Akai vs Lena : The Red Waltz

Akai n'arrêta pas sa course mais je sentis en lui un léger doute la lame de mon épée se matérialisa. Il avait du courage d'oser continuer de foncer, à moins qu'il ne se soit douté du fait que l'épée n'était pas véritablement dangereuse. Après tout, sortir un tel objet sans que ce ne soit du bluff ou quoi aurait été un motif d'exclusion largement suffisant. En réalité, l'épée n'était même pas solide et, s'il avait pris le temps de regarder, il aurait pu constater que de toutes petites vaguelettes dansaient à la surface de la lame et que ses bords n'étaient pas vraiment réguliers.

Le temps que tout ne se mette en place, il était déjà arrivé au corps à corps. Levant les poings devant lui, il se prépara à attaquer.

*De la boxe, hein ? Bah, on ne refait pas ses vieux classiques.*

Il commença par un direct du gauche et, ne préférant pas tenter de parer ses coups avec une seule main, je bondis en arrière pour me mettre hors de portée, plaçant mon épée entre lui et moi pour l'empêcher de simplement avancer directement. Il avait commencé à imposer son rythme et je devais absolument réagir. Le tout était de gagner un peu de temps tout en réussissant à me concentrer assez sur ce que je préparais.

L'enchainement fut coupé court par son adversaire qui refusait de s'engager : elle se contenta de bondir en arrière, l'épée entre elle et lui, sans attaquer. Pourquoi ? Elle avait une épée, elle avait initié le corps a corps, pourquoi temporiser comme ça... Ah, évidement.

Il s'élança a nouveau, combla la distance. L'épée... L'épée était surement un coup de bluff. Si elle était vraiment dangereuse, elle aurait au moins essayer de contre-attaquer. A moins que d'attaquer avec ne soit contre les règles... Mais a ce moment la, rien que l'avoir devait être interdit aussi ? Tant pis. Au pire, si il était vraiment blessé, son adversaire serait disqualifié pour blessure grave, et ça lui allait. Il colla donc a Anderson sans se soucier de l'arme. Les mains d'Akai était sans cesse en mouvement : un léger balancement vers la gauche, un jab du gauche rapide, un crochet du droit qui part pour s'interrompre et un autre jab feinté...

Et au milieu de tout ça, il glissa un rapide coup de son pied droit dans le tibia de son adversaire.

Ça ne suffirait pas a la blesser ou a l'handicaper, mais ça lui ferait mal... Et un esper qui a mal peut difficilement se concentrer. Et si il l'empêchait de se concentrer, il pouvait ralentir quoi que ce soit qu'elle était en train de préparer, et continuer a l'enchainer, a la feinter, jusqu’à ce qu'il puisse lui en coller une qu'elle sentirait passer...

Akai s'avançait finalement, faisant fi de mon épée. Bon c'était à prévoir, après tout il fallait réfléchir une demi-seconde pour se rendre compte que ce bluff n'était absolument pas crédible. Il avança donc droit vers la "lame" lorsque j'entrepris de faire un mouvement circulaire, comme pour le frapper avec une batte. Ignorant ce "bluff", il se prit le coup de plein fouet dans le bras et, dans un premier temps, son bras entra dans la lame comme dans un liquide, ce qu'elle était, mais, au milieu, le cœur de l'arme avait eu le temps de se solidifier. Cela ne suffirait pas à faire énormément de dégâts, peut être assez pour lui faire un hématome, mais cela suffirait pour ce pour quoi j'en avais besoin. Toujours étant, la petite partie solide se brisa assez rapidement et je me mis en position, les jambes fléchies, les poings devant le visage, la tête légèrement rentrée dans les épaules.

