Alex vs Hikaru : The Samurai meets the Ninja

Alexandra se tenait dans un coin, son matériel tout juste récupérer, prête à rejoindre le ring. Elle n’était pas encore bien sure de pourquoi elle avait décidé de s’y inscrire mais ce n’étais pas le moment pour y réfléchir. En fait, ce n’étais plus le moment pour y réfléchir.

Pour l’événement, elle avait sélectionné des vêtements proches du corps pour limiter les points d’accroches possibles et conserver une aisance de mouvements optimal, elle portait donc un débardeur rouge très sobre, un short collant noir, et des baskets qui lui arrivaient sous le mollet et deux wristband de sport orange.      

Elle réajustât une dernière fois ces longs cheveux en queue de cheval puis les fixât en chignon avec un élastique. Elle était prête mais l’excitation la poussât à revérifier une dernière fois ce qu’elle venait déjà de revérifier maintes et maintes.

« Échauffement, OK. Cheveux, OK. Baskets, OK, Vêtements, OK. Meteor Hammer, OK… »

Le Meteor Hammer, aussi bizarre que son nom pouvait être, étais une ancienne arme chinoise, composer d’un ou deux poids aux extrémités d’une chaîne. La version que Alexandra tenait dans sa main gauche étais composer d’une corde et d’un seul poids de 3kg et recouvert d’une épaisse couche de caoutchouc.

En l’état, cela en faisait plus un outil d’entrainement qu’une arme à proprement parler et c’était très loin de son Kusarigama habituelle et ce, en tous points. Concrètement, cet outil ne lui donnerait pas d’avantage par rapport à des pouvoirs d’esper, ce qui allait vraiment faire la différence serait le corps qu’elle avait exercé depuis sa plus tendre enfance et son bagage en termes d’art martiaux ( En tout cas ce qui pouvait se montrer au caméras. ) sans oublier ses capacités de réflexions.

Son tour étant venue, elle se mise en marche vers le ring, son regards passant de droites a gauches. En voyant autant de monde dans les gradins, son cœur se mit à battre de plus en plus vite à mesure qu’elle observait la salle et qu’elle se rapprochait du ring.

Ce n’est que lorsque son regard se posât sur son adversaire qu’elle reprit pleinement ses moyens. Oui, elle n’était pas là pour saluer la foule, Pas là pour remporter le prix, pas là pour prouver quoique ce soit.

Elle était là pour se BATTRE.  

L’adolescente eut un large soupir de soulagement, quelque part, le simple fait d’avoir un adversaire et des règles rendait la chose tellement plus simple, peu importait le décor ou le bruit. Il lui suffisait de regarder son adversaire dans les yeux pour sentir un douce vague d’adrénaline parcourir son corps.  

Elle s’inclinât comme elle l’aurait fait au dojo de son grand père avant de prendre la parole et de prendre sa garde, à savoir le pied gauche ouvert vers l’avant, le droit ouvert sur l’arrière, la main gauche tendue vers son adversaire paume ouverte et son avant-bras droit en travers de la partie supérieure de son corps, le meteor hammer enrouler autour de son bras, le poids dans sa main droite avec environ 1 mètre de leste :

« Alexandra Kotadjima, enchanter… »


Avec un sourire empli d’excitation et un regard brulant elle déclarât alors que l’annonce du début du combat ne saurait tarder :

« Désolée d’avance, j’aime beaucoup les coups en traître … »

Alexandra ne comptait pas laisser à son adversaire le luxe d’imposer son rythme et se tenait prête à faire tourner son meteor hammer au-dessus d’elle dès l’annonce de lancement, cela lui permettrait déjà de déterminer clairement de quel  manière son adversaire aller vouloir se battre.

Le jour était enfin venu.

Alors qu'elle s’apprêtait a entrer dans l’arène, le blason du lycée Airin brillant fièrement dans son dos, elle ferma les yeux et se concentra une dernière fois. Hikaru n'était pas étrangère aux compétitions. Elle en avait déjà disputées, dans des arènes similaires. L'avantage d'avoir un passif dans les sports de combat a haut niveau. Alors elle finit par avoir son rituel. Son moment de concentration final.

Elle se remémora rapidement sa préparation. Les heures passés a analyser chaque combattant. Son stress en se rendant compte qu'elle ne trouvait rien sur Alexandra Kotadjima du lycée Tokumei, son adversaire. Elle ne savait rien d'elle. Pas son pouvoir, pas son expérience de combat, a peine son visage. Qu'importe. Si elle ne pouvait se préparer a rien, alors elle se préparerait a tout.

Sa préparation c'était alors orienté vers les arts martiaux qui pouvaient l'aider dans ce contexte. Son pouvoir ne devait être utilisé qu'en extrême recours. Il la laissait trop fatiguée, trop vulnérable si elle en abusait. Il lui avait fallut trouver un moyen intelligent de s'en servir. Elle l'avait trouvé. Elle avait visionné des heures et des heures de vidéos de combats divers entre différents arts martiaux, ainsi que de circuits plus traditionnels de MMA. Elle s'attendait au pire. Pour elle, ce serait qu'on essaye de la plaquer au sol, ou qu'on la saisisse. Mais ça aussi, elle était prête pour.

La partie la plus dure de sa préparation fut, surprenamment, administrative. Elle ne savait que peu se battre a mains nues. Et même si Coco avait accepté de la prendre dans son club, le temps lui aurait manquer pour devenir efficace. Alors elle avait du appliquer les enseignements de Sun Tzu, et elle c'était assurée que la Cité elle même lui donne ce dont elle aurait besoin. Elle avait du faire preuve de finesse. Légèrement se sous-vendre sous certains aspects, même si elle n'aurait jamais menti a un arbitre officiel. Il suffisait juste de lui montrer qu'elle serait plus intéressante a regarder comme ça. Certains dirons que ses méthodes s’apparentaient a de la triche et manquaient d'honneur. Elle ne les écoutait pas, car pour elle, le véritable manque d'honneur aurait était d'affronter un adversaire dans des conditions sub-optimales.

Pour toutes ces raisons, un bokken résidait dans sa main gauche, a son côté. Sa forme avait était changée, pour réduire la violence de ses impacts et éviter de briser les os. Mais il serait plus que suffisant. Ce que son arme avait en moins, elle le compenserait par sa maitrise.

Enfin, sa chance était venue...

"Devant toute cette ville. Devant Kirigaoka qui m'as rejetée, et Airin qui m'as embrassée. Je vais pouvoir leur montrer qui je suis."

Son sang bouillait.

On lui fit signe.

Il était temps.

Elle s'avança dans l’arène. Pendant quelques secondes, elle pris le temps de ressentir les cris et les applaudissements de la foule, puis elle les ignora. Son adversaire avançait face a elle. Le regard d'Hikaru se plissa en voyant ce qu'elle tenait a la main, et un sourire tira ses traits. Un Ryuseisui. Elle en avait vu dans les traités d'armes chinois. Si son adversaire osait venir sur le ring avec une telle arme, alors elle savait s'en servir.

Hikaru, salua, entra sur le ring et se mis en position. Son adversaire salua et se mis en garde avant de se présenter :

« Alexandra Kotadjima, enchanter… »

Le sourire qu'elle tirait, ainsi que sa garde, hérissaient le poil de la kendoka. Cette Kotadjima avait quelque chose de malsain. Et comme pour confirmer ses doutes :

« Désolée d’avance, j’aime beaucoup les coups en traître … »

Hikaru ne laissa rien paraitre. Si elle voulait se battre salement...

