, soif et mal au pieds à cause de ses nouvelles chaussures qui étaient nettement moins bien que ce qu’elles avaient l’air, même si la petite princesse devait avouer qu’elle aimait beaucoup le concept de chaussures montantes avec des semelles de presque dix centimètres.
Son style vestimentaire était d’ailleurs une fois de plus assez original. Un chemisier blanc, des bracelets en plastique larges et colorés à chaque poignet, une jupe rose lui descendant jusqu’au milieu des cuisses et une ceinture affublée d’un nœud cousu par-dessus pour le style. Il fallait ajouter à cela les fameuses chaussures noires qui grandissaient Ounchet de quelques centimètres et un large ruban qui nouait ses cheveux en une longue queue de cheval.
Ses chevilles la gênaient et marcher avec des semelles aussi épaisses était assez inconfortable sur le long terme, surtout pour la jeune fille qui était habituée à marcher avec des sandales voir pieds-nus, directement. En clair, elle voulait rentrer et même avant ça, il lui fallait une pause. Et visiblement, les Dieux ne l’avaient pas abandonnée puisqu’un établissement était ouvert juste à sa gauche. Ounchet n’hésita pas et marcha droit vers l’entrée.
L’intérieur était probablement bien décoré mais la princesse qu’était la jeune fille ne s’attarda pas sur l’intérieur et s’assit directement à une table vide avant d’ouvrir la carte à deux mains pour regarder ce qu’il y avait à l’intérieur. Elle plissa les yeux en voyant des caractères japonais ; elle n’avait actuellement ni l’envie ni le courage de déchiffrer la carte ligne par ligne, mais elle ferait sans. Elle avait déjà vu faire, dans ce que les gens appelaient « films », et bien qu’elle n’avait jamais commandé seule dans un lieu de restauration il n’y avait rien de bien compliqué à demander ce qu’elle voulait.
« Servante ! » dit-elle soudain à haute voix en levant les yeux de la carte, s’attirant ainsi les regards de la moitié des clients.
Une jeune fille à la chevelure bleutée habillée en ce qui semblait être la tenue traditionnelle des servantes de l’établissement s’approcha finalement d’elle, prête à prendre sa commande, ou plutôt à écouter ses ordres.
« Amenez-moi votre meilleure boisson et votre meilleure nourriture ! »
Le regard d’Ounchet fit un petit aller-retour de la carte à l’adolescente.
« Et je veux quelque chose avec du chocolat et ce que vous appelez crème chantilly. »
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| | | Serena Meiju
Messages : 56 Date d'inscription : 16/02/2017 Age : 32
| Sujet: Re: Sous le napperon [PV : Ounchet] Ven 17 Aoû - 22:20 | |
| Alors que les commandes défilaient, Serena voyait beaucoup de genres différents de clients arriver, mais souvent dans la troisième ou deuxième classe. Le restaurant n'était pas étoilé après tout, c'était normal que les bourges ne le trouvent pas assez classieux à leur goût pour y faire un tour, de peur de perdre en crédibilité d'aller dans un restaurant de pauvres. Malgré tout, celui où elle travaillait proposait toutes sortes de plats qui avaient leur identité et qui ravissaient bon nombre de papilles, beaucoup pensaient faire une affaire en allant manger là. Avec son sourire habituel, Serena renforçait le sentiment d'aise chez les clients ainsi que la confiance qu'ils mettaient en l'établissement. Elle espérait ainsi que les clients reviennent et fassent parler d'eux dans la cité académique ou même au-delà.
C'est alors que pour la première fois depuis un moment, la demoiselle vit un client, ou plutôt une cliente qui ne semblait pas du pays. Son look peu commun et sa teinture de peau lui faisaient penser à un pays un peu plus occidental sans pouvoir dire lequel, n'étant pas détective. Pour confirmer ses pensées, sa commande était également vague, elle ne devait rien connaître à ce que la carte proposait alors elle demandait un peu n'importe quoi dans l'espoir de découvrir quelque chose. Malheureusement c'était aussi un problème quand les clients ne savaient pas quoi prendre, ils mettaient les serveurs sur la corde raide en faisant ça, parce que leur choix pouvait décevoir le client et entacher leur travail de la journée. Serena prit tout de même note de sa commande malgré qu'elle soit vague à souhait, des fois qu'elle trouverait quelque chose à lui donner. Après tout chacun ses goûts, elle ne pouvait pas dire comme ça quel plat était le plus apprécié. En revanche elle pouvait en trouver un que beaucoup aimaient et qui était apprécié. La demoiselle souhaitait également une boisson et un dessert, bien qu'en général ce dernier soit commandé après avoir vidé son assiette.
Un peu plus tard, après de nombreux trajets entre la cuisine et les tables, Serena revint avec son plat et sa boisson qui tous deux donnaient l'eau à la bouche. Pour le plat, il s'agissait d'un bol de nouilles sautées particulièrement bien accompagnées ainsi que comme boisson un jus de fruits un peu plus exotiques mélangés et agrémentés d'une demi rondelle de citron dans un grand verre. Bien sûr rien d'alcoolisé, c'était un cocktail purement sain pour la santé, et qui en plus était servi avec des glaçons pour garantir la fraîcheur. Il était un peu cher parce que certains fruits n'étaient pas d'ici ou même de saison, ce qui augmentait les chances qu'elle apprécie si ça venait de son patelin d'origine.
-Bon repas, j'espère que vous apprécierez la cité scolaire ! Comme votre dessert est glacé, je vous le servirai à la fin de votre repas pour éviter qu'il devienne du jus à la fin.
Une courbette plus tard, la demoiselle reprit son boulot, amenant d'autres plats aux tables et prenant d'autres commandes. Ce n'était pas commun de voir un étranger dans le restaurant où elle travaillait, elle se demandait si elle avait fait bonne impression chez elle. En plus de ça, cette fille devait avoir son âge, mais elle n'avait pas l'impression que ce soit une esper ni même une étudiante, tellement elle sortait de l'ordinaire. De toute façon elle ne risquait pas d'être déçue par le menu, bien que le bol de nouilles soit un petit récipient comparé à une assiette, il était bien assez large pour se rassasier, surtout avec des baguettes pour manger à bonne vitesse. Les cuisiniers étaient talentueux ici au moins, pas comme dans d'autres où on n'était pas beaucoup ravi, et c'était quelque chose qui devait être considéré comme normal. Après tout c'était un peu la réputation de la cité scolaire que les restaurants représentaient. |
| | | Ounchet
Messages : 43 Date d'inscription : 28/02/2018 Localisation : Dans une ville qui n'en est pas une avec des abrutis
| Sujet: Re: Sous le napperon [PV : Ounchet] Mar 21 Aoû - 17:07 | |
| De ce qu’avait compris la petite Egyptienne, les endroits de ce type fonctionnaient de la façon suivante : un client entrait, demandait la nourriture qu’il voulait et la recevait ensuite à sa table. La vérité était qu’elle n’avait jamais été dans un restaurant, un bar ou vraiment un magasin à son époque. En tant que princesse tout lui était servit sur un plateau, littéralement, alors elle n’avait jamais eu à aller se restaurer ailleurs qu’au palais royal. Cela amenait d'ailleurs quelques questions dans l’esprit de la fillette; est-ce que tous les plats étaient préparés lors de la commande des clients ou étaient-ils déjà préparés à l’avance et conservés par quelques obscurs moyens technologiques ? Et qui allait ou lui avait fait à manger ? S’agissait-il d’esclaves ? Peu probable, elle avait appris que le japon n’avait pas de telles coutumes. Et elle n’aurait pas voulu manger une nourriture de si basse qualité de toute façon. Ils disposaient de cuisiniers alors ? Comme ceux du palais ?
[ J’ai oublié de lui dire qu’ils ne doivent pas faire de cuisine avec des animaux sacrés… les japonais sont des barbares. ]
Après quelques minutes qui ne laissèrent pas le temps à Ounchet de se plaindre de l’attente, la jeune fille aux cheveux bleus revint avec son repas et sa boisson qu’elle déposa devant elle sur la table.
-Bon repas, j'espère que vous apprécierez la cité scolaire ! Comme votre dessert est glacé, je vous le servirai à la fin de votre repas pour éviter qu'il devienne du jus à la fin.
Ounchet plissa les yeux avant de fixer son bol de nouilles quelques instants. Elle avait déjà vu cette nourriture ici, bien qu’elle ne parvenait pas à se souvenir de son nom. Elle en avait déjà mangé également, Kurumi l’ayant forcée à gouter toutes sortes de spécialités japonaises. Même avec son statut de descendante des Pharaons, la fillette avait avoué s’être régalée. L’esthétique était à revoir en revanche, elle pouvait pas s’empêcher de voir un tas de serpents, animal qu’elle ne mangerait pour rien au monde.
« Ça fera l’affaire j’imagine, c’était pas mauvais la dernière fois. » se dit-elle à haute voix alors que la servante aux cheveux bleus s’était déjà éloignée après une courbette.
Ounchet s’était attendue à ce qu’elle reste là à l’observer comme une statue, puisque c’était ce que faisaient les servantes du palais jusqu’à ce qu’on leur ordonne le contraire. Mais non, sitôt sa cliente servie, l’adolescente avait filé vers une autre table pour servir d’autres personnes. Autrement dit, elle était traitée à égalité avec les autres personnes, ces japonais lambda.
« Le peuple. » grommela-t-elle avant d’attraper sa fourchette, visiblement contrariée.
Mais quelque chose n’allait pas, sa fourchette se terminait en deux bouts épais tout sauf pointus, n’était pas en métal et encore plus aberrant, était en deux parties distinctes. Ça n’était pas une fourchette.
« Qu’est-ce que… qu’est-ce que je suis sensée faire avec ça ? Un foutu cadran solaire ?! », s’énerva-t-elle en élevant une nouvelle fois la voix.
Elle savait bien entendu de quoi il s’agissait et comment il fallait s’en servir, le problème était le même qu'expérimentaient la majorité des non japonais à savoir la pratique. Ounchet touilla à plusieurs reprises dans ses nouilles pour vérifier l’absence de morceaux de viande d’un animal qu’elle vénérait puis commença la longue gymnastique de l’art de manger japonais.
D’abord les baguettes finirent quasiment collées et parallèles, puis ce fut la célèbre figure des ciseaux qui apparut à plusieurs reprises dans la main de la petite Egyptienne. Vinrent ensuite le V avec deux branches de longueur différente ainsi que le T et enfin le plus grand chef d’œuvre de la fillette : le sauté de baguettes. La baguette du bas virevolta dans les airs après un claquement de doigts incontrôlé puis vint se figer à la verticale dans le bol de nouille.
« RHAAAA ! » hurla-t-elle à plein volume avait de déverser un flot d’injure dans sa langue natale sur la baguette, insultant le monde entier, le japon, les baguettes, les nouilles et même le bois ayant servit à fabriquer ces ustensiles qui refusaient de se plier à sa volonté.
Une grosse veine gonflée sur le front, Ounchet lança des regards assassins aux quelques clients qui s’étaient tus pour la regarder, leur faisant automatiquement reprendre leurs discussions respectives. Avec ça, il semblait que la servante allait revenir lui poser des questions, peut-être même qu’elle pourrait se rendre utile. Regardant dans la direction de la chevelure bleutée, elle planta rageusement la seconde baguette verticalement à côté de la précédente puis attrapa son verre pour en boire une gorgée qui la surprit agréablement. Au moins quelque chose.