*Si c'est de la boxe que tu veux, tu vas pas être déçu.*

Il commença par un simple direct du gauche que je me contentai de parer. Puis il enchaîna par un crochet du droit. Me penchant en avant, légèrement vers la droite et ramenant mon poing gauche au niveau de l'arrière de ma tête, je parai le coup, bien appuyée sur ma jambe gauche et, profitant de ma position, je m'avançai d'un pas pour lui envoyer un uppercut dans le menton, aussi fulgurant que possible. Cet échange me permit de me rendre compte de deux choses. Déjà, parer un crochet comme ça, sans gants ni rien, ça fait putain de mal ! Et ensuite, que vu sa taille et sa corpulence, un combat face à face comme ça allait forcément tourner à son avantage, il fallait que je réagisse.

Tout ce que j'attendais c'était qu'il fasse un pas. L'épée était tombée au sol et s'était répandue en liquide tout autour des pieds d'Akai, sauf la poignée que je gardai en main pour m'aider à la frappe, et il glisserait s'il faisait le moindre pas. Et lorsqu'il serait déséquilibré, je pourrai alors frapper. Restait plus qu'à voir si je ne m'en prenais pas une trop grosse avant.

Anderson réagis plus tôt que prévu.

L'épée s'éclate contre son bras. Il ignore la douleur sans difficulté, il avait connu pire, mais ça laisserait sûrement un bleu. Un de plus.

La ou il s'attendait à un jeu passif, la niveau 4 ignora ses prédictions, parra ses coups, et en un mouvement fluide, lança un uppercut tranchant. Akai avait eu le temps de le voir venir cependant: d'un mouvement vif du bassin, il esquiva le coup. Le poing vola à quelques centimètres de son visage quand son instinct lui susurra une idée à l'oreille.

"Attrape la !"

Elle était en extension, donc en déséquilibre. C'était le b-a.ba de ce qu'on leur enseignait à Judgement, attendez le coup large et contrôlez votre adversaire. Akai n'avait jamais eu les meilleurs notes à Judgement en self-defense, mais c'était pas aujourd'hui qu'il allait s'en préoccuper !

Au sol, il aurait l'avantage. Il avait l'avantage du poids et de la taille, et l'entraînement de Judgement. Alors il baissa son centre de gravité, et fonça… et n’eut pas le temps de faire un pas qu'il perdait déjà l'équilibre.

Le sol. Le métal. Encore ça.

Il ne pouvait pas avoir un instant de répit, pas vrai… Juste quand il pensait avoir une solution, et il tombait encore au sol. Pourquoi est ce qu'elle ne voulait pas juste perdre ? Le laisser gagner ? Il se foutait de comment, il voulait juste arriver en finale… Mais même sans honneur, même avec les pires stratégies…

Non. Pas cette fois.

Très bien. Il tombait. Mais si il devait tomber, il tomberait de l'avant.

Et si il devait tomber en enfer, il comptait bien emporter cette enflure.

Avec l'énergie de la rage et de la détermination, il s'agissait fermement à Anderson, s'agrippant à deux mains par le bras. Il laissa la gravité faire le travail pour lui, et alors que son corps touchait le sol, il tira de toute sa force en une prise qui aurait fait vomir un judoka. Mais il s'en fichait, si il pouvait l'amener au sol, il pouvait gagner. Ses mains serraient au plus fort, sans se soucier de faire mal ou pas à son adversaire, s'agrippant pour s'assurer que ce foutu métal ne lui ferait pas perdre prise.

Si il ne pouvait pas s'élever vers son niveau, alors il la tirerait vers le sien.

Et tout se passa comme prévu. Tandis que mon uppercut brassait du vent, Akai, qui venait de se reculer dans un joli mouvement d'esquive, tenta de reprendre ses appuis pour se jeter sur moi. Et ce qui devait arriver arriva. Prenant appui sur le métal fondu qui gisait à ses pieds, il trébucha plus qu'il ne se propulsa et finit par tomber sur place, juste devant moi. Voyant ça après mon attaque, j'entrepris de réagir et de lui porter un coup dans sa chute mais je fus surprise lorsqu'il agrippa mon bras pour tenter de se rattraper, m'entraînant plus avec lui qu'autre chose. Je n'allais pas tomber, enfin probablement pas. Enfin c'est ce que j'aurais voulu. Après tout il était plus grand et carrément plus lourd que moi, à se demander s'il n'avait pas utilisé son pouvoir pour ajouter un peu d'acier dans ses os ou un truc du genre. Toujours était-il que, tandis qu'il m'agrippait et me tirai, je sentis une vive douleur dans mon avant-bras alors que je commençai à perdre l'équilibre.