-Fujiwara Hikaru. Utilise tout les coups en traitre que tu veut, ma victoire n'en sera que plus belle.

Et sur cette provocation, elle posa sa main droite sur son arme, fléchit légèrement ses appuis afin de s'assurer une mobilité optimale et se positionna en garde d’aïkido, son pied droit en avant, formant une ligne imaginaire qui allait jusqu’à son pied gauche, lui ouvert, prêt a reculer ou a la propulser en avant. Les avantages de cette garde était multiples dans ce contexte : Elle cachait la longueur précise de son arme, qu'elle avait pris soin de toujours garder dissimulée jusqu’à maintenant, et elle formait une cible plus petite pour son adversaire sans pour autant perdre en mobilité. Et elle attendit.

-COMBATTEZ !

Et elle resta parfaitement immobile. Son adversaire, quand a elle, avait déjà commencer a faire tourner son arme au dessus de sa tête. Hikaru constitua rapidement une stratégie, pesa le pour et le contre, puis se décida. Elle savait désormais comment ce combat allait se dérouler...

La provocation de Hikaru Fujiwara donnât des frissons à l’adolescente, alors que son sourire s’étirait malgré elle, c’était exactement ce qu’elle voulait, exactement ce qu’elle attendait d’elle lorsqu’elle l’avait vue monter sur le ring : un combat baser sur la technique, le ton avait étais donner et il était temps de s’en montrer digne !

Alors que le top départ venait d’être donné de manière retentissante, Alexandra se décidât à lancer le premier coup, son regards braquer sur son opposante. Les deux jeunes filles étaient des combattantes, dans des styles bien différents, certes. Mais il était hors de question de ne pas rendre honneur à ce qu’elle décelait dans le regard de Hikaru Fujiwara, c’était un combat où elles allaient devoir se découvrir et exprimer par la technique, l’une à l’autre, sur quoi elles plaçaient leur honneur et sur quel nature elles avaient baser leur forces.    

« Yah ! » lâchât-elle en expirant l’air de ses poumons alors qu’elle élevait son centre de gravité un bref instant pour donner de la force et de l’amplitude a son mouvement tout en lâchant du lest sur la corde, de la même manière qu’une lanceuse de poids le ferait dans une compétition olympique.

S’élançant en avant d’un grand pas,  elle basculât son bras droit légèrement en arrière dans un mouvement semblable a quelqu’un voulant frapper avec une hache dans un arbre, dessinant avec le poids un arc de cercle qui partait de son arrière droite pour terminer sa course directement dans le flanc gauche de son adversaire.

C’était en tout cas ce qu’elle voulait que son adversaire croit, aux yeux d’Alexandra, elle avait presque l’impression de voir une samurai en armure complète. Et les deux brasiers ardent qu’étaient ses yeux titillait son esprit combatif et la poussait dans un état de transe presque semblable à ceux qu’elle atteignait lorsqu’elle s’entrainait avec sa maître ses derniers mois.

« Montre-moi ton Bushidō ! » s’exclamât-elle en son for intérieur, essayant de lui transmettre ses sentiments par son regards et son attaque.  

Son impulsion avait étais faite pour fausser la perception de son adversaire et elle espérait bien que Hikaru essayerait de parer avec son sabre, si cela était bel et bien le cas, elle pourrait directement enserrer son arme avec la corde et le poids et prendre un avantage certain sur celle qu’elle voyait d’ores et déjà comme une samurai.

La masse vola vers elle. L'arc était large, visait son flanc gauche. Sans changer sa garde, elle effectua un court bond en arrière. Tout juste, trop juste : elle vit le boulet froisser le tissu de son uniforme. Elle pensait l'arme plus courte. Est ce qu'elle avait faussée l'allonge avec son kiai ? Qu'importe. Le temps de la réflexion était terminé.

Le boulet était passé, alors elle fonça.

Le défaut des fléaux ? Le momentum. Un coup échoué n'était pas autant sous le controle de son utilisateur qu'avec une arme normale, la faute a l'inertie.

En deux pas puissant, elle combla la distance, et son bokken fusa a travers l'air, quittant le fourreau de sa main gauche, la cible, le menton de Kotadjima. Ce n'était pas une cible traditionnelle en kenjutsu, mais frapper la tempe serait trop risqué, et le menton aurait les mêmes effets concussifs. Le cerveau de son adversaire serait secoué par l'impact, et elle perdrait l'équilibre, a la merci de son sabre.

Une coup, une victoire. Le rêve de tout épéiste.

Les rêves deviennent rarement réalité...

Un moment de flottement prit l’ensemble de l’assistance, le même que celui de spectateurs regardant la cible d’un tireur sportif dans l’attente de savoir si le projectile toucherait sa cible, cela ne concernait cependant aucune des deux combattante : Après un bref pas en arrière, déjà, son adversaire revenait sur l’adolescente aux cheveux rouge.

Deux pas avaient suffi à combler la distance et l’attaque partait déjà comme un serpent au bord d’un court d’eau sur elle.

Le coup étais semblable aux technique de  Iaido et étais bien exécuter mais étrangement diriger, peut être étais ce par égard pour elle, le coup étais diriger sur une partie du corps impensable en terme d’efficacité : le menton, ce n’étais pas inefficace loin de là mais il s’agissait d’une cible extrêmement mobile et bien moins mortelle que les autre cible potentielle pour une frappe de ce genre, comme le nez, les tempes ou bien la gorge pour ne citer qu’eux.  

Ainsi le regard de Hikaru, sa charge, ses mouvements et le contrôle qu’elle avait dû exercer sur son arme pour viser une cible aussi précise, avais étais autant d’indication pour Alexandra, si le coup avait étais envoyer en direction de son flanc par exemple, elle aurait étais contrainte de reculer et même ainsi l'esquive aurait étais difficile, cependant…

Pliant son genou gauche pour abaisser son corps et passer sous la « lame », Alexandra profitât de l’impulsion de son pied droit pour finalement se relever et se retrouver derrière la zone de coupe du boken de Hikaru et d’Hikaru elle-même, concrètement, elle était désormais à l’endroit idéale pour elle : le corps à corps.    

« Hésite pas à me le dire … » commençât-elle alors que son visage se trouvait à a peine quelques centimètres de celui de Hikaru.

Tout en prenant la parole, elle envoyât tout d’abord un coup vertical de sa paume gauche ouverte vers la base de la mâchoire de Hikaru suivit d’un autre de son poing droit en direction du bas ventre de Hikaru.

« …si je te gêne ! »


Maintenant qu’elle était au contact de Hikaru et hors d’atteinte de son sabre, il n’était plus question de lui laisser le moindre répit et encore moins l’occasion de reprendre de la distance. La zone de coupe représentait la zone optimale pour trancher à savoir l’extrémité du sabre.

En pénétrant ainsi ses défenses Alexandra pouvait exprimer le résultat de plus d’une dizaine d’années d’arts martiaux et surtout l’entrainement que son maitre lui avait prodigué ses derniers mois en l’intensifiant toujours plus chaque jour. Actuellement Alexandra se sentait comme un poisson dans l’eau et son sourire était la représentation directe de son excitation.

En se tenant aussi proche de son adversaire, elle pouvait l’acculer et attaquer dans des angles morts ce qui étais tout autant d’opportunités de la frapper et elle comptais bien maintenir cette pression jusqu’au bout.