« Omae na. » fit-elle en pointant l’adolescente du doigt sans ménagement, « Manger avec deux bouts de bois n’est pas un peu trop primitif pour vous ? C’est comme dire au reste du monde qu’il ne mangera rien s’il vient ici, mais se contentera de regarder son plat refroidir alors que son ventre criera famine, vous en êtes conscients j’espère ? »
Faire des reproches à une servante en public était justifié si cette dernière avait commis une faute, or les vrais étrangers étaient bien peu nombreux à la Cité Scolaire, peu importe ce que dirait la jeune princesse. Cependant son service n’avait pas été irréprochable non plus puisqu’elle l’avait mise au même niveau que la populace nipponne.
Intérieurement, Ounchet soupira. Cela n’était pas la première fois qu’elle se retrouvait dans l’incapacité de faire quelque chose car c’était purement japonais. Pourtant, nombre d’étrangers y parvenaient, eux. Arina et les autres savaient très bien manger avec des baguettes également, il n’y avait que pour elle que c’était compliqué. Il était hors de question qu’elle reste à la traine sur ces choses là, s’il n’y avait pas d’autre moyen qu’apprendre directement comme un roturier le ferait alors tant pis, elle apprendrait. Quelque part, c’était également un point relativement important de sa mission : l’adaptation. Et puis, quelque part au fond d’elle, la petite princesse se demandait quelle serait la réaction des autres lorsqu’ils la verraient maitriser la technique japonaise à la perfection.
« Puisque tu es ma servante tu te dois de me servir, c’est dans ton titre après-tout. », dit la jeune fille en esquissant un sourire malicieux puis de reprendre d’une voix impératrice : « Je te l’ordonne donc en tant que maitresse, sers-moi et fais-moi maitriser ces instruments rudimentaires de ton pays, que je puisse manger ma nourriture ! » |
| | | Serena Meiju
Messages : 56 Date d'inscription : 16/02/2017 Age : 32
| Sujet: Re: Sous le napperon [PV : Ounchet] Sam 25 Aoû - 12:59 | |
| Pendant que Serena continuait inlassablement son service pendant les quatre heures de son travail à mi-temps, la touriste qui venait d'arriver dégustait son plat copieux. Enfin, ce serait le cas si elle savait se servir des baguettes chinoises, et comme Serena s'y attendait, elle n'avait aucune idée de comment manger avec ça. Pourtant pour beaucoup d'étrangers qui ne s'étaient pas entraînés à ça de leur côté, ils étaient perdus, même certains nippons avaient parfois du mal, comme les enfants. De la même façon que pour les escargots avec les pinces, certains dérapaient avec les baguettes, et mettaient à côté de leur bol ou assiette. Beaucoup s'accordaient sur le fait que les fourchettes classiques donnaient un goût un peu métallique aux aliments, alors qu'avec des baguettes en bois le goût restait intact, en plus on ne les enfonçait que de quelques millimètres dans la bouche. C'était seulement pour que la touriste profite un maximum de son plat, ce n'était pas pour l'embêter.
Malgré tout, la fille montrait des efforts visibles derrière ses reproches alors que son plat n'était pas prêt de refroidir, non seulement parce qu'il fallait de l'eau très chaude pour ça, mais parce que c'était assez épicé. Serena se retenait de sourire en la voyant galérer, la trouvant mignonne quand elle peinait, malgré qu'elle râle beaucoup. C'était peut-être primitif, mais également authentique et naturel au moins, avec ça elle ne pouvait qu'apprécier au mieux sa commande. Elle pouvait se rassurer, le restaurant était déjà conscient de l'handicap que ces baguettes pouvaient devenir pour les moins habitués aux ramen. Il était peut-être temps de lui en faire profiter avant qu'elle colle un procès à l'établissement et probablement au pays aussi.
Sans plus attendre, Serena quitta quelques instants son service pour prendre un petit élastique et un morceau de papier plié derrière le comptoir. Les deux étaient stockés exprès pour servir d'astuce pour les gens comme elle qui galéraient à leur utilisation, et sans pour autant tout gâcher avec du métal ou du plastique. Elle prit ses baguettes quelques secondes afin d'y placer le papier plié près d'une extrémité ainsi que l'élastique pour le faire tenir entre les deux. Le papier pouvait ainsi faire levier en plus de remplacer le majeur de la main et l'élastique offrait une résistance pour qu'elle puisse agripper les éléments facilement. En plus le caoutchouc empêchait les dérapages sur le bois, donc elle pouvait utiliser les baguettes sans risque d'encore tout renverser. Elle plaça alors les doigts de la touriste autour des baguettes, profitant de ça pour empoigner sans mal une rangée de ramen qu'elle amena alors à sa bouche.
-Maintenant vous aspirez délicatement les nouilles et vous dégustez le tout une fois dans votre bouche.
Une fois la démonstration faite et l'astuce "enseignée", Serena retourna rapidement à son service, prenant les commandes et amenant les prêtes aux tables concernées. De temps en temps elle surveillait un peu la touriste pour voir si elle allait s'en sortir malgré l'énorme astuce qui allait beaucoup faciliter l'utilisation des baguettes. Elle voulait également savoir si elle allait apprécier le plat en question, des fois qu'elle n'aurait pas assez l'habitude de la nourriture nippone. Heureusement ce n'était pas super fort en goût, il ne fallait pas écoeurer les gens non plus, mais ça restait goûteux et elle ne devrait pas être trop dépaysée par les principaux éléments du bol de nouilles. Il ne restait plus qu'à attendre ses commentaires, la princesse n'avait sans doute pas fini ses commentaires, qu'ils soient bons ou mauvais, Serena n'allait pas tarder à savoir ce qu'il en était. |
| | | Ounchet
Messages : 43 Date d'inscription : 28/02/2018 Localisation : Dans une ville qui n'en est pas une avec des abrutis
| Sujet: Re: Sous le napperon [PV : Ounchet] Dim 26 Aoû - 2:34 | |
| À la grande surprise de l’adolescente, la servante aux cheveux bleus se retourna et disparu derrière le comptoir avant de revenir aussitôt, armée d’un bout de papier et d’un élastique. Un peu plus et Ounchet se préparait à l’incendier copieusement pour lui avoir tourné le dos après un ordre direct, mais il semblait qu’elle allait faire ce qui lui avait été demandé finalement.
L’adolescente récupéra les baguettes directement de la main de la fillette qui ne quitta pas ses mouvements du regard, sentant une colère sourde grandir en elle après qu’une simple servante l’ait touchée sans autorisation. Mais cette dernière ne s’arrêta pas là puisqu’elle lui reprit la main et y replaça les baguettes, récupérant un paquet de ramen dans le bol au passage en l’accompagnant dans le mouvement. Une nouvelle fois prise de court, Ounchet se laissa faire et n’eut pas le temps de souffler sur sa portion que déjà la servante lui mettait dans la bouche.
« Amnh. »
-Maintenant vous aspirez délicatement les nouilles et vous dégustez le tout une fois dans votre bouche.
La fillette posa ses yeux violets sur la jeune fille avant de les redescendre sur les baguettes qui sortaient d’entre ses lèvres. Les ramen étaient chauds mais pas trop, aussi elle releva les yeux une nouvelle fois vers l’adolescente, fronça son sourcil droit et aspira bruyamment.
« Shllllrp ! »
Aussitôt ceci fait, la servante quitta une Ounchet à la bouche pleine de ramen et aux joues arrondies en conséquence. Sans la quitter du regard, la fillette commença à mâcher.
[ C’est quoi ça, elle ne se comporte pas du tout comme les servantes du palais. Être traitée comme les autres encore, mais n’a-t-on pas droit à de vrais services en tant que clients ?! ]
La petite princesse avait du mal à comprendre le fonctionnement de l’établissement. S’il y avait des servantes, pourquoi ne s’occupaient-elles pas des clients avec les égards adéquats ? Celle là avait répondu à sa requête en lui consacrant le minimum de temps possible et s’était aussitôt détourné d’elle pour aller voir quelqu’un d’autre. Le temps changeait les choses, c’était indéniable.
Avalant finalement sa première et grosse bouchée, Ounchet examina d’un œil curieux ses baguettes, sans changer la position de ses doigts pour autant. Elle fit quelques mouvements de pince avec les extrémités, testant la différence. C’était bien plus facile. Rien ne glissait ni ne sautait d’entre ses doigts, l’élastique et le bout de papier (typiquement japonais puisque couvert de fleurs de cerisier) maintenaient le tout en une structure stable qu’il lui suffisait de presser un peu pour attraper ce qu’il y avait dans son bol.
La fillette se lécha le bout des lèvres, la première bouchée avait réveillé son estomac qui s’impatientait de plus en plus, sans oublier que le gout était encore meilleur que celui de la spécialité qu’elle avait gouté la dernière fois. Réitérant le mouvement que lui avait fait faire la servante, elle plongea ses baguettes améliorées dans le bol pour y attraper quelques ramen. Tous glissèrent. Même avec le bon mouvement, le papier et l’élastique, l’exercice était malgré tout une gymnastique qu’il fallait pratiquer un minimum dans le cas des ramen. Il fallait juste qu’elle prenne le coup de main, une fois ce stade dépassé ça serait un jeu d’enfant.
La jeune Égyptienne du s’y reprendre à plusieurs fois avant de réussir à attraper une véritable portion entre ses pinces de bois qu’elle engouffra avec une subtilité à peu près égale à la première fois.
« Shllllllllllllllrp ! »
[ Pas mauvais.. pas mauvais du tout. Il faut croire qu’une fois la barrière technique dépassée, apprécier la nourriture de ce pays n’est pas un problème. ]
Ses yeux se posèrent une nouvelle fois sur ses baguettes. [ Ils seront tous impressionnés si je les manie à la perfection, même Kurumi pour qui c’est si facile. ]
Légèrement pensive mais appréciant tout de même la nourriture, Ounchet continua son repas, faisant peu à peu baisser le niveau de nourriture dans son bol, en même temps que celui du liquide dans son verre. Mais voilà, après avoir marché si longtemps, la fillette était d’avis qu’aucun estomac ne serait rassasié après seulement un plat. Veillant bien à nettoyer l’extrémité de ses baguettes avec sa langue –et ignorant royalement les éventuels regards des clients tout autour-, elle agita la main gauche en direction de la servante aux cheveux bleus.
« Je veux un autre plat de la même chose ! » dit-elle une fois cette dernière revenue à sa table.
Son regard fit un nouvel aller-retour des baguettes à l’adolescente.
« Je veux pouvoir manger sans rajouter d’accessoires aux baguettes, c’est dans tes capacités… ? »
Evidemment Ounchet n’accepterait aucun refus, quand bien même elle venait à peine d’apprendre à manger plus ou moins convenablement avec de l’aide, elle voulait maintenant pouvoir manier les baguettes à la perfection, et tout de suite. Mais tout en disant cela, la fillette se rendit compte que quelque chose manquait et la gênait, si elle devait donner des ordres, elle devait avoir quelqu’un à qui les donner.