Commençant à partir en avant, je passai par-dessus le garçon qui me retenait toujours, utilisant mon autre bras pour tenter de me rattraper et, finalement, nous finîmes tous deux par terre. Lui ventre au sol et moi sur son dos. On aurait pu dire que, malgré la situation grotesque, j'avais l'avantage vu ma position mais le fait était qu'il tenait toujours fermement mon bras ce qui était pour le moins gênant. Essayant de profiter de la situation, j'entrepris d'essayer de le saisir à la gorge avec mon avant-bras droit pour l'étrangler comme je pouvais et aussi pour éviter qu'il ne me tire et me fasse perdre ma position avantageuse.

Elle était tombée. Elle était tombée !

Il pouvait la sentir sur son dos, essayer de se débattre, mais ça ne servait a rien, il ne libérerais pas son bras. Sur le dos, par contre, c'était encore une position d'avantage pour elle, mais une position depuis laquelle il pouvait travailler.

Mais il n’eus pas le temps de réfléchir : le bras d'Anderson se glissait entre son menton et son cou, pressant sur sa trachée. Son souffle se fit sifflant alors que ses voies respiratoires étaient obstruées. Pas assez pour l’étouffer complétement, heureusement : elle ne pouvait pas assurer la prise avec un seul bras. C'était assez pour être douloureux cependant. Mais niveau douleur, il avait une idée en tête pour se venger.

Il rassembla ses jambes, et les fit glisser sous son corps. Il ressemblait un peu a quelqu'un qui s'excusait profondément dans cette position. Il s'assura que sa main droite, sa main forte, tenait bien le bras d'Anderson, faisant de son mieux pour le coincer entre le tapis et le poids de son corps. Puis rapidement, son bras gauche lâcha celui d'Anderson et son coude fila vers ce qu'il espérait être les côtes de son adversaire, ou mieux, son foie. Il pris a peine le temps de vérifier si son coup avait fonctionner, et poussa d'un coup sec de sa jambe gauche, cherchant a la faire basculer sur le côté, sans lâcher son bras.

Si il pouvait la mettre dans cette position, il pourrait enchainer avec la même prise qui avait eu raison de Wilkowski. Peut être qu'elle abandonnerait avant qu'il ait besoin de lui déboiter l'épaule.

Je n'y arrivais pas. Avec un seul bras c'était trop difficile de l'étrangler... Merde j'étais toujours autant en danger ! En plus il était certain qu'il n'allait pas tarder à tirer sur mon bras pour me faire basculer et se retrouver au-dessus. Le sentant se débattre un peu, je compris au dernier moment ce qu'il s'apprêtait à faire et je pus à peine me décaler pour ne pas prendre le coup de coude de plein fouet. Son coude arriva en plein dans mon flanc, m'arrachant malgré moi un léger cri de douleur et, avant que je ne puisse comprendre, il releva son côté arrière gauche pour me faire tomber de son dos.

Désormais sur le dos, toujours tenue par mon bras qui était maintenant tordu et fixant Akai dans les yeux, je n'eus qu'un seul réflexe. Il fallait que j'agisse vite et, dans la panique, je tendis mon bras libre pour y attirer une bonne poignée de gallium que je vins lui enfoncer sur le visage, venant le recouvrir totalement. Ne faisant plus dans le détail, je commençai à le chauffer tranquillement. Me concentrant sur le reste du gallium, le métal vint recouvrir complètement le bras droit d'Akai autant que ma main et mon poignet.

-« Lâche-moi ou tu vas le regretter ! » dis-je avec une voix dans laquelle on pouvait comprendre que j'avais pris un sale coup.