Le premier coup frappa son menton. Ses yeux furent projeter au plafond alors qu'elle voyait des étoiles. Le deuxième vint dans son ventre, et vida instantanément ses poumons. Elle eu un haut le cœur alors qu'elle cherchait désespérément son souffle.

Elle l'avait lue. Est ce que son coup était trop gourmand ? Surement. Elle n'aurait pas du avoir de considération. La prochaine fois elle allait lui exploser la tête.

Si il y avait une prochaine fois. La distance était infernale. Kotadjima était dans son espace. Elle devait s'en sortir. Plan B donc.

Contre toute attente, elle cassa le reste de distance qui restait entre elle et Kotadjima, la prenant presque dans ses bras, son sabre toujours dans ses mains. Elle fit de son mieux pour ne pas être dans une position ou elle pouvait être prise, jouant des coudes pour forcer son adversaire a garder ses mains entre elles. Ça ne fonctionnerait pas longtemps : son adversaire devait avoir fait des arts martiaux, peut être même de la MMA. Mais elle n'avait besoin que d'un instant.

Elle se concentra de toute ses forces. Une douleur lancinante traversa son crane alors qu'elle activait Deja-Vu. Elle sentit une vibration familière parcourir son corps, et s'étendre tout autour d'elle : une seconde, c'est tout ce sont elle avait besoin. Elle concentra les vibrations sur Kotadjima, la mettant sous l'emprise du pouvoir, et elle put la sentir bouger a la reverse sous elle. Elle profita de ses mouvement handicapés pour se séparer d'elle. Elle pris a peine le temps de reprendre sa distance d’engagement, et même pas celui de voir si son pouvoir était encore effectif, et abattit son bokken, visant la tempe de Kotadjima, dans un coup qui n'avait plus rien d'improvisé. Elle voulait un combat, elle en aurait un.

« Qu’est ce qu- » furent les seules pensées qu’elle eut le temps de formuler alors qu’Alexandra se préparait à continuer ses coups. Hikaru venait de l’enserrer de ses bras, un frisson parcourut son échine alors que son mauvais pressentiments allait se confirmer la seconde suivante.

Hikaru étais une esper, et son pouvoir lui avait fait le même effet que lorsque Hiroshi lui avait placé un plaquage directe. Perdant ses appuis elle s’affaissât sur elle-même en sentant des vibrations lui traverser le corps. A la voir arriver avec un bokken, L’adolescente avait commise une erreur de jugement, elle l’avait prise pour une esper de level 0 comme elle.  

Elle ne reprit ses esprit que pour voir un bokken lever s’abattant dans la direction de sa tête, à cet instant, ce n’étais plus sa conscience qui dictat son geste, elle n’avait pas le temps de réfléchir à une esquive de toute façon :

Hikaru Fujiwara avais profiter de son état d’immobilisme pour reprendre une distance de frappe et attaquer dans un « men » parfait, même avec un bokken modifier pour ne pas infliger de blessures grave, ce coup serait dévastateur, et cela ne demandait strictement aucune réflexions pour le savoir.

Quand elle errait dans les rues de Strange et durant son entrainement à arme réel, c’était là qu’elle avait obtenu ce réflexe. L’idée lui avait déjà traversé l’esprit bon nombre de fois et elle en avait déjà eu des aperçus dans ses cauchemars : Si elle devait finir inconsciente au milieu des Skill-out en tant que Black Reaper, si elle devait finir inconsciente durant une mission, ce serait abandonner son destin à quelqu’un d’autre, ce serait se livrer elle-même à ces ennemis et elle n’avait pas eu assez de chance pour que ces ennemis n’ai jamais sorti d’armes improviser et tenter de lui briser le crane ou le cou.

Ainsi comme tout être vivant, elle avait obtenu un réflexe de défenses pour ce genre de situation : Elle sacrifiât son bras pour protéger quelque chose de plus important.

Serrant les dents au moment de l’impact et concentrer uniquement sur une chose : les yeux de Hikaru, un brasier ardent dans le regard bien décider à lui faire payer.

Le bras gauche tétanisait, elle se propulsât en avant tout en envoyant sa main droite sur le col de la jeune fille, elle voulait sa tête ? elle allait lui donner avec les compliments du chef !

L’attirant de toutes ses forces alors qu’elle envoyait sa tête en arrière, elle lui envoyât l’os le plus dur du corps humain en direction du nez : le front.

Si elle avait apprises une chose en combattant des espers, c’était que leur pouvoir leur demandait des calculs et de la concentration et la douleur était un excellent moyen de les déconcentrer dans cette tâche.

Kotadjima para avec son épaule. Un véritable réflexe de guerrière, qui lui avait surement sauver la mise, mais la réponse était claire dans son arme : elle l'avait senti passé. Elle se relâcha un tout petit peu. Grossière erreur.

La main de son adversaire lui saisit le col. Kotadjima avait combler la distance en un instant, et elle l'avait saisie. Leur regard se croisèrent. Elle vit dans les yeux de son adversaire passion, détermination et courage. Elle y vit un désir infini de gagner.

Elle y voyait une rivale comme elle n'en avait jamais rencontré.

Elle la vit aussi légèrement reculer la tête.

Hikaru avait eu le plaisir de se retrouver dans un combat de rue ou deux. Aussi savait-t-elle ce qui arrivait. Plus d'un Skill-out avait tenter le coup avec elle. Elle eu un sourire de défi. En même temps, les deux jeunes filles lancèrent leur fronts en avant.

Le bruit qui résonna dans l’arène fut semblable a celui d'une noix de coco qu'on ouvre au marteau.

Coco.

Les deux fronts étaient encore l'un contre l'autre, mais Hikaru avait perdu toute capacité a se concentrer. La distance était minime. Son sabre inutile. Elle avait éviter de se faire casser le nez, mais son crane sonnait comme si quelqu'un avait décider de frapper une cloche dans sa tête.

Coco.

Pourquoi est ce que ce mot lui restait en tête.


Alors, sans trop réfléchir, Hikaru libéra sa main droite, ne tenant plus son sabre que de la gauche. Elle pourrait jurer qu'elle était capable de sentir une main sur ses hanche qui ajustait sa position, une autre la position de son poing droit. Elle entendit une voix crier :

"Yeux sur la cible, Hikaru-chan !"

Elle eu un sourire alors que ses yeux était rivés dans ceux de Kotadjima.

Et d'une rotation forte des hanches, des épaules, du coude elle envoya son poing droit s'écraser dans le foie de son adversaire.

Ça sonnait. Le moment ou leurs deux fronts s’étaient percuter avait étais retentissant, en fait elle n’était pas certaine de si les bruits qu’elle entendait étais ceux de la foule ou bien ceux de sa tête, peut être un mélange des deux ?    

Des souvenirs sans queue ni tête passèrent dans son esprit alors que son regard se perdait dans celui de Hikaru, elle avait eu raison, son intuition étais juste, c’était une guerrière comme elle, et comme elle l’avait penser : une samurai.

Alors que ses pensées reprenaient leurs place, deux souvenirs remontèrent à la surface, dans le premier elle pouvait revoir son grand père assis dans son dojo.

« Alexandra, Tu ne dois pas frapper pour faire mal … »

Alors que les mouvements du front de Hikaru Fujiwara réveillaient les sens d’Alexandra, elle put la voir faire : libérer sa main droite de son sabre et le placer en retrait.