« Et donne-moi ton nom, j’aime savoir à qui je parle. »
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| | | Serena Meiju
Messages : 56 Date d'inscription : 16/02/2017 Age : 32
| Sujet: Re: Sous le napperon [PV : Ounchet] Dim 26 Aoû - 22:21 | |
| Après son intervention rapide mais efficace, Serena voyait que la cliente qui avait du mal avec les baguettes commençait enfin à manger comme il fallait. Ce n'était pas ses commentaires qui la rendaient satisfaite, mais l'absence de commentaires, elle arrêtait enfin de râler et de s'apitoyer sur ces deux bouts de bois servant à manger. Il n'y avait rien de plus agréable à regarder quelqu'un d'affamé se remplir la panse après une petite galère. Sur son visage se lisait le plaisir de déguster quelque chose de très prisé par la population locale, pour ne pas dire toute la cité scolaire. De son côté, Serena continuait de servir ceux qui en avaient besoin, et de prendre la commande des nouveaux pour les amener en cuisine. Maintenant qu'elle se débrouillait bien avec l'astuce spéciale touristes, elle ne parlait plus, ça en disait long sur son appréciation. Beaucoup tombaient sous le charme de ce petit resto qui n'avait pas une grande carte mais qui au moins fournissait à manger et à boire. Les plats ne remplissaient pas le ventre de dix éléphants, c'était surtout du vite fait, mais au moins c'était assez copieux pour que les clients puissent résister à la faim quelques heures.
Non contente de son bol de nouilles bien rempli, la cliente spéciale en voulait un autre, ce que Serena s'empressa de noter pour donner en cuisine. En revanche ce qu'elle demanda après laissait la maid perplexe, elle souhaitait qu'on lui apprenne à se servir des baguettes sans astuce. Pourtant on apprenait à marcher avant de courir, et Serena n'avait vraiment pas le temps de donner des cours particuliers aux clients, les autres pourraient vite trouver le temps long. En plus ça allait sûrement prendre plusieurs jours pour qu'elle y arrive sans l'élastique et le papier plié entre les deux, ce n'était pas du tout dans ses capacités. Serena se retrouva un peu gênée, elle avait beau avoir une réputation de faiseuse de miracles depuis qu'elle avait apprit l'astuce, ce n'était pas possible de consacrer tout son temps à ça tout de suite. En plus de ça, c'était à elle de s'entraîner, ce n'était pas les autres qui devaient habituer ses doigts à sa place. Une vraie princesse décidément, toujours tout faire à sa place.
-Si vous voulez vous pouvez emporter avec vous les baguettes de votre repas, elles sont jetables alors vous pouvez les garder pour vous entraîner chez vous. Je peux rien faire de plus, mon rôle s'arrête à servir et prendre les commandes.
C'était décevant, mais c'était comme ça, il fallait accepter que tout le monde ne savait pas tout faire dans la vie, les boulangers ne savaient pas forcément réparer des chaussures, les pompiers ne savaient pas réparer des ordinateurs. Et en l'occurrence les serveurs n'étaient pas des professeurs, si elle voulait apprendre, alors elle n'avait qu'à emporter les baguettes, ce serait le meilleur pour elle. En revanche elle pouvait donner son nom, c'était une bonne façon de nouer des liens avec les habitués afin qu'ils reviennent, que ce soit pour le service ou pour les produits proposés, ou la décoration. "Je m'appelle Serena". Maintenant que c'était fait, elle pourrait plus facilement communiquer par la suite avec le personnel, du moins avec elle. En plus de ça, elle venait de nouveau lui apporter son plat quelques minutes après sa nouvelle commande, lui donnant l'occasion de s'entraîner un peu avec l'astuce pour assimiler le coup de poignet. |
| | | Ounchet
Messages : 43 Date d'inscription : 28/02/2018 Localisation : Dans une ville qui n'en est pas une avec des abrutis
| Sujet: Re: Sous le napperon [PV : Ounchet] Lun 27 Aoû - 15:03 | |
| -Si vous voulez vous pouvez emporter avec vous les baguettes de votre repas, elles sont jetables alors vous pouvez les garder pour vous entraîner chez vous. Je peux rien faire de plus, mon rôle s'arrête à servir et prendre les commandes.
Ounchet posa doucement ses baguettes sur la table à côté de son bol, parfaitement alignées comme si elles étaient encore attachées ensemble. Son regard se verrouilla sur l’adolescente. Est-ce qu’elle avait bien entendu ? C’était un « non » ? Égyptienne hésitait maintenant à lui demander de répéter mais pressentit que si elle entendait une nouvelle fois la même chose, quelque chose finirait brisé au sol sous ses coups de pieds.
« Toi… », commença à gronder la fillette qui ne fut dans un premier temps audible que par ses propres oreilles. Sa menace fut coupée nette par un ajout de la part de la servante.
"Je m'appelle Serena"
Ounchet serra les dents. Et voilà ? C’était tout, elle était satisfaite de son service ? Peut-être que c’était ainsi que fonctionnait le monde moderne mais Ounchet ne l’entendait pas de cette oreille, qu’elle soit canine ou non.
Et pourtant, les Dieux savaient qu’elle faisait des efforts, des efforts pour s’adapter au monde moderne, des efforts pour apprendre les nouveaux codes de la société, des efforts pour ne pas exploser de rage dès que quelqu’un lui parlait, finalement, normalement. Mais malgré toute son implication, rester de marbre face à certaines choses était difficile, et si personne ne lui aurait rien refusé à part sa famille à son époque, recevoir une réponse négative d’une servante n’était à ses yeux rien de plus qu’une insulte.
Un sourire crispé se dessina sur le visage de la fillette qui empoigna son cocktail avec bien plus de force que nécessaire.
[ Très bien… D’accord, parfait. Très bien très bien très bien, tout va superbement bien. C’est comme ça que ça marche après tout, n’est-ce pas Arina ?]
Si ceci était la récompense à tous ses efforts pour vivre en société, alors autant faire en sorte que tout le monde lui obéisse par la force. Mais Ounchet avait apprit bien plus de choses que seulement vivre en société depuis son réveil, et le recours à la force brute n’était pas toujours la solution optimale -malgré le fait qu’elle stimulait bien plus son système de récompense.
[ J’obtiens toujours ce que je veux, Serena, sache-le. Et puis c’est quoi cette présentation au juste ? C’est plus proche de mon époque que tous ces japonais avec leurs noms de famille imprononçables et leurs rajouts étranges -san –chan –tan –ran ou je ne sais quoi encore. ]
Serena revenait avec son second plat, parfait. Autant voir la situation comme une opportunité et non comme une fatalité, cette fille allait lui servir de cobaye.
[ Une Reine se doit de triompher sur tous les terrains. Et ici encore, j’obtiendrai ce que je veux. ]
« Serena. » l’interpela-t-elle alors qu’elle déposait son bol de nouilles. « Jusqu’à preuve du contraire, je me restaure ici et tu me sers. »
Un ton sec et cassant, Ounchet regarda la jeune fille droit dans les yeux.
« Me refuser quelque chose n’est pas une bonne idée, je te déconseille de te créer des problèmes inutilement. » La fillette prit une position plus confortable sur sa chaise, sans changer de regard. « Mais puisqu’il faut travailler pour obtenir ce que l’on veut ici, je vais être clémente et te faire une proposition. »
Un sourire démoniaque se dessina sur les lèvres de la petite Egyptienne, ses griffes se refermaient sur sa proie.
« Dis-moi ce que tu désires, je peux tout t’obtenir. En échange, tu seras à mon service uniquement, ma voix sera la seule qui te donnera des ordres. Qu’en dis-tu ? »
Les dents d’Ounchet étaient bien visibles tant son sourire s’était agrandit. Une impatience folle se lisait sur son visage. Oui, elle avait gagné, cette fille lui obéirait. Qui pourrait résister à l’appât du gain ? Qui disait travail disait argent, mais que ce soit quelque chose de matériel ou non, Ounchet pourrait l’obtenir. Car c’était ainsi que fonctionnait le monde, et ce même à son époque. Les forts régissaient les faibles, la corruption était partout.
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| | | Serena Meiju
Messages : 56 Date d'inscription : 16/02/2017 Age : 32
| Sujet: Re: Sous le napperon [PV : Ounchet] Lun 27 Aoû - 17:28 | |
| Malgré le silence de la cliente spéciale, la salle était toujours bruyante, tout le monde discutait sans se priver et les couverts entrechoquaient les assiettes, quand ce n'était pas les glaçons dans les verres ou les chaises contre le sol. Serena était tout de même habituée et pouvait tout de même entendre les commandes des autres ainsi que les appels. Bien sûr certaines personnes plus soucieuse du tympan des autres préféraient lever la main pour l'appeler et caler le ton de leur commande sur celui de la salle en général, et elle appréciait bien. En tout cas pour l'étrangère elle semblait bien prendre le refus, elle ne disait plus rien et continuait de manger en souriant plus ou moins, ce qui rassurait Serena. Elle avait peur qu'elle rédige une mauvaise critique sur l'établissement, mais ça n'avait pas l'air d'être le cas.
De minute en minute, les clients se faisaient de plus en plus nombreux avec l'heure du soir qui approchait à grands pas. Beaucoup semblaient avoir prévu de souper dans ce bar, pour l'ambiance, les plats, la décoration, ou les trois à la fois. En effet, de nombreux clients venaient surtout pour passer un bon moment, qu'importe le plat commandé, ils voulaient surtout papoter entre amis et avec les serveurs entre deux regards croisés. Par chance Serena maîtrisait plus ou moins bien les conversations croisées, et quand elle ne pouvait pas tout suivre, elle répondait par une réplique générale de la catégorie de la discussion. D'ailleurs la cliente étrangère recommençait à lui parler de son refus, lui déconseillant de s'attirer des ennuis. Elle avait heureusement déjà pris des mesures pour éviter les voyous dans les trajets qu'elle prenait vers le bar ou la maison ou l'école, elle avait changé plus ou moins les chemins, quitte à devoir se dépêcher à cause de détours.
-Merci de vous inquiéter pour moi, mais je sais me défendre contre les délinquants, ne vous en faites pas.
En revanche la suite était un peu plus difficile à comprendre, mais elle avait cru entendre "il faut travailler pour obtenir ce qu'on veut". En effet parvenir à ses projets nécessitait souvent de travailler dur, Serena connaissait bien le sens du labeur de monter d'un niveau, en tant qu'esper, alors ce n'était pas un problème de jouer les serveuses de temps en temps, ça lui fournissait des économies pour plus tard après l'école. "C'est vrai, tout n'arrive jamais comme ça, il faut travailler pour réussir dans la vie". La conversation continuait d'ailleurs, mais pendant ce temps Serena devait prendre la commande de dessert de beaucoup et d'autres commandes, ce qui la faisait comprendre à moitié. Elle parlait de service et de donner des ordres, peut-être qu'elle se souciait encore mais cette fois de ses conditions de travail. Serena sourit un peu en tournant la tête pour la regarder de nouveau.
-C'est vrai que c'est pas toujours facile de recevoir des ordres, mais c'est vrai que ça rend service aux gens, alors j'ai pas à me plaindre. N'hésitez pas à me dire si vous voulez un dessert surtout.