Le coup de coude toucha. Le cri de douleur fut satisfaisant : c'était l'effet escompté. Et la bascule au aussi, elle était en position parfaite pour...

La main d'Anderson fusa et soudainement, il le pouvait plus rien voir. Il eu a peine le temps de retenir sa respiration quand le métal couvrit aussi sa bouche. Il ne pouvait plus voir, plus respirer. Il ne lâcha pas prise pour autant, mais un vent de panique souffla dans son esprit quand le métal commença a chauffer, lentement, mais surement... Il pouvait le sentir essayer de recouvrir ses membres, son bras, celui d'Anderson...

« Lâche-moi ou tu vas le regretter ! »

Est ce qu'elle allait l’étouffer ici ? Le faire bruler ? Qu'est ce qu'il se passait ? Est ce qu'il était en train de perdre, en train de... Non, non, non !

Il fit glisser rapidement ses jambes, et sans perdre une seule seconde, il mis en place sa prise de soumission : sa jambe droite coincée contre l’aisselle de son adversaire, le bras d'Anderson coincée sous le sien, sa deuxième main venant assurer la prise au niveau du coude, s'assurant que le bras restait en extension. Il resserra la prise de sa main dans le métal, il ne voulait pas qu'elle glisse. Il fit de son mieux pour contrôler son coeur qui venait de s’emballer soudainement sous le coup de la panique. Il jouait contre la montre. Elle pouvait l'ébouillanter ou l’étouffer a tout moment. Non pas l'ébouillanter. Elle perdrait. Elle serait arrêter par le jury. Forcement. Elle ne pouvait pas juste le... Il ne pouvait pas parler, même pas abandonner si il le voulait.

Il devait la faire abandonner avant de s'évanouir d’asphyxie. Il se donnait au maximum vingt secondes.

20 secondes pour gagner.

La technique fonctionnait... Enfin c'était difficile à dire maintenant que je n'arrivai plus à voir son visage. Et finalement il réagit et prit une position que je redoutais vraiment. M'attrapant bien fermement, il vint plaquer son pied contre mon aisselle, il s'apprêtait à me le déboîter en poussant sur ses jambes.

-« Sale fils de... » sifflai-je entre mes dents avant d'accélérer la chauffe du métal sur son bras.

Le métal chauffa rapidement et je le sentis aussi puisqu'une petite partie de ce dernier avait dépassé mon gant de sécurité et était désormais en contact direct avec ma peau. Je n'étais pas assez concentrée pour vraiment maîtriser au degré près ce que je faisais mais je comptais sur ma propre douleur pour m'indiquer où m'arrêter. Je n'allais pas le carboniser de toute façon, j'aurais été disqualifiée et de toute façon c'était hors de question. Mais si je lui faisais assez mal pour le faire lâcher ou même le faire crier assez pour qu'il perde connaissance encore plus vite ce serait parfait. La chaleur montait, montait et déjà je commençais à sentir des picotements après à peine une demi-seconde, puis l'eau atteint la température de l'eau du robinet quand on la mettait uniquement en chaud et continuait encore. Serrant les dents, je pris sur moi de continuer à chauffer, ayant l'habitude de me brûler, ma tolérance était plus élevée que la moyenne mais ce serait difficile de continuer à me concentrer encore très longtemps.

Il ne lui restait que peu de temps et j'espérais tenir assez. La douleur était une amie de longue date, déjà avec un pouvoir comme le mien j'avais pris l'habitude de me brûler un peu partout et avais des cicatrices sur presque tout le corps mais depuis peu j'avais vécu encore pire. Lors de ma scolarité j'avais participé à des combats clandestins, je m'étais battue contre des tas de voyous qui m'avaient tabassée à plusieurs reprises et encore plus récemment... Je m'étais faite planter par un couteau, tirer dessus aussi une fois... S'il voulait la jouer à l'endurance, j'étais certaine de gagner... Surement... J'aurais eu envie de lui envoyer des insultes, des menaces ou autres mais je ne pouvais pas faire autre chose que me concentrer sur mon pouvoir et sur le fait que je devais supporter la douleur... Putain, pourvu que ça se finisse vite...