« … Si tu dois frapper, fait le pour vaincre. »

Expirant l’air de ses poumons, elle écartât ses bras tout en raidissant son corps. Si elle n’était pas certaine de pouvoir esquiver ni parer, alors cela ne servait à rien d’essayer, Si elle devait se prendre un coup, alors elle devait se préparer à encaisser et enfin si elle devait céder l’initiative pour mettre un coup propre, alors ainsi soit-il.

Elle eut un sursaut alors que le poing de Hikaru s’abattait dans son ventre, Alexandra lui avait placé un coup dans la mâchoire, un dans le bas ventre, toute deux avait pris le contact entre leur crane et Hikaru venait de lui rendre son coup dans le ventre après celui qu’elle lui avait placé avec son bokken. Alexandra avait encore un coup à rendre néanmoins : le pouvoir qu’elle avait utilisé sur elle et maintenant que le coup étais passé, c’était son tour de contre-attaquer.

Dans un geste synchronisé, elle claquât ses deux mains paume grande ouverte sur les oreilles de Hikaru avec force. Cette technique bien connue s’appelait « Shuang Feng Guan Er » et son efficacité n’était plus à prouver. Alexandra en avait déjà faite l’expérience par le passé et il s’agissait d’un moyen efficace pour sonner un adversaire ou lui faire perdre l’équilibre dans le meilleur des cas sans compter la douleur.

Dans un mouvement de recul, Alexandra se redressât et levât sa main droite les doigts resserré à hauteur de visage. le tranchant de sa main prêt à frapper alors que les paroles de sa maître étais encore vif dans son esprit :

« … n’essaye pas de le placer à tout bout de champ si tu as l’occasion de l’exécuter, c’est que ton ennemis est distrait ou affaiblie, tu dois le faire comme si tu voulais trancher la nuque … mais assez de théorie, passons à la pratique  … »

Abattant le tranchant de sa main sur la nuque de Hikaru, elle exécutât un mouvement bien connus dans la culture populaire : un Shuto.

Hikaru en aurait presque lâché un ricanement. C'était très agréable de frapper quelqu'un dans le ventre. Pas étonnant que Coco ad...

Et Hikaru ne vit soudainement plus rien. Quelque chose l'avait frappé. Ses oreilles. Elle avait mal. Pourquoi est ce qu'il pleuvait d'un coup ?

Un autre coup. Sa nuque. Ca faisait tellement mal. Sa vision revint, distordue, le corps de son adversaire contorsionné dans une position étrange. Les lignes du tapis n'était pas droites...

Le tapis... Il avait l'air si doux... Elle avait très envie de dormir, la, maintenant. S'allonger. Laisser la pluie la bercer...

Son corps commença a basculer, lentement, presque au ralenti. Ses pieds essayèrent de trouver un centre de gravité, en pur perte. Elle commença a tituber, alors que son front se dirigeait droit vers le tapis.

"Oh... j'ai perdu..." pensa-t-elle simplement.

La pointe de son sabre toucha le sol, et pendant un quart de seconde, elle cessa de tomber.

Un courant électrique parcouru son corps comme si la foudre l'avait frappée.

"Mais qu'est ce que je suis en train de foutre ???"

Ses yeux se rallumèrent brusquement. Un air de terreur absolu passa sur son visage. Elle repris maladroitement des appuis incertains, et avec un cri de bête acculée commença a secouer son sabre dans tout les sens, sans logique ni raison. Elle avait juste envie d'espace, de respirer, et se séparer de cette adversaire qui venait de lui faire réaliser la chose la plus terrifiante de toute sa vie : Elle était aussi capable que n'importe qui d'abandonner un combat. La pluie continuait a tomber, mais elle ne sentait pas de goutes... Mais elle sentait l'eau couler sur ses oreilles. L'incompréhension, la peur, la frustration, la fierté. Sa lame était sauvage, mais l'intensité qu'elle dégageait suffit a lui offrir un peu d'espace.

Elle fit trois derniers pas maladroits. Elle c'était écartée. Mais elle n'entendait plus que la pluie, et ses jambes tremblaient. Son cerveau était en ébullition. Il lui fallait quelque chose. Elle ne pouvait pas perdre. Elle ne devait pas perdre. Elle essaya de mettre de l'ordre dans ses idées. Il lui fallait quelque chose et vite.

Hikaru Fujiwara tombait. Ce n’étais pas surprenant, ce n’étais pas de la faiblesse, c’était humain, tout simplement. Il n’était pas honteux d’abandonner maintenant mais contre toute attente l’épéiste plaçât son arme au sol pour récupérer un tant soit peu d’appuis, témoin de sa volonté, témoin de sa rage de vaincre.

Elles se ressemblaient toute les deux, dans leur rage de vaincre, dans leur obstinations à se rattraper à quoi ce fut si la victoire étais à portée de main, balançant son sabre de droite à gauche en hurlant comme une bête blesser. Ce n’était pas bien différent de cette nuit-là, de cet incident qui avait demander tant d’efforts et de travail pour guérir à Alexandra.

Malheureusement, Alexandra n’étais pas là pour lui venir en aide et elle ne lui devait rien si ce n’étais qu’une chose : Se battre de toute ses forces, faire honneur à son talents avec le sien.

L’adolescente aux cheveux rouge inspirât profondément, bloquant sa respiration elle s’élançât d’une impulsion sur elle le bras devant son visage comme si elle tenait un bouclier pour lui rentrer dedans de son épaule, c’était un combat et elle ne comptait pas lui laisser de répit quand bien même elle serait affaiblit. Au contraire, c’était pendant qu’elle était affaiblie qu’elle devait lui faire le plus de dommages et la mettre inconsciente.

Sa charge n’avait qu’un but : repousser son arme tant qu’elle la tenait d’une main et qu’elle ne pouvait pas viser pour la laisser aussi vulnérable qu’un sac de frappe.

Les cibles et les mouvements déjà dans son esprit, Alexandra commençât ses frappes : Le premier coup serait une frappe de la paume gauche en direction du nez cachant le peu de vision qui lui resterait elle pourrait alors envoyer un coup de la plante du pied sur le tibia de son adversaire. La nouvelle perte de ses appuis lui permettrait donc de lui envoyer un retour de coude dans la mâchoire de son bras gauche. Une fois complétement déboussolé, il ne lui resterait plus qu’à projeter son bokken hors de sa main d’un coup sec en lui agrippant le poignet et de l’attraper au col pour la faire passer par-dessus son épaule et la faire atterrir sur le dos.  

Durant ce combat, Alexandra avait visé précisément plusieurs points vitaux : La base de la mâchoire, son bas ventre, ses oreilles, son nez, sa nuque et en la faisant tomber ainsi sur le dos elle comptait bien achever le dernier point qui lui restais : la gorge, si elle frappait la gorge avec un nouveau Shuto après que l’impact au sol ait chasser l’air de ses poumons elle pourrait réduire drastiquement et  momentanément l’irrigation de son cerveau en oxygène.

Cela pouvait sembler cruel de l’extérieur mais Alexandra ne le faisait pas par cruauté mais par égards pour son adversaire, pour cette combattante qui lui avait donné plus de fil à retordre que tous les Skill-out qu’elle avait pu affronter chaque jour pendant un an. Elle se devait de l’achever ainsi pour lui éviter de souffrir d’avantage.

Elle n'avait pas le temps de réfléchir.