Une fois quelques répliques placées, Serena retourna près de la cuisine pour apporter des boissons à des clients, répondant à une discussion de l'autre côté de la salle avec la même bonne humeur. Elle était vraiment attentionnée de se soucier autant d'elle, mais ce n'était vraiment pas la peine, c'était un travail à mi temps après tout, alors ce n'était pas la mort, au pire à vingt-et-une heure elle était sortie, elle pouvait manger, faire ses devoirs et aller dormir juste après. Dormir un peu tard, mais au moins l'épuisement de la journée la faisait sommeiller comme un bébé, donc elle avait des nuits souvent pleines et se réveillait plutôt en forme, bien qu'inévitablement dans le gaz comme pour tout le monde. De toute façon son contrat ne durait que six mois, alors elle n'aurait pas le temps de faire des burn-out comme les adultes, en imaginant que ce ne soit pas une excuse pour obtenir des congés supplémentaires. |
| | | Ounchet
Messages : 43 Date d'inscription : 28/02/2018 Localisation : Dans une ville qui n'en est pas une avec des abrutis
| Sujet: Re: Sous le napperon [PV : Ounchet] Mar 28 Aoû - 21:08 | |
| Le sourire d‘Ounchet avait rapidement disparu, remplacé par une mine d’incompréhension, la bouche entrouverte. Quelque chose n’allait pas, les réponses de Serena ne collaient pas avec ce qu’elle lui disait. Il n’y avait que deux explications possibles aux yeux de la petite souveraine ; la première était que l’adolescente ne comprenait pas ce qu’elle lui disait, auquel cas c’était en fait une idiote. La seconde quand à elle était…
-C'est vrai que c'est pas toujours facile de recevoir des ordres, mais c'est vrai que ça rend service aux gens, alors j'ai pas à me plaindre. N'hésitez pas à me dire si vous voulez un dessert surtout, ajouta la jeune fille avant de quitter sa table pour aller en servir une autre.
[ Elle… elle ! ]
Oui, Serena ne l’avait pas écoutée.
Le regard d’Ounchet se décrocha de la silhouette de la serveuse pour fixer des points invisible au dessus de son bol. Elle n’arrivait tout simplement pas à comprendre comment c’était possible. Elle ne l’avait pas écoutée, non pire que ça, elle n’avait pas fait ça volontairement. Cette servante elle… l’avait ignorée involontairement. La jeune fille n’arrivait pas à concevoir cela. Pourquoi ? Comment ? Comment était-ce possible ? Non seulement elle était reléguée au niveau de personne de bas rang mais en plus, elle était invisible au milieu de ces mêmes personnes.
Elle avança une main crispée vers ses baguettes qu’elle prit difficilement tant ses doigts étaient raides. Toute l’attention d’Ounchet se reporta un temps sur les baguettes et la fameuse position pour les tenir. Avec l’aide c’était facile, il n’y avait pas d'efforts à fournir. Elle retira consciencieusement le bout de papier et l’élastique puis réitéra sa prise, lentement. Les baguettes se placèrent presque naturellement entre ses doigts, la position était parfaite. Mais soudain, la baguette du bas glissa et se retrouva perpendiculaire à celle du haut.
« Gh ! »
Quelque chose craqua en même temps qu’Ounchet écrasait les dents de sa mâchoire inférieure contre les rangées supérieures. De minuscules copeaux de bois volèrent au dessus de la table depuis la main droite de la fillette.
Le poing droit serré de l’Egyptienne termina de briser la pauvre baguette en deux avant de s’écraser violemment sur la table d’un coup sec, renversant ramen et jus sur cette dernière.
« SERENA, REVIENS ICI IMMÉDIATEMENT ! » hurla-t-elle à plein poumons à travers le restaurant.
La jeune fille aux cheveux bleus apparut peu de temps après, haletante et les dents serrées, Ounchet lui adressa un regard plein de haine avant de contracter les muscles de son visage situés sous son œil droit et de détourner le regard sur sa main du même côté. Le pic de douleur avait provoqué la réaction automatique du corps avec un peu de retard à cause de l’adrénaline soudain libérée.
Le regard d’Ounchet s’agrandit légèrement en constatant sa main ensanglantée et couverte d’échardes et ses dents se desserrèrent en comprenant comment elle s’était blessée. Elle tourna de nouveau la tête vers Serena, essayant sans succès d'ignorer la douleur.
« C'est de ta faute... siffla-t-elle, « Si tu n'es pas intéressée par ma proposition, ose au moins me le dire en face. Je n'ai que faire d'une servante incapable de m'écouter. »
À l'intérieur de la tête d'Ounchet, tout fonctionnait à plein régime afin de trouver un élément qui lui permettrait de plier l'adolescente à sa volonté. Elle était en train d'échouer son exercice, ça n'était pas bon... échouer ? Un sourire douloureux mais néanmoins malicieux se forma sur le visage de la fillette.
« Prends au moins tes responsabilité et occupe-toi des conséquences de tes actes. » dit-elle en désignant sa main, « À moins bien sûr que tu ne tiennes à ce que tout le monde sache à quel point tu est hypocrite dans ton travail ? »
Toucher là où ça fait mal, voilà une autre leçon qu'avait appris Ounchet. C'était une autre approche de l'exercice mais qui restait très efficace malgré son caractère radical.
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| | | Serena Meiju
Messages : 56 Date d'inscription : 16/02/2017 Age : 32
| Sujet: Re: Sous le napperon [PV : Ounchet] Jeu 30 Aoû - 17:40 | |
| Entre deux conversations, Serena poursuivait son service, alors que le temps passait bien vite. Il y avait certaines fois où elle aimerait pouvoir enfiler des rollers pour aller plus vite, parce que c'était vraiment rapide à certains moments. Par chance les clients étaient patients et la demoiselle avait une bonne mémoire, elle savait qui servir en premier. Et puis écrire sur des papiers ça aidait pour se souvenir de l'ordre, et en général ça réussissait parce que les plats arrivaient tous bien chauds et les boissons bien fraîches. En bref, personne ne se plaignait et c'était tout ce qui comptait. Enfin, plus personne ne se plaignait maintenant.
Malheureusement la princesse n'était toujours pas satisfaite et était sortie de ses gonds en se levant. Ses baguettes étaient brisées dans ses mains qui saignaient un peu à cause du geste, ce qui la poussait à se demander si elle avait toutes les idées en place dans sa tête. Serena se retourna brusquement, manquant de peu de renverser son plateau, alors que la cliente difficile du jour l'apostrophait de façon impolie. C'était bien sûr un peu de sa faute, elle n'avait pas beaucoup suivi les conversations en général, mais ça ne gênait pas les clients au point qu'ils se rebiffent de la sorte devant tout le monde. Pour le coup elle avait monopolisé l'attention avec succès, mais Serena était toujours autant perdue, même en comprenant chaque mot de ses phrases. Elle parlait de proposition, de responsabilités d'actes, et d'hypocrisie, mais que tout cela pouvait-il bien vouloir dire ? La demoiselle essaya tant bien que mal de calmer son rythme cardiaque à cause du cri soudain.
-Désolée, j'ai pas tout suivi de votre discussion, mais si vous voulez absolument qu'on se parle, attendez au moins que je finisse ma journée, je suis super occupée là, j'ai pas le temps de blablater...
Même en essayant de comprendre, rien ne justifiait qu'elle s'énerve à ce point, ce qui était vraiment difficile à supporter. Elle avait déjà eu affaire à des clients difficiles comme ça, mais ça ne finissait pas très bien pour eux puisque leur séjour dans le restaurant s'en retrouvait quelque peu écourté. C'était pourtant ce qui risquait d'arriver, Serena s'inquiétait plus pour la cliente que pour sa sincérité personnelle. Pourtant elle n'avait pas envie qu'elle donne une mauvaise image du bar, mais si elle continuait Serena risquait d'appeler le gérant pour qu'il se charge de son mauvais caractère. Heureusement elle n'avait pas cassé la vaisselle, sinon elle aurait été de corvée plonge quelques heures, et ça ne plairait sans doute pas à la princesse. Elle faisait déjà de son mieux pour la calmer avant de devoir employer les moyens qui s'imposeraient alors à la situation. Bien sûr ce serait entièrement sa faute car tout le monde était témoin qu'on avait accepté de la servir et de l'aider à manier les baguettes chinoises, mais là c'était personnel comme énervement.
-Si vous ne vous calmez pas rapidement, le gérant risque de venir et vous n'allez pas appréciez la suite, je voudrais pas devoir vous "raccompagner" vers la sortie.
Maintenant que c'était dit, elle espérait que la princesse comprenne un peu mieux la situation et qu'elle garde sa conversation pour la sortie du bar, quand elle aurait terminé son service pour aujourd'hui. Elle n'était pas hypocrite quand elle disait que ça lui déplairait de devoir la faire sortir du bar à cause du tohu-bohu qui devait sûrement incommoder les autres clients. En plus de ça, elle était tellement énervée qu'elle avait blessé sa main avec les baguettes brisées, ce n'était pas très intelligent. Serena pouvait lui redonner une nouvelle paire de baguettes, mais vu l'état de son repas elle n'en aurait aucune utilité. Malheureusement elle n'avait désormais plus l'occasion de se rétracter et feindre un quiproquo, car le gérant avait entendu l'éclat de voix et avait fait le déplacement depuis son bureau pour voir ce qu'il se passait
-Que se passe-t'il ici ? Serena ?
-La cliente derrière moi s'est énervée sur moi d'un coup en cassant ses baguettes, elle s'est blessée avec ça.
-Je n'accepte pas qu'on gaspille la nourriture ni qu'on casse le matériel. Si vous avez un compte à régler avec mon personnel, voyez-ça à l'heure de fermeture. On vous redonnera un nouveau bol à condition que vous vous calmiez tout de suite, sinon je vous serais gré de bien vouloir payer l'addition et vous en aller.
Avec ça, il ne restait plus qu'à espérer que la princesse se calme, au moins temporairement, pour le bien-être des clients et le sien forcément. Serena était prête à l'écouter mais à condition qu'elle patiente la fin du service, les clients n'apprécieraient pas qu'une étudiante les empêche d'avoir leur plat parce qu'elle sollicite la serveuse pour son propre compte. Il fallait savoir se tenir à table après tout, ce n'était plus une question de bonnes manières mais de comportement en public. Si la cliente ne voulait pas avoir des ennuis, elle devait bien se rasseoir et faire profil bas le reste du temps. En plus de ça, un nouveau bol de ramen était déjà en cours de préparation et Serena était en train de nettoyer les restes étalés sur la table et le sol à cause de sa saute d'humeur. L'ambiance semblait avoir repris malgré le silence, mais beaucoup dévisageaient la princesse d'un air tantôt méprisant tantôt incompréhensif. On n'avait pas idée de se mettre dans des états pareils après tout. |
| | | Ounchet
Messages : 43 Date d'inscription : 28/02/2018 Localisation : Dans une ville qui n'en est pas une avec des abrutis
| Sujet: Re: Sous le napperon [PV : Ounchet] Sam 1 Sep - 17:09 | |
| -Désolée, j'ai pas tout suivi de votre discussion, mais si vous voulez absolument qu'on se parle, attendez au moins que je finisse ma journée, je suis super occupée là, j'ai pas le temps de blablater...
Les dents vissées les unes contre les autres, Ounchet crut un instant qu’elle avait mal entendu.
[ De… blablater ? De simplement… blablater ? ]
Une conversation avec elle n’était donc vraiment rien, pas même au milieu de la plèbe. Ounchet avait toujours tendance à chercher la reconnaissance de son statut, plus par habitude qu’autre chose, mais à cette époque elle ne pouvait pas être considérée différemment des personnes normales. Et pourtant… Serena avait réussi à la rabaisser encore plus que cela, la princesse d’Egypte valait à ses yeux moins qu’un divertissement.
-Si vous ne vous calmez pas rapidement, le gérant risque de venir et vous n'allez pas appréciez la suite, je voudrais pas devoir vous "raccompagner" vers la sortie.
La fillette se sentait bouillir intérieurement, mais elle bloquait sur un point : elle ne comprenait pas la possibilité d’un tel dénouement. Ce blocage lui permit de prendre une once de recul face à la situation.