C'était chaud. Tellement chaud. Sa tête lui faisait mal. Il serrait les dents autant que possible, refusant d'ouvrir la bouche, hors de question de laisser glisser une molécule d'oxygène hors de son corps, et pourtant... Ses bras commençaient a lui bruler a cause du manque d'oxygène. Il tirait aussi fort qu'il osait... Et pourtant elle ne bronchait pas. Elle refusait de craquer. Il ne pouvait pas perdre... Il ne voulait pas perdre... Pas maintenant...

Qu'est ce qu'il foutait la, d'abord ?

Tout ça pour affronter une fille qu'il connaissait a peine ? Il allait se faire exterminer en finale. Il n'y avait aucun moyen pour lui de gagner. Anderson était celle qui méritait d'aller en finale, clairement. Elle avait même volontairement ouvert sa garde pour faire un bon combat. Quelque part, une partie de lui comprenait ça, même si sur le moment il l'avait pris comme une insulte. Ce n'était pas une question de fierté...

Il y avait quelque chose qu'il pouvait faire. Il ne voulait pas vraiment le faire, mais si il se contentait juste de tirer de toute ses forces, la douleur serait trop intense pour n'importe qui, aucun moyen qu'elle n'abandonne pas, surtout si elle décidait de ne pas lacher prise. Les juges l'avait laissé faire pendant le combat contre Wilkowski... Mais... C'était... Il l'avait déjà fait avant pourtant... Non, Aoka l'avait fait, pas lui...

click click

Le son retentit dans ses oreilles. Ce n'était pas le bras d'Anderson... Est ce que... Une hallucination auditive ? Manque d'oxygène... Non...

Il était dans une allée. Non, elle. Elle était Aoka. Elle tenait un fusil d'assaut a la main Etsu était la. Elle avait l'air calme, elle parlait comme si elle voulait lui dire de se calmer... Elle s'approchait d'elle avec précaution. Puis elle fusa et tenta de dévier le canon de son arme.

click click

La main d'Etsu dévia le canon et le frappa. Le coup le ramena a la réalité. Et un intense frisson de dégout passa dans son dos.

Il ne pouvait pas le faire. Il ne pouvait pas.

Il lâcha Anderson, et tapa sur son bras du plat de sa main. Un signe universel en arts martiaux.

Abandon.

La température montait, montait... Bordel, pourquoi il n'abandonnait pas ?! Je lui avais laissé l'opportunité de montrer ce qu'il valait et maintenant on se retrouvait dans cette situation. Il avait pu montrer sa force, c'était sur, mais il avait été tellement brusque et n'avait pas du tout cherché à faire un beau combat, il avait juste visé la victoire depuis le début, ce que j'aurais dû faire. J'aurais dû le laisser perdre, sans avoir rien pu faire, aveugle et sourd. Mais putain, si j'avais été à sa place j'aurais tellement eu la haine. Là il avait pu me montrer sa volonté et à quel point il n'était pas si loin de la victoire après tout. Même s'il ne m'avait pas touchée avant que je ne lui laisse une seconde chance.

Ça montait, encore et encore... Merde, il allait pas me forcer à faire ça, si ? Son envie d'aller en finale était-elle si grande ? A quoi bon prendre tous ces risques ? Il était évident que la finale serait contre cette peste d'Akutoku et l'autre blasé d'Eitaro, deux lvl 4 qui ne lui laisseraient aucune chance de toute façon... Et je devais y aller et gagner... Je devais gagner ce tournoi, il me fallait rencontrer plus d'espers forts, j'avais besoin d'amis, d'alliés... Et le matériel promis serait un bon plus aussi.

*Je dois gagner, je dois gagner, je dois gagner*

Stabilisant finalement la température avant que ça ne devienne dangereux, j'avais mal aux dents à force de les serrer et je stressais toujours à l'idée qu'il ne me déboîte le bras. Merde, j'aurais pas dû le laisser tenter sa chance au corps à corps, mais je pouvais pas la jouer comme ça, gagner en la jouant aussi bas... Et soudain la délivrance. Je sentis mon bras se libérer et je vis Akai taper de la main sur son bras.