Kotadjima revint a la charge. Une charge littérale, qui la fit tituber encore plus en arrière. Elle leva son bras gauche pour se protéger le visage, tentant de maintenir sa prise sur son bokken. Elle ne devait pas le lâcher. Quoi qu'il arrive. Survivre. Toujours pas morte.
Elle sentit quelque chose percuter son tibia, et une douleur vive y naitre, mais elle resta aussi ferme que possible. Toujours pas morte. L'assaut continua : un coude fonça sur elle. Elle leva son épaule pour casser le point d'impact, mais le coude ripa tout de même et frappa son visage. Toujours pas morte. Elle vit venir une claque sur sa main droite, pour faire voler son sabre, et elle ôta sa main au dernier moment, pour se prendre l'impact dans la hanche. Nouveau pic de douleur. Toujours pas morte.

Ce qu'elle ne vit pas venir, ce fut la main qui saisit brutalement son col et la projeta au sol. Elle mangea le sol. Mais elle avait vu venir l'impact. Elle l'avait anticipé du mieux qu'elle pouvait, frappant le sol autant qu'il l'avait frappé. Toujours pas morte.

Une lame apparut sous ses yeux. Elle roula sur le côté et l'esquiva et se releva. Ou est ce que c'était juste sa main ? Shuto ? Est ce que c'était ce qui l'avait touchée plus tot ?

Toujours pas morte.

Elle n'avait plus rien en stock. Son souffle était court, tout ses membres fourbus, son bras lui faisait mal, la pluie tombait toujours aussi drue.

Non. Il lui restait quelque chose.

Il lui restait son bokken.

Elle se concentra une dernière fois. Elle leva son arme au dessus de sa tête en une prodigieuse amorce, qui fendit l'air avec puissance, de ses pieds au ciel, de la terre au paradis. Elle marqua une pause d'une demi-seconde et fixa son adversaire dans les yeux, et lui jeta tout ce qui lui restait d'esprit combattif. Sa fierté, son expérience, sa rage, sa douleur et frustration. Elle canalisa tout ça dans sa lame, la dernière attaque désespérée d'un animal qui donnait tout ce qui lui restait.

Quand Alex attaquerait, elle lâcherait son bokken.

Il resterait figé dans les airs un instant, et comme si il répondait a la volonté de sa maitresse, il fendrait l'air sur l'exact trajectoire qu'il avait suivi la seconde d'avant.

Déjà vu.

Et alors qu'elle lâchait le sabre, Hikaru se mettrais en position. Jambes bien écartés, pied usuel en arrière, elle baissa son centre de gravité et raffermi ses épaules. Et dans un mouvement fluide, maximisant au maximum sa force centrifuge, elle lançerais un formidable coup de pied sauté.

Toute l'attaque reposait sur un seul élément. Est ce que Kotadjima avait profité du trou dans sa garde pour tenter de l'attaquer avant qu'elle baisse son sabre ? Alors elle serait en position idéale, et le piège se refermerait sur elle, frappée soit en plein sur le crane par le sabre, soit par sa jambe qui visait son torse. Et si elle ne mordait pas... Eh bien il allait falloir penser a autre chose.

Malgré l’état de ses tympans, malgré la douleur, malgré le coup placé dans sa nuque, malgré le coup dans la mâchoire, malgré l’impact sur son tibia, elle avait réussis à échapper au dernier coup d’Alexandra. Elle avait roulé sur le côté juste avant que le tranchant de sa lame n’écrase sa gorge.

Dès l’instant où Hikaru avait roulé sur le côté Alexandra s’était assurer de prendre un pas de distance en arrière, qu’est ce qui lui donnait cette énergie alors que son corps étais d’ores et déjà briser ? Le refus ? L’obstination ? La peur ? Le courage ? L’esprit de survie ? Alexandra la regardât faire alors qu’Hikaru levait son bokken au-dessus d’elle en puisant dans ses réserves dans un coup magistral.

Est-ce qu’elle attendait vraiment qu’Alexandra se mette en danger ? De tout leur affrontement, jamais elle ne l’avait attaqué en se mettant en danger, quand elle l’avait attaqué avec son meteor hammer, quand elle l’avait frappé au ventre et a la mâchoire, quand elle l’avait attaqué aux oreilles quand elle avait abattu sa main sur sa nuque, quand elle l’avait chargé alors que ses appuis étais faible, de tout leur combat, Alexandra avait toujours fait la même chose : feinter et riposter.

C’était sa manière de faire, c’était ce qu’on lui avait toujours appris, si tu ne peux pas attaquer sans te mettre en danger alors esquive, défend toi puis riposte, elle avait onze ans d’art martiaux dans les pattes, elle avait ça dans le sang, dans la tête dans les tripes, elle n’était pas une sportive, elle était une combattante.

Cela n’allait pas changer, elle n’allait pas se réinventer, elle allait se battre salement et en traitre :

Alexandra reculât de plusieurs pas vif tout en ramenant son meteor hammer vers elle, rembobinant de son bras gauche la corde alors que Hikaru gardait son sabre en garde haute un instant, avant de se remettre en garde normal.

Elle lui avait déjà causé des blessures qui ne pourrait pas se régénérer sur cinq minutes de match, elle l’avait déjà blessé tellement qu’il n’y avait pas besoin de poursuivre. Elle lui avait percé les tympans, elle lui avait provoqué des dégâts irréversibles sur la durée de ce combat, la mâchoire, les tympans, le dos, le tibia…

Tout comme l’avais dit Sun tzu : « Ne jamais acculer un ennemis prêt à défendre sa position avec sa vie » « Si vous avez l’avantage numérique, vous devez être capable de vous reculer » Hikaru étais une bête sauvage se battant férocement pour sa vie, et alors ? Chaque pas que Hikaru pouvait faire étais toujours plus difficile que le précédent, que ce soit le publique, les arbitres ou bien simplement le chrono, le combat allait se finir.

Hors de portée de son adversaire, Alexandra se remit en position, si Hikaru voulais l’attaquer avec l’énergie du désespoir, soit, ça lui donnerait à nouveau l’avantage. Les yeux d’Alexandra affichaient une détermination brulante, elle l’avait dit, elle se battrait en traitre. Elle était une ninja.  

Elle allait gagner, que ce soit en réagissant à une Hikaru torturée qui devrait déjà combler la distance, ou en la laissant s’écrouler toute seule, son meteor hammer se remit à tourner formant un cercle de un mètre et quelque au-dessus d’elle et il y avait désormais sept mètres entre elles.  

"Si tu crois que tu est la seule à être déterminer à gagner tu te plante complètement !"

Elle ne mordit pas a l'hameçon, et repris ses distances. Son marteau volait au dessus de sa tête. Gauche droite gauche droite. Hikaru dut faire un effort conscient pour détacher le regard de la rotation hypnotique, et retourna en garde classique pour reposer un peu ses bras. Elle n'avait pas pu attaquer, mais elle ne disait pas non a du répit.

Elle fit un check-up rapide : ses jambes étaient faibles, incapable d'une charge. Sa vision était réduite, comme si elle avait des œillères. Elle n'entendait rien d'autre que la pluie. A peu près tout son corps lui faisait mal. Elle estima la distance entre elle et Kotadjima a 12 mètres, quoi-qu’avec son oreille interne encore sous le choc de tout les impacts, elle ne devait pas se fier a cette estimation. Elle fit de son mieux pour calmer son cœur, et pris quelques inspirations intenses.