[ Arina m’avait prévenue que ce genre de situation pouvait arriver. Ces gens ne savent… rien. Dès lors ils ne méritent ni ma joie ni ma colère. ]
Serena restait en tort du point de vue de la fillette mais soit, puisque c’était comme ça que le monde était elle ne pouvait exiger tout ce qu’elle le souhaitait comme auparavant. Son saute d’humeur rappela à la petite Egyptienne une situation dans laquelle elle s’était retrouvée il y avait presque 20 nuits de cela.
[ Cette rouquine… j’avais promis de ne plus faire la même erreur. ]
Ounchet ferma les yeux et expira longuement, tentant d’évacuer tout ce qu’elle avait emmagasiné. Une reine ne devait pas perdre son sang froid à n’importe quelle irritation. Si cette Serena avait le don de la faire sortir de ses gonds avec sa maladresse, pourquoi est-ce que c’était à elle de faire des efforts ? En y réfléchissant bien, n’importe quel client aurait pu s’énerver.
-Que se passe-t'il ici ? Serena ?
Elle se rassit puis leva les yeux vers le bonhomme qui venait d’apparaître. Son regard son ton et son air supérieur ne lui plaisaient pas.
-La cliente derrière moi s'est énervée sur moi d'un coup en cassant ses baguettes, elle s'est blessée avec ça.
[ Tch, tu ne te remets pas une seconde en question, n’est-ce pas Serena ? Tu devrais apprendre la politesse. ]
-Je n'accepte pas qu'on gaspille la nourriture ni qu'on casse le matériel. Si vous avez un compte à régler avec mon personnel, voyez-ça à l'heure de fermeture. On vous redonnera un nouveau bol à condition que vous vous calmiez tout de suite, sinon je vous serais gré de bien vouloir payer l'addition et vous en aller.
Une expression de surprise s’afficha quelques instants sur le regard de la fillette alors qu’elle enregistrait avec un peu de retard ce que lui disait le gérant. Un très léger sourire remplaça bientôt la surprise avant qu’Ounchet ne hausse un sourcil visiblement convaincu en direction de l’homme.
« C’est toi le gérant ? », demanda-t-elle sur un ton montrant une certaine incrédulité.
Les paroles de Serena et l’arrivée du personnage qui risquait de lui créer des problèmes et d’écourter son repas auraient pu servir de combustible à l’énervement de la fillette mais les conseils d’Arina et de Kurumi continuaient de tourner dans sa tête, surpassant le reste. En clair, elle devait faire profil bas, et éviter de se faire remarquer. Jusque là c’était mal parti. Maintenant comment faire cela tout en s’assurant d’apprendre les bonnes manières à la servante ?
[ Un jeu d’enfant. ]
« Gomen’nasai deshita » articula Ounchet avec difficulté, son accent ressortant soudain très fortement. « Je me suis laissée emporter, mais c’est parce que je ne veux pas d’une assistance pour manger avec des baguettes ! » ajouta-t-elle en un cri plaintif qui conviendrait parfaitement à une petite fille faisant un caprice.
Sa petite mascarade avait visiblement fonctionné puisque le gérant ne tarda pas à s’éloigner, la laissant seule avec Serena, si l’on ne comptait pas tous les clients autour. Satisfaite, la fillette laissa ressortir son regard glacial avec lequel elle transperça la serveuse.
« Bien, je te fais la promesse que tu ne m’entendras plus me plaindre désormais. Mais nous allons avoir une petite discussion toutes les deux. »
Son sourire malicieux était revenu lui aussi. Dès que le gérant s’était retourné son expression avait changé du tout au tout, aussi bien que le ton de sa voix. Le contraste entre les deux images pouvait être perturbant et en réalité c’était également le but du petit rôle, mais Ounchet n’en avait pas encore fini.
« Et que vas-tu faire à propos de ceci ? Puis-je demander à ce que l’on me soigne ? » demanda-t-elle en tendant sa main d’où s’écoulaient de petites gouttes de sang vers le visage de Serena d’un mouvement ample, presque royal. « Enfin, c’est seulement si tu trouves le temps de t’occuper de ta cliente, bien entendu. »
Dernière édition par Ounchet le Jeu 13 Sep - 13:05, édité 1 fois |
| | | Serena Meiju
Messages : 56 Date d'inscription : 16/02/2017 Age : 32
| Sujet: Re: Sous le napperon [PV : Ounchet] Mar 4 Sep - 19:03 | |
| avec le bruit causé par la cliente, le gérant était bien venu comme Serena le pressentait. Cependant tout semblait bien se passer, il lui proposait un compromis pour qu'elle soit satisfaite ainsi que le reste de l'établissement. Soit elle terminait sa commande avec un nouveau bol de nouilles, soit elle disparaissait dans la cuisine à faire la plonge ou pire. Le choix était malgré tout évident, mais Serena ne connaissait guère la cliente, peut-être que son égo allait l'emporter, tout était possible. En tout cas elle lui conseillait mentalement de faire profil bas pour ne pas tomber trop bas et que ça blesse encore plus sa fierté au final. Pendant ce temps l'horloge semblait s'arrêter quelques secondes le temps que les deux se confrontent visuellement et un peu oralement. Du côté de la cliente, elle prenait des airs un peu trop familiers avec le patron, mais celui-ci ne semblait pas lui en tenir rigueur, estimant que c'était sous le coup de la colère. Malgré tout elle finit par s'excuser et se remettre à sa place, allant jusqu'à promettre de cesser de râler pour de bon. Serena ne pouvait pas rêver mieux, comme ça elle pourrait enfin continuer son service sans être harcelée par la cliente énervante qui voulait attirer l'attention plus qu'autre chose.
Après avoir écouté d'une oreille seulement la promesse de la fille qu'elles n'en avaient pas fini avec leur discussion, quoi que ce fusse ce fameux sujet de conversation dont elle parlait depuis tout à l'heure, Serena lui apporta son nouveau bol. Elle pouvait ainsi profiter de la fin de sa commande en restant calme envers le personnel. Il méritait du respect tout de même, ce n'était pas de simples passants, ils avaient un métier et une responsabilité dans la société. La cliente demanda alors à ce que Serena la soigne, ce qui semblait s'imposer, même si elle ne semblait pas vraiment tourner de l'oeil à cause d'une hémorragie.
D'un petit soupir à la fois exaspéré et rassuré de la fin de la dispute, Serena accompagna la cliente dans la cuisine pour qu'elle puisse se nettoyer la main qui avait reçu une flèche mortelle dans la paume juste avant. En tout cas l'accumulation de sang laissait penser qu'elle avait une blessure grave, en réalité elle voulait juste qu'on fasse attention à elle. Par chance la pharmacie était juste à côté, donc elle pouvait y trouver des bandages et des compresses. Elle passa alors de l'eau fraîche sur sa main en se positionnant derrière elle pour mieux s'y prendre. En se faisant, Serena remarquait la différence de taille entre elles deux, ce qui rendait la cliente bien plus mignonne qu'avant quand elle faisait l'adulte. Elle vaporisa alors un désinfectant sans alcool sur sa main et la banda brièvement, vu qu'à cet endroit du corps les pansements tenaient mal à cause des plis de la paume. Une fois cela fait, Serena sourit un peu en frottant la tête de la cliente pendant que personne ne regardait, comme à un enfant pour le féliciter.
-Bravo pour ton courage, petite soeur, tu n'as même pas gémi de douleur. |
| | | Ounchet
Messages : 43 Date d'inscription : 28/02/2018 Localisation : Dans une ville qui n'en est pas une avec des abrutis
| Sujet: Re: Sous le napperon [PV : Ounchet] Jeu 13 Sep - 21:36 | |
| Ounchet grimaça lorsque l’eau froide s’écoula sur sa main, c’était légèrement douloureux mais il était hors de question qu’elle montre une quelconque faiblesse à celle qui allait la servir. L’eau lava le sang et laissa découvrir une coupure au milieu de la main, par chance aucun copeau de bois ne s’était fiché dans la plaie ni autour. Serena vaporisa ensuite un liquide transparent sur la plaie, qu’Ounchet prit pour de l’eau avant de serrer les lèvres et de faire une grimace de dégout lorsque l’odeur de l’antiseptique arriva à ses narines.
[ C’est de l’eau ! Alors pourquoi ça a une odeur aussi forte ?!! ]
Ounchet gigota légèrement mais se retrouva bloquée par Serena qui s’était positionnée dans son dos, ses bras l’entourant et s’affairant sur sa main. C’était étrange aux yeux de la fillette, d’habitude les japonais évitaient les contacts physiques, non ? Ou en tout cas ils s’en dégageaient dès que possible, à croire qu’ils avaient peur d’attraper des maladies ou autre. Mais Serena ne semblait pas être de ce genre là et maintenait au contraire le contact, probablement pour se faciliter la tâche. Ou bien est-ce qu’elle faisait cela parce qu’elle s’était présentée comme étrangère ? Détendant légèrement ses oreilles pour leur permettre de se plier contre le corps de l’adolescente, la petite Égyptienne releva la tête pour regarder sa servante à l’envers du haut de son mètre 45. Cette dernière se mit à sourire puis posa la main sur sa tête, la faisant se baisser tout en faisant fermer un œil à Ounchet. La main commença à frotter ses cheveux sombres entre les deux oreilles de canidé, provoquant de petits mouvements de tête de la part d’Ounchet.
[ Hé m-mais ! ]
-Bravo pour ton courage, petite soeur, tu n'as même pas gémi de douleur.
« Petite… sœur… » murmura doucement Ounchet, son regard se perdant soudain dans le vide. Une multitude de souvenirs commença à défiler dans son esprit, des souvenirs datant de tellement longtemps… et qui pourtant ne semblaient pas si anciens pour Ounchet. Elle y revit des visages, ses sœurs, son frère et ses parents aussi. Différents moments passèrent, des temps de jeux entre enfants aux rassemblements importants et aux prières communes en passant par les repas en famille. Les temples, le palais, les bijoux, les objets de culte. Les pyramides. Le flot de pensées s’accéléra soudain, tout devenant d’un coup plus sombre, la pleine lune éclairait bien la ville pourtant mais les flammes oranges des torches et des lampes étaient encore plus brillantes. L’orange lumineux vira au rouge sang. Les images défilèrent encore plus vite, faisant vibrer les pupilles d’Ounchet donc les yeux ne cessaient de bouger et de regarder des points invisibles dans toutes les directions.
« Petite sœur. »
Revenant brusquement à la réalité alors que le flot de souvenirs s’arrêtait sur un visage féminin, Ounchet fronça les sourcils et plissa les yeux, sa mâchoire serrée. Elle pensait avoir réussi à passer outre ces choses là, Hamza et Kurumi l’avaient déjà appelée « petite sœur » sans que ça ait eu le moindre effet alors pourqu- Non, ça n’était pas pareil cette fois-ci.
La fillette se décolla de Serena, lui écartant les bras pour se dégager avant de se retourner et de poser brièvement une main sur sa tête à l’endroit où l’adolescente l’avait caressée. Malgré son expression énervée, une boule lui comprimait la gorge et un coup d’œil attentif aurait même pu remarquer la légère humidité qui avait recouvert ses yeux violets. Reposant finalement son regard sur Serena, Ounchet renifla et fit un pas en avant vers la jeune fille avant de glisser deux doigts de sa main valide entre le cou de la servante et son choker en tissu, la forçant à se baisser et s’avancer jusqu’à ce que son visage soit au même niveau que le sien.