*Il... abandonne ? MERDE*

Faisant s'éloigner le liquide de son visage, j'entrepris d'éloigner aussi celui qui était sur son bras mais...

*Putain si je l'éloigne ça va aller sur sa tête, sur les côtés y a ses jambes et je peux pas le faire voler sans risquer d'en faire tomber sur lui et je peux pas attendre qu'on s'éloigne...*

A peine une demi-seconde après qu'il ai fait signe d'abandonner, je pris la décision de faire ce que je devais faire. Fermant les yeux, je me concentrai pour que le métal glisse le long du bras d'Akai le plus vite possible et se dirige vers moi. Essayant de me redresser pour l'éviter au plus vite, je ne pus cependant pas empêcher le gallium de venir caresser tout mon avant bras avant de pouvoir l'éloigner et le faire partir plus loin.

-« ARGH ! »

Me levant d'un bond, je retirai le gant de protection dans lequel un peu de métal s'était glissé et je secouai ma main en espérant soulager la douleur. M'immobilisant après quelques secondes, je regardai mon adversaire dans les yeux, essayant de dissimuler le fait que j'avais vraiment mal.

-« A... alors tu abandonnes ? Faut que tu le dises à voix haute je crois... »

Et soudainement, il pouvait respirer a nouveau. Il roula sur le sol, inspirant de larges bouffées d'air frais, sa peau picotant sous la différence de température. C'était finis. Il pouvait a nouveau respirer. Il avait...

-« ARGH ! »

Son adversaire venait de sauter sur ses pieds, secouant vivement sa main. Ah... Elle devait s’être brulée aussi ? Après tout, il avait maintenu son bras dans le métal aussi. Et pourtant elle avait tenu...

-« A... alors tu abandonnes ? Faut que tu le dises à voix haute je crois... »

-Hein ?

Il se redressa. Personne n'avait interrompu le match. Le signal de fin n'avait pas était donné.

Il pouvait encore se battre ?

Son poing se serra. Il avait encore une chance... Encore... Il pouvait... Il avait juste a s'avancer et...

-Merde ! Jura-t-il

Des larmes commençaient a couler le long de ses joues. Il aurait vraiment aimer avoir sa casquette. Ils n'avaient pas a voir ça. Elle n'avait pas a voir ça.

-Merde !

Il fit un pas en avant, un deuxième, son poing toujours aussi serré... Et puis...

-J'abandonne !

Pourquoi est ce qu'elle devait lui faire dire ? Est ce que ça lui plaisait tant que ça de le voir ramper ? Le signal de fin résonna enfin. Anderson avait gagner. Il avait perdu.

-MERDE !

Il tomba a genoux et frappa le sol de l’arène. Pourquoi ? Il avait tout donné, il était prêt a tout, pourquoi est ce qu'il était tomber sur quelqu'un d'aussi fort, pourquoi est ce qu'il avait eu a dire ce mot, pourquoi est ce qu'il n'avait pas su faire ce qu'il avait déjà fait il y as a peine une heure ? Pourquoi est ce qu'il ne pouvait pas juste gagner, il le méritait, il avait fait tellement d'efforts, tellement de préparation, d'entrainement, de travail sur ses formes, il avait travaillé plus dur que n'importe qui et ça n'avait servis absolument a rien. Il avait perdu.

Il avait rompu sa promesse.

Presque comme un voleur, il se releva et quitta l’arène sans un mot envers son adversaire. Il ne voulait plus jamais entendre sa voix. Plus jamais voir son visage. Il espérait bien qu'elle serait gravement blessé durant la finale. C'était de la triche ce métal, pourquoi est ce qu'on l'avait laissée utiliser ça, merde, merde, merde ! Pourquoi est ce qu'il devait tomber sur elle...

Il était si proche...