Elle était a court de solutions. A court d'options, a court de stratagème. Elle ne pouvait pas combler la distance, et son agile adversaire n'avait pas l'air prêt a s'approcher. Elle pouvait la voir dans l'ombre, malgré la lumière brillante du ring. Comme tapis dans les fourrées, prête a frapper. Telle une ninja.

Et pourtant, malgré tout cela, elle se rendit compte avec surprise d'un fait. Elle n'avait plus peur. Si son corps était paniqué, son cerveau en compote, ses jambes tremblantes, son esprit était résolu. Il ne lui restait plus rien que son épée, et sa détermination. Elle pris une résolution. Elle ne tomberait pas. Elle ne finirait pas a terre sur ce combat. La cloche pouvait sonner, qu'importe.

Toujours pas morte.

Elle s'ancra dans le sol comme un arbre, assurant ses appuis malgré la terre qui tanguait et brandis son sabre avec une nouvelle résolution, sa concentration déployée, son pouvoir prêt a être utilisé. Tout ce qui venait, elle le contrerais.

Alexandra étais finalement arrivé à la situation idéale, elle se tenait devant un buddha, son adversaire n’étais plus en état de charger, mais qu’en étais il de ses sens ? Sa vue ? Ses réflexes ? Sa capacité à reculer ? Quel étais son pouvoir et combien de temps pourrais elle le maintenir ? Mais surtout, combien de temps mettrait-elle avant que l’adrénaline ne baisse et que la douleur augmente ?

Dans un geste de son bras libre elle raccourcit l’amplitude de la corde de manière à ce qu’il ne reste plus que quelques dizaines de centimètres à faire tourner  et avec ça, retirât avec l’aide de sa main droite ce qu’il y avait de corde autour de son bras gauche et changea sa position pour passer à un maniement à deux mains.

« Tu veux continuer ? C’est tout à ton honneur mais je ne compte pas te laisser de répit pour autant. » Pensât-elle alors qu’elle braquait son regards sur le corps de Hikaru en s'avançant pour revenir à porté de frappe de son meteor hammer. Elle étais à la recherche d’un moment de faiblesses à exploiter, elle ne comptait pas lui donner d’ouvertures, ni de répit :

Reprenant de l’amplitude elle envoyât un coup partant du haut à sa droite en diagonale descendante en direction de la hanche de son adversaire en tirant sur la corde de son autre main au dernier moment pour le ramener juste avant l’impact, sa combativité étais encore trop forte. Il était inutile de la toucher pour l’instant, jauger ses réactions étais complètement suffisant et les occasions de la frapper étais comme le temps restant : plus que suffisant.

Tant qu’elle gardait l’épéiste sur le qui-vive elle pouvait la fatiguer, et si elle pouvait la maintenir dans un effort constant, l’effet néfaste de ces blessures ne tarderait pas à se faire ressentir.

Le prochain coup allait suivre le même schéma, il partirait de sa gauche dans un large geste horizontale avec pour objectif d’attraper son bokken mais serait à nouveau raccourcit avant le contact.

Aux yeux d’un publique non avertit, ces attaques pouvait passer pour des feintes, rien ne pouvait être plus loin de la vérité, n’importe qui le subissant ou familier avec les arts martiaux pouvait le voir : C’était des attaques habiter avec la volonté de toucher au moindre signes de relâchement de la part de la kendoka, que ce soit son corps ou sa concentration ; si Hikaru faiblissait, le coup finirait sa course.

Tant qu’elle faisait tourner son meteor hammer, elle maintiendrais la menace et empêcherait Hikaru de relâcher sa vigilance et la pression qu’elle exerçait sur son corps. Dans une situation aussi irrégulière la douleur ne tarderait pas à montrer les crocs et cela lui permettrait d’ajouter de nouveaux coups à la liste de ceux qu’elle lui avait déjà assénés.

Sa maîtrise du Kusarigama et son ambidextrie allait devenir ses deux plus gros avantages et atouts contre la guerrière d’exception qui se tenait face à elle, tel un rocher faisant face à l’océan. Hikaru Fujiwara se tenait là, comme une authentique samurai : l’arme au clair, digne prolongement de ses bras, prête à se défendre, prête à se battre jusqu’au bout avec fierté et honneur. Alexandra quand a elle était fidèle à elle-même : un démon rouge : imprévisible, violente, calculatrice tel les vagues érodant doucement le rocher.

Ce combat était la rencontre entre une samurai et une ninja.

La première attaque vint. Le boulet fonça vers elle, et elle se crispa de manière imperceptible. Elle ne pouvait pas bouger. Elle resta immobile, en l'attente de l'impact, sa concentration totale, son pouvoir a l'affut.

Kotadjima ramena le Ryuseisui a elle avant qu'il ne touche, d'un coup sec. Hikaru relâcha sa respiration. Son adversaire jouait avec elle. La ninja voulait la pousser a la faute, elle prenait tout son temps pour la cuir a petit feu. La samourai s'en moquait. Elle ne tomberait pas. Toujours pas morte.

Une deuxième fois, la masse vint. Elle fonçait sur son sabre ce coup-ci. Hikaru ne pourrait pas activer son pouvoir si il était toucher. Elle leva les bras en garde haute pour essayer de le maintenir hors de sa course, mais une nouvelle fois, le poids fut ramené. Hikaru baissa sa garde, et se concentra de toute ses forces sur ses jambes. C'était comme devoir avancer a contre courant dans des rapides, comme si des mains c'étaient emparés de ses pieds et essayaient de la tirer en arrière.

Elle conjura toute la force de volonté qu'elle avait, et effectua un unique pas.

Puis elle remis sa garde en place. Elle pouvait se permettre d'avancer sur le retour du ryuseisui. Si charger lui était impossible, alors elle poserait un pied devant l'autre, une seconde par une seconde, centimètre par centimètre. L’arène n'était pas infinie. Et avec le temps, son oreille interne finirait par être suffisamment opérationnelle pour une charge. Peut être. Si la pluie cessait de battre et si la douleur ne la paralysait pas. Alors elle se concentrait. Sur l'arme de son adversaire. Sur son corps.

Un instant de surprise parcourut le visage d’Alexandra, elle avait attendue l’impact du premier coup mais avait levé son arme sur le deuxième ? Cela ne pouvait pas être un relâchement c’était donc autre chose,  le souvenir du moment où elle l’avait enserré entre ses bras lui revint en mémoire, ou plutôt elle se le remémorât alors qu’une conclusion s’imposait a son esprit : si son arme devait être défendu mais pas son corps, c’était parce que son pouvoir ne marchait que par contact.

L’habituel sourire d’Alexandra se redessinât finalement sur son visage alors que Hikaru faisait un pas dans sa direction. Elle lui avait confirmé trois choses dans cet échange : Elle était encore en états d’avancer  et déterminer à gagner;  Son pouvoir quel qu’il soit n’était actif qu’au contact ; et enfin elle n’avait jamais affronté quelqu’un maitrisant une arme à chaine.

La distance qui les séparait ne lui permettais pas encore de prendre avantage de toutes ces données mais une chose étais sure dans l’esprit de la ninja, si Hikaru voulait combler les six mètres de cette manière pas à pas dans les creux de ces attaques alors elle manquerais de temps.


En effets, toute considération prise en compte, elle chargerait. Quand bien même cela lui couterait une jambe. Alexandra en étais intimement persuadé, si elle était encore debout après ce qu’avais subit ces tympans et le reste de son corps, alors elle réessayerait encore de l’atteindre, même si son corps essayait de la retenir, elle forcerait jusqu’au point de rupture.