« Ne t’avises plus jamais de m’appeler de cette façon. » dit-elle froidement, reniflant une seconde fois. « Tu ne fais pas partie de ceux qui en ont le droit, tu peux m’appeler Maitresse. À ton niveau c’est ce à quoi tu as droit. »
Le visage de Serena était si près qu’Ounchet pouvait sentir son souffle sur son visage. Les dents toujours serrées et les lèvres retroussées par le choc, elle resserra sa prise sur le collier ras-du-cou de Serena, lui comprimant la gorge pour lui faire mal mais relâcha sa prise peu après en expirant bruyamment.
[ Je ne vous oublie pas. Je vous promets d’y arriver. ]
Seule une petite sélection de personne avait le droit d’appeler Ounchet par certains surnoms mais cette fille n’était pas de ceux là. Non, elle n’était pas de sa famille. La fillette secoua légèrement la tête pour se remettre les idées en place, ce n’était ni l’endroit ni le moment de repenser à toutes ces choses, elle réfléchirait au pourquoi du comment plus tard.
« Donc, commença-t-elle, revenons-en à ce qui nous intéresse. Personne ne nous écoutera ici alors nous pouvons avoir cette discussion maintenant. »
La jeune fille s’adossa contre le mur et se passa une main dans les cheveux pour les recoiffer avant de caler l’arrière de sa tête contre la surface lisse.
« Je t’ai dit tout à l’heure que j’arrêterai de me plaindre, je n’ai qu’une parole rassure toi. Cependant il faudrait peut-être que tu saches que je suis quelqu’un de très influent, ici comme à l’extérieur. Il serait dommage que les gens apprennent la qualité médiocre de la nourriture servie dans ce restaurant n’est-ce pas ? Ou encore le service déplorable qu’on peut y trouver, et ce sans même parler du comportement de certaines personne qui ont même conduit une simple petite fille étrangère à se blesser la main. »
Ounchet ne souriait pas, mais son visage comme son regard n’exprimaient en réalité rien d’autre qu’un sérieux doublé d’une légère lassitude.
« Je peux propager toutes les rumeurs que je veux, des bonnes comme des mauvaises. Je suis sérieuse, tu comprends ce que je suis en train de te dire Serena ? Je suis capable de te faire descendre en enfer, toi et ce restaurant. Mais si tu décides de me servir, d’obéir aveuglément à chacune de mes paroles, cela n’arrivera pas. Tu pourras continuer de vivre ta vie et travailler ici, seulement lorsque j’apparaitrai devant toi, tu devras m’obéir. »
[ Les enfers, c’était bien ça ? ]
Ounchet s’était énormément documentée avant d’arriver à Gakuen Toshi, mais même tout ce qu’elle avait appris ne lui était pas suffisant pour certaines choses. Et ce problème là était précisément celui auquel elle venait de trouver une solution. Les yeux de la petite Egyptienne montèrent pour fixer un point invisible au dessus des Serena alors qu’elle croisait les bras.
« Libre à toi de me croire ou non, mais garde en tête que je n’aurai aucun scrupule à mettre mes menaces à exécution. Le choix t’appartient, Serena. »
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| | | Serena Meiju
Messages : 56 Date d'inscription : 16/02/2017 Age : 32
| Sujet: Re: Sous le napperon [PV : Ounchet] Ven 21 Sep - 23:09 | |
| Dans la cuisine du bar, Serena soignait la petite cliente difficile de sa blessure, après qu'elle l'ait bien peu poliment exigé. Si peut-être c'était une princesse d'un obscur pays lointain, ça ne la mettait pas au-dessus des lois, elle devait le respect aux gens. Heureusement personne n'était susceptible dans le personnel, mais si elle parlait comme ça aux autres clients elle ne promettait pas de pouvoir les séparer d'une querelle verbale violente. Malgré tout, Serena la trouvait mignonne et n'avait pas pu s'empêcher de lui frotter la tête en l'encourageant. Elle semblait bien le prendre, vu qu'elle ne disait plus rien, sans doute pensait-elle à tout ce qu'elle avait dit de mal sur la serveuse et que son estime remontait avec cette marque d'affection générale.
Cependant la cliente difficile semblait comme absente, dans ses pensées, le regard obscurci par son visage penché en avant. Elle ne tarda pas à répondre à ce geste peut-être mal approprié pour une inconnue, attrapant Serena par le col pour la remettre à sa hauteur. Elle devait pourtant savoir que prendre de haut était une expression à prendre au sens figuré, le niveau des regards n'avait que peu d'importance tant que l'un d'entre deux interlocuteurs était orgueilleux. Pourtant la serveuse ne l'était pas, elle pensait bien faire en l'encourageant de façon plus privée et intime, sans doute pour essayer de lui rendre la bonne humeur. Ce fut malheureusement l'inverse et elle la réprimandait sévèrement pour qu'elle ne l'appelle plus jamais de la sorte. Elle avait peut-être perdu sa petite soeur dans un accident de la route ou quelque chose dans le genre, ce qui expliquerait sa réaction bien trop exagérée pour un geste affectif.
-C'est juste une façon de parler, au Japon on utilise beaucoup ce genre d'appellations, c'est affectif, pas dédaigneux, je voulais pas vous rabaisser.
Malgré tout, c'était de plus en plus difficile de la vouvoyer avec une apparence aussi mignonne, alors que la tenue de Serena passerait presque pour du cosplaying, les oreilles lupines étaient clairement dans la catégorie. Le fait qu'elle parle de se faire appeler "maîtresse" la plaçait également dans un délire de domination que beaucoup ne risquaient pas de partager. Peut-être qu'elle était vraiment ce qu'elle laissait penser être, ou que c'était de la comédie, mais dans tous les cas Serena voulait au moins lui assurer qu'elle ne la traitait pas comme une esclave parce qu'elle lui donnait un titre de respect de type affectif comme avec beaucoup de monde.
Il était alors temps de reprendre la conversation qu'elle n'avait pas réussi à obtenir de Serena la première fois, et dont la réponse semblait hasardeuse. Après tout elle ne pouvait pas suivre tout dans les discussions, sans parler du brouhaha général qui n'arrangeait pas les choses, ça poussait vraiment à l'escalade vocale et parler normalement rendait tout presque inaudible. Selon ce qu'elle disait, la cliente voulait obtenir ses services sinon elle détruisait la réputation du restaurant en mentant sur tout, ce qui ne plaisait pas du tout à Serena. Non parce qu'elle n'aimait pas le chantage, mais plutôt le mensonge, pour elle c'était ridicule d'en arriver là par simple conviction personnelle. Si ça se trouve elle ne lui plairait pas et n'aurait qu'à reprendre son nouveau job, en espérant qu'on n'ait pas déjà trouvé une remplaçante entre temps. Dans tous les cas, ce genre de menaces et de chantage ne marchait pas, pour plusieurs raisons évidente qui risquaient fort de la décrédibiliser lors de sa critique sur internet.
-Les seuls à qui j'obéis sont mes profs, mes parents et mon patron ici-même que tu viens de voir. Faites votre critique incendiaire si vous voulez, vous verrez si les clients vont écouter une enfant, qui vient sûrement d'un autre continent, et qui n'y connaît rien en cuisine. En plus de s'être blessée toute seule parce qu'elle a piqué une crise d'ego et d'avoir manqué de se faire virer à cause de ça.
Peu après avoir répondu à ses menaces insensées, Serena tendit ses bras vers la salle où l'attendait son nouveau bol de ramen offert par la maison pour remplacer celui qu'elle avait renversé. En échange, elle devait écourter son repas et partir sans faire d'histoire, sinon elle aurait été de corvée plonge le restant de la soirée. Il était évident qu'elle ne comptait pas céder à ses caprices enfantins, à tous les coups elle ne devait même pas connaître la valeur d'un emploi, si la serveuse se mettait à faire les quatre volontés d'un client en délaissant les autres de ce fait, elle ne garderait pas longtemps son job d'étudiant. Son patron n'allait pas laisser passer ça, aussi bien une cliente qui se sert de son influence obscure pour mettre à genoux son personnel, que le favoritisme de Serena. C'était plutôt ça qui avait ses chances de faire couler le navire, privilégier la crème de la société, si toutefois elle y appartenait réellement comme elle le prétendait, au lieu des clients habituels qui montrent tous les jours leur fidélité. Elle pouvait toutefois lui demander tous les plats et boissons qu'elle le désirait dans le bar, c'était son rôle après tout de nourrir le peuple. Mais ce n'était pas sûr qu'elle se sente privilégiée vu qu'elle offrait le même service à tout le monde assis dans la salle. |
| | | Ounchet
Messages : 43 Date d'inscription : 28/02/2018 Localisation : Dans une ville qui n'en est pas une avec des abrutis
| Sujet: Re: Sous le napperon [PV : Ounchet] Sam 29 Sep - 1:15 | |
| Ounchet commençait à ressentir un mal de tête. D’abord Serena se permettait de l’appeler familièrement puis elle lui expliquait que c’était commun au japon. Oui expliquait, car la jeune fille n’était clairement pas au jour des coutumes du pays, ce qui expliquait entre autres son comportement dans le restaurant.
[ Mais par les Dieux, si elle décide d’être affective alors pourquoi ne cède-t-elle pas ? Est-ce que tous les japonais sont aussi compliqués ? Combien de temps ce pays va-t-il encore me mettre des bâtons dans les roues ?! ]
Et puis la réponse, claire et nette, de Serena tomba, provoquant un grognement mécontent et une grimace renfrognée de la part de la petite Égyptienne.
-Les seuls à qui j'obéis sont mes profs, mes parents et mon patron ici-même que tu viens de voir. Faites votre critique incendiaire si vous voulez, vous verrez si les clients vont écouter une enfant, qui vient sûrement d'un autre continent, et qui n'y connaît rien en cuisine. En plus de s'être blessée toute seule parce qu'elle a piqué une crise d'ego et d'avoir manqué de se faire virer à cause de ça.
Ounchet lui lança un regard fatigué, cette fois-ci elle commençait à atteindre ses limites. Une simple servante l’avait vidée de son énergie, elle ? Il y avait assurément un problème quelque part… mais la fillette devait avouer que Serena avait du répondant, même si elle était idiote au point de lui résister, bien entendu.
[ Elle va finir par m’exténuer encore plus que la marche que j’ai du m’infliger… mais il est hors de question que je laisse cette prétentieuse se rebeller contre moi ! ]
À vrai dire, la fillette aurait bien laissé éclater une fois de plus sa colère, mais elle s’en abstint. Pas parce que la fatigue prenait le dessus mais parce que c’était inutile ; contrairement aux autres personnes qu’elle avait pu rencontrer, Serena y était quasiment imperméable, en d’autres mots ça n’était pas très efficace. D’autant plus qu’elle avait raison, la fillette n’avait aucune connaissance en cuisine, –c’était le rôle des personnes de bas rang après-tout- elle était étrangère au pays ainsi que trop jeune pour avoir de l’influence, mais cela était simplement dû au fait que personne ne connaissait son véritable statut. Et pour ce qui était de l’égo… Ounchet aurait en également bien eu une centaine de réponse à administrer en retour, mais Serena ne méritait pas qu’elle gaspille d’avantage de salive à lui expliquer des choses qu’elle ne comprendrait de toute façon pas.
[ Mais ne crie pas victoire trop vite, tu seras mienne au bout du compte. Peut-être qu’elle sera plus difficile à soumettre que Coco, mais elle sera définitivement plus contrôlable à terme. ]
Serena avait ouvert les bras pour lui montrer le chemin inverse, l’incitant à regagner sa table. Ounchet ne dit rien et se contenta d’obtempérer, l’air pensive. Ses professeurs, ses parents et son patron, hein ? Uniquement des personnes qui avaient un ascendant direct sur elle, en somme. C’était encore une fois ce qui manquait à Ounchet dans l’immédiat, un moyen de la forcer à l’écouter. Sa menace n’avait pas eu l’effet escompté, et il était vrai que s’il avait été question d’une autre affaire plus importante, elle aurait mise ses menaces à exécution dès son retour. Mais son désir d’avoir des personnes à dominer n’était qu’égoïste et personnel, rien qui justifierait un tel remue-ménage de « grande ampleur ». Ounchet se rassit en arrivant à sa table, toujours muette et réfléchissant à une nouvelle stratégie.
[ La menace n’a pas fonctionné, pourtant elle aurait du se laisser corrompre alors pourquoi… non ça devrait marcher, mais elle obéit uniquement à ceux qui ont l’ascendant sur elle. Les professeurs décident de son avenir, il est normal d’écouter ses parents et il en va de même pour une personne de rang supérieur au sien. ] Un léger sourire se forma sur son visage. [ Mais une autre approche devrait fonctionner. ]
« Tu peux retourner à ton service, je ferai appel à toi lorsque j’en aurai besoin. » dit-elle simplement avant d’attaquer son second bol, un peu plus difficilement maintenant qu’elle avait un bandage autour de la main.
Le reste du repas se passa calmement, presque trop d’ailleurs mais la fillette ne semblait pas avoir envie de crier d’avantage à droite à gauche et se contenta de manger la nourriture qui lui avait été servie. Plusieurs minutes plus tard, Ounchet posa enfin les baguettes à côté de son bol, sur la table. Le ventre plein à craquer, elle était maintenant sûre de ne plus rien pouvoir avaler, pas même une petite miette de pain.
[ J’ai du trop manger. Enfin, Cela prouve que leurs ramen ou je ne sais quoi étaient plutôt bons. ]
Maintenant qu’elle avait pu manger à sa faim, la petite Égyptienne ne voyait pas de raison de rester dans le restaurant plus longtemps. Elle était venue manger et c’était fait, il était maintenant l’heure de partir. Bien sûr il lui restait encore une chose à faire, mais contrairement à ce qu’aurait pensé toute personne qui viendrait manger au restaurant, Ounchet elle ne pensait pas au règlement de l’addition. Non, il ne s’agissait pas de ça.
« Serena. » fit-elle d’une voix forte en se levant de table. « Rejoins-moi dehors, veux-tu ? »
Ceci dit, elle se dirigea directement vers la porte d’entrée du restaurant et sortit sans se retourner pour s’adosser au mur à l’extérieur. Les bras croisés et les yeux fermés, elle attendit quelques instants que Serena sorte à son tour comme elle l’avait demandé.
« Que tu ne veuilles pas m’obéir est une chose, mais j’ai tout de même une faveur à te demander. Je ne connais pas le chemin et cette ville est trop grande pour que j’y parvienne seule. J’ai besoin que tu me ramènes chez moi… tu ne vas tout de même pas me laisser me perdre, si ? »
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| | | Serena Meiju
Messages : 56 Date d'inscription : 16/02/2017 Age : 32
| Sujet: Re: Sous le napperon [PV : Ounchet] Mer 17 Oct - 23:55 | |
| Alors que la blessure à la main de la petite cliente soignait, celle-ci discutait avec Serena concernant sa proposition. Elle la menaçait de ruiner la réputation du resto si Serena n'acceptait pas sa requête, mais ce fut malgré tout le résultat. En effet, elle s'était montrée très claire dans sa réponse, elle ne tenait vraiment pas à devenir son toutou juste parce qu'elle en avait envie, et comme c'était une novice totale en cuisine personne ne la prendrait au sérieux dans ses critiques incendiaires. Malgré tout elle lui souhaitait bon appétit avec son nouveau bol de nouilles, le précédent étant dans la poubelle souillé par les microbes du sol.
Pendant que la cliente difficile du jour dégustait une fois de plus ses nouilles, enrichie de l'astuce de Serena, celle-ci continuait le service inlassablement. Elle n'aurait jamais cru que quatre heures passeraient si lentement et à la fois si vite, les clients difficiles rendaient les minutes interminables mais le fait d'être occupé à quelque chose faisait passer le temps plus vite. Ainsi le service allait bientôt s'achever pour elle, il fallait bientôt rendre son tablier pour aujourd'hui et revenir chez elle faire ses devoirs. Mais avant cela, mademoiselle tenait à parler à la serveuse en privé, elle avait apparemment fait une fixette sur Serena depuis son entrée, ce n'était pourtant pas la seule serveuse que comptait le maid bar. Elle soupira alors, se tournant vers la cliente le plateau vide abaissé contre elle, une main sur l'autre.
-Si vous pouvez attendre la fin du service, je viendrai dehors avec vous, serveur est un métier très actif, je ne peux pas quitter la salle comme ça.
Ainsi elle revint à ses commandes, écoutant et apportant aux tables ce que les clients désiraient. Même si la cliente prendrait ça sûrement comme un refus dans l'immédiat, elle avait tout de même accepté son entretien. De toute façon ce n'était pas une chômeuse qui allait obliger une travailleuse à quitter son poste pour son caprice du moment, il fallait accepter que certains pouvaient bosser pendant que l'autre profitait. En plus elle n'avait aucune raison d'être encore vexée, le service n'allait plus tarder à se terminer pour elle, alors elle savait bien attendre. D'ailleurs si elle pouvait aussi en profiter pour acheter autre chose, ce serait encore mieux, quitte à poireauter autant se remplir la panse un bon coup et profiter des spécialités locales. Une fois tout consommé, il lui faudrait aussi payer l'addition, rien n'était vraiment gratuit dans la vie, il fallait l'accepter.
Une fois le service terminé, Serena partit dans le vestiaire se changer dans son uniforme rouge personnalisé. Après ça, elle rejoignit la cliente dehors, écoutant sa requête avec attention cette fois. Elle semblait perdue et ne savait plus rejoindre sa maison ou sa suite d'hôtel cinq étoiles avec vue sur la cité scolaire. Un petit sourire s'afficha sur le visage de Serena, un sourire chaleureux qui dénonçait presque l'absurdité de ses crises de tout à l'heure. Même si elle semblait émancipée de la vie, elle avait tout de même besoin d'un guide pour l'aider à s'y retrouver, ce n'était pas demandé très gentiment mais il fallait bien s'adapter au caractère propre à chacun. Par chance elle connaissait bien l'endroit et pouvait facilement la guider, après tout c'était près de l'école.
-Bien sûr si vous voulez, où est-ce que vous devez aller ? Tant que c'est pas trop loin, sinon je pourrai plus être d'une grand aide. |
| | | Ounchet
Messages : 43 Date d'inscription : 28/02/2018 Localisation : Dans une ville qui n'en est pas une avec des abrutis
| Sujet: Re: Sous le napperon [PV : Ounchet] Lun 22 Oct - 23:44 | |
| -Si vous pouvez attendre la fin du service, je viendrai dehors avec vous, serveur est un métier très actif, je ne peux pas quitter la salle comme ça.
La mine d’Ounchet se renfrogna à cette réponse. Décidément, Serena n’arborait pas beaucoup de qualité lorsqu’il s’agissait de tenir son rôle de servante. C’était ça le problème avec le système moderne, n’importe qui se retrouvait à n’importe quel rang ce qui donnait des incapables dans tous les domaines. Ounchet soupira, agacée puis fit demi-tour pour se rasseoir à sa table. En réalité elle aurait bien eu une douzaine de répliques acerbes à crier au visage de Serena mais d’expérience, elle savait que ça n’aurait que peu d’effet.
[ Je suis pourtant sûre que ça pourrait marcher, à force… ]
Ainsi, la fillette attendit la fin du service avec une patience remarquable. Serena et les autres pleutres pourraient se demander comment elle pouvait attendre tranquillement aussi longtemps après avoir été si insistante depuis son arrivée. Ounchet répondrait à ces remarques mentales que la patience est l’une des vertus dont est dotée une princesse, et qu’il est tout naturel qu’elle puisse en faire preuve.
Ounchet avait beau être fière, elle attendit jusqu’au bout et ce pour deux raisons. La première était qu’elle n’avait toujours pas abandonné l’idée de dresser Serena. Non, malheureusement pour la jeune fille, cette affaire était toujours en cours. La seconde était que la petite princesse aurait très bien pu appeler l’un des quelques numéros enregistré dans sa pauvre liste de contacts pour la ramener mais… c’était précisément la seizième fois qu’elle se perdait en une dizaine de jours. Il était hors de question qu’on se moque d’elle une fois de plus.
Finalement, les servantes partirent se changer et Ounchet en profita pour sortir. Personne n’étant venu lui adresser la parole, elle préférait attendre dehors afin d’éviter que quelqu’un ait l’idée de lui demander quoi que ce soit.
-Bien sûr si vous voulez, où est-ce que vous devez aller ? Tant que c'est pas trop loin, sinon je pourrai plus être d'une grand aide.
Serena avait troqué son habit traditionnel de servante Japonaise pour un ensemble rouge, trompant dans un premier temps les yeux mauve de la petite Égyptienne.
« Treize. L’est du district treize. » répondit-elle finalement après une courte réflexion.
La vérité était que ça n’était pas exactement là que vivait la personne chez qui résidait Ounchet. Mais Arina lui avait expliqué les dangers qu’elle encourrait si elle révélait trop de choses à son sujet, il fallait toujours, toujours être sur ses gardes. Et il n’y avait jamais trop de précautions.
« Si c’est trop loin d’ici, tu n’auras qu’à me laisser à la gare, je trouverai mon chemin à partir de là. »
La nuit pouvait tomber assez rapidement en Novembre et bien qu’il n’était pas si tard, le ciel commençait déjà à s’assombrir. Ounchet suivait Serena comme si elle était la seule lampe des environs, ce qui était plus ou moins le cas en réalité. La fillette n’avait effectivement aucune idée d’où elle se trouvait, pas que c’était si dramatique ou dangereux –sans compter qu’elle commençait malgré elle à s’y faire- mais le sentiment n’était pas réellement agréable et la lourdeur de ses petites jambes commençait déjà à lui revenir. Elle souffrirait assurément de crampes demain, génial.
Esquissant une grimace, Ounchet s’arrêta soudain pour se masser le mollet. Elle releva la tête vers Serena après quelques secondes, l’air contrarié mais avec visiblement une idée derrière la tête.
« Serena. Mes jambes me font mal, je ne peux pas marcher d’avantage. »
Elle s’arrêta également de parler semblant faire des calculs savant dans sa tête, déterminant ce qui était acceptable ou non vis-à-vis de leurs rangs respectifs. Sans changer son expression grognonne, elle ajouta finalement:
« Porte-moi sur tes épaules un moment. »
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| | | Serena Meiju
Messages : 56 Date d'inscription : 16/02/2017 Age : 32
| Sujet: Re: Sous le napperon [PV : Ounchet] Lun 26 Nov - 18:07 | |
| [i]Maintenant son service terminé, Serena pouvait enfin accorder toute son attention à la petite cliente capricieuse. Celle-ci souhaitait se rendre dans le treizième district, là où vraisemblablement elle habitait ou logeait du moins temporairement. Elle ne connaissait pas toute la cité scolaire, mais elle pouvait au moins, comme la cliente le suggérait, la déposer à la gare pour lui permettre de rentrer chez elle par ses propres moyens. Elle accepta alors cette alternative, elle ne connaissait que peu de districts, et le treize n'en faisait pas partie.