Raffermissant ses appuis, Alexandra recommençât ses attaques, la première serait une nouvelle feinte en direction de son tibia gauche, le deuxième quant à lui serait une imitation du premier coup mais irait réellement frapper la tête.

Il était temps de vérifier un peu plus en détail cette défense sur lequel Hikaru se reposait. Maintenant qu’elle savait que l’air d’effet était le contact, il ne lui restait plus qu’à confirmer le temps de lancement mais si ce qu’elle lui avait montré lorsqu’elle l’avait enserré était représentatif alors la situation deviendrait très simple :


« Si c’est le cas, elle prendra l’impact avant de pouvoir activer son pouvoir ou n’aura même pas le temps de l’activer… »

La première feinte exécuté dans un mouvement horizontale, elle ramenât la  corde à elle comme elle l’avait déjà montré avant et  mimant son tout premier coup, le renvoyât sans changer son allonge cette fois.

"Elle ne me laissera pas approcher. Elle sait ce que je veut faire et me tuera a petit feu."

La réalisation frappa Hikaru alors que le ryuseisui repartait vers ses jambes. Son corps se contracta involontairement. Elle ne pouvait pas l'esquiver, pas sans abandonner la maigre avancée qu'elle avait faite. Alors elle l'observa du coin de l'oeil, priant pour que ce ne soit que du bluff...

Son souffle repris quand le boulet s'arrêta et revint. Une fois de plus, elle se concentra et effectua un pas. Mais quoi de plus ? Elle pouvait avancer, mais elle avançait vers une montagne que ses jambes ne pourraient pas grimper. Elle avançait, mais comme un condamné. Elle se suicidait aussi surement que si elle effectuait seppuku.

Qu'est ce qui lui restait a faire ?

Le boulet parti a nouveau. Le même arc que la première fois. Il fonçait sur elle, incarnation de sa défaite. Hikaru raffermis la prise sur son bokken. Il ne restait plus qu'une solution, au finale.

Si une montagne se trouvait devant elle, alors elle transformerait la montagne en mer. Si elle ne pouvait pas marcher, alors elle nagerait.

Et alors que le ryuseisui fonçait vers sa tête, elle leva son arme, et avec un cri puissant, l'abattit en direction du boulet volant.

Aucun kendoka normal ne tenterait un coup pareil. La boule n'était pas minuscule, mais elle était loin d'être une cible évidente. Elle se déplaçait vite, sans ralentir, implacable, forte. C'était un coup qui représentait une chance sur un million.

Mais Hikaru Fujiwara n'était pas une kendoka normale. Depuis son plus jeune âge, chaque instant de son temps libre se passait un shinai a la main. Chaque seconde de sa vie était dédié au sabre. Le Kendo était tout ce qu'elle avait, et presque tout ce qui lui restait désormais. De plus, elle avait déjà vu cet arc. Ses instincts prirent le dessus. Ils ignorèrent sa fatigue, ses jambes tremblantes et la pluie a ses oreilles. Dans un geste répété plus de fois qu'il n'y as de grain de sable dans l'océan, elle abattit son bokken.

Les deux armes s’entrechoquèrent dans les airs. Malgré toute la force de ses bras, Hikaru put sentir le recul infligé par la force de l'inertie du boulet, et ses bras furent renvoyé en arrière. Mais elle vit autre chose. Elle vit le boulet toucher le sol.

Avec un nouveau cri de détermination et de désespoir, elle se jeta au sol, et avant que Kotadjima ne puisse le ramener, elle attrapa le poids et la chaine, et s'y accrocha comme si elle représentait sa dernière chance de victoire. Et l'écume au lèvres, les yeux en feu et le corps arqué, elle tira.

Un geste quasi-impossible, sans vraiment que Alexandra ne comprenne comment. Hikaru l’avais fait, elle avait réussi à intercepter le poids avec son bokken ;  pas la corde, juste le poids. Ce qui avait eu pour effet de le repousser sans que la corde ne s’enroule autour du bokken.

Alors que le sourire d’Alexandra s’étirât un instant devant la beauté du geste, une incompréhension vint prendre sa place sur son visage. Quelque chose venait de se passer. Une chose inconcevable dans l’esprit de la jeune fille aux cheveux rouge.

Hikaru Fujiwara venait de se jeter sur le poids pour en agripper la corde.

Elle venait de lancer le peu de force sur lequel elle pouvait encore compter dans ce geste.

Dans aucun, absolument aucun art martial, on n’apprenait aux pratiquants à se jeter au sol en quittant son adversaire des yeux.

Alexandra aurait pu charger à cet instant, face à une adversaire vulnérable au sol sans appuis et déjà blessée. Elle pourrait lui envoyer un coup de talon dans le visage, lui écrasait la nuque, lui frappait les cotes, écraser ses doigts sur son bokken, la contourner et lui briser les chevilles, les possibilités étaient innombrables.

Mais elle n’en ferait rien.

Alors qu’elle la voyait torturer toujours un peu plus son corps après l’impact au sol, elle se contentât d’une seule chose, lâcher du lest, la suite n’étant pas très difficile à imaginer.

Une fois la traction exercer par Hikaru réduite à néant par le leste qu’elle avait donné à la corde. Alexandra envoyât un mouvement similaire à celui d’un coup de fouet sur la corde avec force, de la même manière qu’une onde sur l’eau, le mouvement traversât le reste de la corde pour finir entre les mains de Hikaru.

L’important n’était pas que ça la touche, le tout était de la déstabiliser. A l’instant où le mouvement de corde arrivât entre les mains de Hikaru qui la tenait avec son bokken, Alexandra agrippât la corde de sa deuxième main et lui extirpât de son emprise.

La seule force que Hikaru pouvait opposer à Alexandra étais celle de ses bras en sachant que son emprise étais affaiblit par son bokken qu’elle tenait dans une main, si on mettait de côté son état actuelle et le fait que Alexandra étais debout, ancré sur ses appuis avec toute la force que lui permettait son corps.    

Ramenant le meteor hammer d’un geste ample accompagner d’un léger saut en arrière, la ninja commençât a le ré-enrouler dans sa main à la manière de quelqu’un rembobinant une corde.

Gagner ou perdre, peu importe tant que l’honneur est préserver.

Cela ne s’appliquait pas aux ninjas, il s’agissait de l’empreinte qu’avaient laissée les samurais dans l’esprit collectif. Se suicider pour préserver l’honneur, servir son seigneur avec loyauté et abnégation, les samurais n’étaient pas connus pour leurs compétences martial, ils étaient connus pour leur code d’honneur. Pour eux l’honneur avait plus d’importance que la vie.

Le katana n’avait étais associer aux samurais que parce qu’il s’agissait d’un outil proscrit aux autres castes, nombre d’entre eux étais meilleure archers, cavalier ou général qu’épéiste, mais tous étais soumis au même code.

Personne n’aurait trouvé déshonorant qu’un samurai meurt désarmer parce que son bras avait étais trancher dans le but de couvrir son seigneur, pourtant tout le monde aurait trouvé déshonorant pour un samurai de fuir le seppuku pour protéger sa vie.

Au final, les samurais n’étaient pas reconnus pour leurs prouesses martiales mais pour leur comportement dans les moments qui importait.

Du premier regard, jusqu’au moment où Hikaru avait repoussé le poids de son bokken, elle avait gardé son attention sur Alexandra, elle s’était comporter en samurai, elle s’était battus avec SON kendo.  

Dès l’instant où elle avait frappé le poids, elle avait arrêté de se comporter en Kendoka, elle s’était jeter au sol, elle avait quitté son adversaire du regard, elle avait utilisé l’énergie du désespoir non pas pour combler la distance, non pas pour lancer une attaque. Elle avait utilisé cette force pour se lancer sur le poids.

C’était compréhensible, dans un combat à mort, dans un combat ou quelque chose de plus important que l’honneur étais en jeu. Dans ce combat, plus qu’elle-même, ce qu’elles opposaient l’une à l’autre était leur expérience, leurs acquis, les enseignements de leur sensei, et plus que tout, leur philosophie, c’était en tout cas ce à quoi Alexandra croyait.        

Dans aucun art martial, on enseignait à se jeter au sol ainsi, Hikaru étais armer, avec la force qu’elle avait utilisé pour se jeter au sol bokken en main pour attraper le poids qu’elle avait renvoyé, elle aurait pu en profiter pour charger, avancer ne serait-ce que d’un pas. Montrer sa détermination à rester debout comme elle l’avait faite après que ses tympans aient étais percé, après le shuto, après les coups dans la mâchoire, dans l’abdomen, leur coup de boule partager, la projection au sol.  

Après s’être autant battus, avoir fait autant d’efforts, après avoir autant encaissé et riposté, après ces propres mots au début de leur combat et malgré le motif qu’elle arborait dans son dos. Elle était arrivée au moment où se jeter au sol lui convenait d’avantages que de regarder son adversaire.    
 
Une mine de dégout sur le visage, Alexandra fit le décompte intérieurement. En considérant que rien n’étais véritablement abimer elle sentirait tout de même les douleurs à sa mâchoire et son tibia pendant un ou deux jours. Une semaine au maximum, les dégâts a ses tympans mettrait quant a eux, six mois à se réparer si ils ne nécessitaient pas une intervention chirurgical et le shuto, quant à lui n’avait pas étais exécuter dans le but de la tuer. Mis à part les effets directs, elle ne souffrirait probablement que d’un torticolis dans les jours qui suivent.  

Du point de vue d’Alexandra, ce n’étais plus un combat comme elle était venus en chercher. Et elle ne s’était pas battus contre elle pour la voir renier un précepte aussi fondamental du kendo et des arts martiaux en général. Elle ne la voyait plus comme une samurai, elle était assurément une combattante mais son honneur d’épéiste importait moins que la victoire et la voir agir ainsi étais dégradant et profondément choquant pour Alexandra.

« Savoir gagner est facile, il suffit d’être plus rapide, plus forte, plus précise, plus expérimenté…  C’est savoir perdre qui est difficile, savoir quand s’arrêter, savoir perdre pour aider quelqu’un à progresser, savoir perdre quand quelqu’un n’ait pas capable de s’arrêter… »  

Les mots de sa maitre résonnait dans son esprit, au final, ce n’étais plus le cadavre armé d’un bokken qu’étais devenue Hikaru Fujiwara que Alexandra  affrontait, c’était son propre orgueil, basée sur toute son expérience martiale, tout l’entrainement qui lui avait étais dispenser depuis sa plus tendre enfance, tous ses combat dans Strange, ces mois d’entrainements intensif au village.

Dans le fond, c’était même étrange que le combat ne se soit pas arrêté là, à croire que percer les tympans de quelqu’un n’étais pas considérer comme une blessure assez grave pour entrainer une disqualification.

« J’abandonne » déclarât-elle finalement tout en levant sa main libre après avoir fini d’enrouler son meteor hammer.

Adressant un dernier regard à Hikaru Fujiwara alors qu’elle s’inclinait de la même manière qu’elle le faisait à la fin d’une leçon dans le dojo de son grand père, elle prit la direction du bord du ring et sortit d’un petit bond.

Lui parler ne servirait à rien puisqu’elle ne l’entendrait pas de toute façon et quand bien même elle n’avait rien à lui dire de plus que ce qu’elle lui avait transmis durant leur combat.

Malgré tout ses efforts, le boulet vola de ses mains. Elle sentit la brulure de la friction contre sa peau, alors qu'elle titubait pour reprendre ses appuis. La prochaine fois, elle serrerait plus fort. Trois secondes avec cette corde a la main. C'est tout ce dont elle avait besoin pour pouvoir dégainer sa seconde lame.

Alors elle ignora a nouveau sa fatigue et sa douleur et se prépara. Toujours pas morte.

Kotadjima ne venait pas.

Était ce un plan ? Une stratégie ? Est ce qu'elle essayait de rentrer dans sa tête ? Elle n'était pas certaine de pouvoir être suffisamment en forme pour gérer ce genre de stratégie, mais elle n'avait pas le choix, c'était ça ou la défaite. Elle maintint sa position, arme au clair, prête a tout ou presque.

Les lèvres de Kotadjima bougèrent.

Hikaru ne l'entendait pas, naturellement. Tout ce qu'elle entendait, c'était la pluie dans ses oreilles et son cœur qui battait, refusant de ralentir. Mais pourquoi est ce que Kotadjima parlait ? On ne parle pas, durant un combat. Sa main était levée aussi. Est ce qu'elle préparait quelques chose ? Est ce qu'elle avait un pouvoir au final ?

Et elle salua et sauta du ring.

-Quoi ?


Elle entendit a peine le son de sa propre voix, comme si il venait d'une radio mal réglée, d'un autre monde. Qu'est ce qui venait de se passer ? Pourquoi...

Pourquoi est ce que Kotadjima avait abandonner ?

Elle était en position de domination, elle avait la distance, l'endurance, la force. Elle avait la précision et un instinct suffisamment meurtrier pour attaquer sans vergogne les points les plus faibles de son corps. Depuis le début, elle avait méthodiquement détruit le corps d'une Hikaru qui ne tenait debout que grâce a la pure force de son expérience et de sa volonté.

Pourquoi ?

-OY ! REVIENS ICI !

Elle avait hurlé de toute la force de ses poumons, et pourtant elle ne s'entendait qu'a peine. Et son adversaire s'éloignait. Pourquoi ?

Elle ne pouvait pas avoir vu a travers le plan d'Hikaru et considérer que c'était perdu d'avance. Elle même ne pensait pas avoir beaucoup de chance de vaincre avec, mais elle ne voulait pas partir avant d'avoir tout essayer. Alors pourquoi ? Est ce qu'elle avait décidé qu'elle n'était plus une adversaire digne ? En quoi est ce qu'elle n'était pas digne ? Elle avait utilisé de toutes ses ressources pour gagner. Son kendo, son pouvoir, son expérience dans Strange, les enseignements de Coco, ses recherches, ses connaissances en stratégies et en histoire martiale. Tout ce qui faisait Fujiwara Hikaru en tant que combattante, elle s'en était servi, car ç'aurait était le pire affront possible a un adversaire que de se retenir.

Pourquoi ?

Elle essaya de courir après Kotadjima, mais ses jambes étaient a bout. Elle tituba quelques pas avant de tomber a genoux.

Le staff médicale vint l'aider a sortir de l’arène.

Elle était venu pour montrer ce qu'elle pouvait faire, et on lui avait enlevé ça au dernier moment...

Son regard se tourna une dernière fois vers le ring, ou la pluie ne tombait que dans ses oreilles.