Pendant le trajet des pensées parasites venaient envahir l'esprit de Serena qui pour le coup se voyait une fois comme sa grande soeur accompagnant sa cadette à l'école ou autre part, heureusement qu'elles ne se tenaient pas la main, sinon ce serait encore pire. Le quiproquo était pourtant facile, mais de toute évidence ça convenait à la cliente, et elle ne verrait sans doute pas comment faire autrement. En plus de ça, elles deux n'avaient sûrement rien à faire de l'avis de la population, Serena voulait juste éviter de mettre une fois de plus en colère sa compagne de marche. C'était tout ce qu'elle détestait, faire bonne impression était bien mieux que mauvaise impression, ça empêchait de se faire des amis.
Malheureusement au bout d'un moment, la petite demoiselle commençait à sentir ses chevilles travailler, ça ne devait pas être facile pour une princesse de marches plus d'un kilomètre. En plus de ça son chauffeur ne devait pas être tout le temps là pour la conduire où elle voulait, alors elle devait se débrouiller et demander son chemin. Elle lui demanda alors de la porter sur ses épaules, ce qui était tout de même risqué si elle ne voulait pas passer pour la petite soeur. Même du côté de Serena on pourrait se demander pourquoi un tel dévouement si ce n'était pas sa petite soeur, les maids n'allaient jamais aussi loin pour les clients, dans tous les sens du terme, aussi loin dans leur service et dans l'accompagnement vers un lieu désiré. Malgré tout Serena soupira un peu tout en souriant un peu, trouvant décidément la petite capricieuse bien surprenante, alors qu'elle refusait une simple appellation de politesse elle ne rechignait pas à monter sur les épaules de quelqu'un, quitte à encore plus passer pour la petite soeur.
Les mains tenant les chevilles de sa compagne de voyage pour éviter qu'elle tombe, Serena poursuivait son chemin vers la gare afin de la conduire au district treize. En tout cas elle espérait qu'une fois arrivée elle ne lui demande pas aussi de l'accompagner chez elle, les trains n'allaient pas passer forcément très tard et Serena aurait aimé faire ses devoirs et dormir assez d'heures pour être en forme pour le lendemain. De ce fait elle faisait de son mieux pour ne pas rechigner tant qu'elles n'avaient pas toutes deux atteint leur destination intermédiaire, sauf que Serena n'allait pas prendre le train mais comptait plutôt marcher pour se garder éveillée après cette dure journée de travail.
-On est bientôt arrivées, est-ce que tu veux autre chose avant qu'on se sépare à la gare ? |
| | | Ounchet
Messages : 43 Date d'inscription : 28/02/2018 Localisation : Dans une ville qui n'en est pas une avec des abrutis
| Sujet: Re: Sous le napperon [PV : Ounchet] Ven 7 Déc - 23:05 | |
| Perchée sur les épaules de Serena, Ounchet regardait le ciel sans rien dire. La nuit pointait déjà le bout de son nez et les lampadaires s’étaient allumés pour palier au manque de luminosité. Plusieurs mois après son réveil, la petite princesse s’était faite à ces lumières blanches qui s’allumaient instantanément aussi bien dehors qu’à l’intérieur, mais le ciel avait trop changé. Sombre et uniforme, il n’avait plus rien de la magnifique étendue de points lumineux qu’elle regardait en présence de ses sœurs, encore quelques mois auparavant. Son regard se détacha de la couche de nuages pour se poser sur la tête de Serena. Elle n’était pas très bavarde décidément, mais quelque chose disait à la fillette que lui demander de s’exprimer d’avantage n’était pas une bonne idée pour son humeur.
La petite Égyptienne inspira longuement l’air frais, ses paupières étaient lourdes après ce long repas plein de rebondissements et d’ordinaire, une sieste s’imposait après une bonne restauration. Un repos bien mérité après une telle journée, dans une literie confortable, moelleuse et douce. Cela dit l’air de l’extérieur était agréable lorsqu’il caressait doucement sa peau et ses cheveux, si elles continuaient ainsi encore un peu Ounchet était sûre de…
Inspirant un peu violemment et ouvrant de force les yeux, la fillette battit des paupières à plusieurs reprises en se redressant sur sa monture, un peu plus et elle se serait assoupie sur le crâne de Serena.
[ Dormir sur une servante, dans la rue comme une moins que rien… Les Dieux doivent être contrariés aujourd’hui. ]
-On est bientôt arrivées, est-ce que tu veux autre chose avant qu'on se sépare à la gare ?
Ounchet fronça les sourcils et baissa de nouveau le regard vers le crâne de Serena d’un air de dédain.
« Surveille tes paroles, ce n’est pas parce que tu ne portes plus de tablier que tu dois t’adresser à moi différemment. » fit-elle finalement.
Devant le duo, les lumières de la gare étaient déjà visibles au loin, se rapprochant petit à petit.
« Ça ira pour aujourd’hui, tu m’accompagneras jusqu’à la bonne machine et je t’autoriserai à rentrer après cela. » Le regard de la fillette se brouilla momentanément. « Mais saches que je n’en ai pas encore fini, tu m’appartiendras au bout du compte, que tu le veuilles ou non. Je m’en assurer-ai personnellement que tu… m’écoutes… »
Le ton de la fillette avait de plus en plus ralenti au fur et à mesure qu’elle parlait, de même que son articulation devenait de moins en moins claire. A la fin de la phrase, Serena pu sentir le poids de la fillette augmenter sur l’avant une fois que la joue d’Ounchet se soit posée sur le haut de sa tête. Quelques secondes plus tard, de petits bruits de respiration calme parvinrent à ses oreilles. Ounchet s’était endormie.
« … dormir… ‘m’écouteras… » murmura doucement la petite princesse dans son sommeil. |
| | | Serena Meiju
Messages : 56 Date d'inscription : 16/02/2017 Age : 32
| Sujet: Re: Sous le napperon [PV : Ounchet] Mer 9 Jan - 23:58 | |
| En route vers la gare, Serena transportait toujours la cliente difficile sur ses épaules. Sa petite taille en faisait un poids un peu plus léger que la plupart des adolescents, mais à la longue elle commençait à devenir lourde. Heureusement elle était en bonne condition physique, sinon elle aurait fait de nombreuses pauses avant d'arriver. En plus la gare n'était plus très loin, si la capricieuse habitait dans le district treize alors il faudrait sûrement prendre le train. Serena n'avait pas la force de la balader encore tout un district sur ses épaules, alors qu'en plus la petite commençait à piquer du nez. C'était une vraie enfant décidément, elle parlait encore de Serena comme servante et refusait de comprendre la situation actuelle au lieu de se résigner et abandonner cette quête absurde. Si ça se trouve elle ne connaissait même pas la notion de salaire, ce qui serait bien dramatique, elle qui travaillait surtout pour se faire de l'argent, les boulots gratos ne l'intéressaient pas, le bénévolat n'avait jamais été son dada.
Finalement le duo arriva à la gare, où Serena regarda rapidement sur l'interface tactile l'horaire et le trajet des trains. Par chance il n'était pas assez tard pour que les trains se raréfient beaucoup, le prochain était seulement dans une vingtaine de minutes. Elle posa alors enfin son "colis fragile" sur un banc dans la gare, s'installant à côté d'elle à son tour. Même si elle semblait mature, ça ne voulait pas dire qu'elle pourrait se débrouiller, elle qui qualifiait les trains de machines alors que pourtant ce n'était pas compliqué à prononcer. C'est seulement quand la voix annonça le train en approche que Serena se leva pour se séparer de la fille, du moins temporairement. Elle prit dans son portefeuille un billet pour payer le trajet, affiché au préalable sur l'interface tactile au moment du choix du train. Elle glissa l'argent dans une de ses poches, et même si ses habits n'en avaient pas elle nouerait le billet autour de son index pour être sûre que la fille ne le perde pas.
Une fois le train arrivé, la demoiselle ne tarda pas à soulever la fille pour la faire basculer sur son épaule temporairement avant de la déposer sur un siège en deuxième classe et quitter le train pendant le peu de temps où il restait à quai avant que les portes ne se referment. Elle en profita pour repenser un peu à tout ça, si jamais elle reviendrait dans le maid bar où elle travaillait ou si elles ne se reverraient jamais. Même si la fille avait parlé de faire de Serena sa servante, aussi mignonnes soient ses ambitions, rien ne lui garantissait que non seulement elle se retrouverait aussi loin une nouvelle fois, mais aussi qu'elle poursuive cet objectif. La nuit portait conseil en tout cas, elle avait l'occasion de repenser aux restrictions que subissait Serena dans son travail. Il ne restait plus qu'à retourner chez elle pour faire ses devoirs et se reposer un peu, en espérant qu'un contrôleur passe rapidement pour réveiller la jeune fille afin qu'elle ne dorme pas jusqu'au terminus, des fois que le train irait trop loin. Ainsi elle aussi pourrait retourner chez elle, d'autant plus qu'à la fin ses phrases n'étaient même plus entières, il devenait urgent de se reposer un bon coup, surtout après s'être autant excitée au maid bar. |
| | | Ounchet
Messages : 43 Date d'inscription : 28/02/2018 Localisation : Dans une ville qui n'en est pas une avec des abrutis
| Sujet: Re: Sous le napperon [PV : Ounchet] Sam 26 Jan - 14:22 | |
| Lorsque Ounchet rouvrit les yeux, la fraicheur de la nuit tout comme la chaleur de Serena l’avaient quitté. Elle s’agita un instant sur son siège pour comprendre où elle se trouvait. L’endroit était désagréable, remplit d’odeurs qui lui faisaient plisser le nez malgré la quasi absence de personnes présentes, les sons la dérangeaient mais plus que tout elle avait cette impression bizarre que son ventre avait du mal à suivre le mouvement de la boîte en métal dans laquelle elle se trouvait. La fillette ne mit pas longtemps à comprendre qu’elle était dans un train, elle était déjà montée dedans une fois mais jamais seule. Enfin, Serena l’avait bien écoutée cette fois-ci et avait agit exactement comme elle le lui avait demandé. Heureusement, Arina lui avait fait mémoriser les noms des stations proches de l’appartement où elle vivait, elle pourrait rentrer sans problème. Une jeune fille se baladant seule la nuit pouvait poser des problèmes à Gakuen Toshi d’après ce qu’on lui avait expliqué. Ounchet comprenait mieux comment fonctionnait le nouveau monde, au moins un petit peu et à défaut de devenir comme le reste des personnes, elle apprenait lentement à se fondre dans la masse lorsque c’était nécessaire. Mais le but n’était pas de devenir comme les autres de toute façon, il s’agissait de se sortir de mauvais pas, et vu les actions qu’entreprenait Ounchet et la Cabale en ce moment, c’était là des compétences qu’elle avait besoin d’affuter. Réalisant qu’elle avait probablement reçu des messages sur son téléphone, Ounchet sortit l’appareil de sa poche et lu les informations qui lui avaient été laissées durant l’après-midi. Un sourire se dessina sur son visage. Petit à petit le plan avançait. [The end]
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